Libye : Le HCR aide des survivants après les meurtres de 12 personnes par des passeurs
Libye : Le HCR aide des survivants après les meurtres de 12 personnes par des passeurs
En Libye, des passeurs auraient tué plus de 10 personnes et en auraient blessé beaucoup d'autres, après qu'un groupe d’environ 200 Érythréens, Éthiopiens et Somaliens retenus en captivité a tenté de s'évader. L'incident s'est produit mercredi 23 mai à Bani Walid, à environ 180 kilomètres au sud-est de Tripoli, la capitale.
Selon les survivants, des personnes ont été tuées par balles alors qu'elles tentaient de s'échapper et les passeurs cherchaient à capturer les personnes évadées. Les survivants ont témoigné d'abus, de torture et d'exploitation commis par les passeurs. Certains survivants étaient détenus depuis trois ans.
Les autorités locales libyennes ont transféré 140 personnes qui ont réussi à fuir les passeurs vers un centre de détention officiel à Gaser Ben Gashir, à 28 kilomètres au sud de Tripoli.
A Gaser Ben Gashir, le HCR distribue des articles de secours, assure un soutien psychosocial et mène un filtrage en matière de protection afin d’identifier et d’enregistrer les personnes qui ont besoin d'une protection internationale. Le HCR a par ailleurs identifié un grand nombre d'enfants non accompagnés au sein du groupe et recherche des solutions appropriées pour les cas les plus vulnérables parmi eux. Selon le HCR, de nombreux réfugiés et migrants pourraient encore se cacher ou être en captivité à Bani Walid ou non loin.
Ce tout dernier incident meurtrier démontre une fois encore les défis posés par la protection des réfugiés en Libye, où de nombreuses personnes ayant fui la guerre et la persécution sont la proie de réseaux criminels qui les exploitent et les maltraitent. Beaucoup périssent également en mer lors de leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l’Europe en quête de sécurité.
Le HCR plaide en faveur de voies légales permettant aux réfugiés de voyager en toute sécurité. Nous continuons de demander aux pays de réinstallation et à la communauté internationale de renforcer leur aide, d'allouer davantage de places de réinstallation et de trouver des moyens de protéger, en Libye et au-delà, les réfugiés vulnérables qui ont besoin d'une protection internationale.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Amman, Rula Amin, [email protected], +962 (0)790 04 58 49
- A Tunis, Paula Barrachina Esteban, [email protected], + 216 20 697 641
- A Genève, William Spindler [email protected], +41 79 217 3011