Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Les retours en Afghanistan dépassent le cap des 250 000 personnes cette année

Points de presse

Les retours en Afghanistan dépassent le cap des 250 000 personnes cette année

7 Octobre 2008

Cette année, le HCR a déjà aidé plus de 250 000 Afghans à rentrer depuis le Pakistan et l'Iran en Afghanistan. Beaucoup d'entre eux seraient rentrés pour des raisons d'incertitude économique et sécuritaire dans leur pays d'asile. Depuis le mois de janvier, nous avons assisté 251 880 Afghans enregistrés à rentrer en Afghanistan depuis le Pakistan voisin (248 951) et depuis l'Iran (2 929). Beaucoup parmi eux ont dit qu'ils rentraient en Afghanistan à cause du coût de la vie élevé en exil en ces temps de crise alimentaire et pétrolière. D'autres ont cité une situation sécuritaire instable, comme motif de départ depuis la Province frontière du Nord-Ouest au Pakistan.

La majorité des rapatriés (63 pour cent) sont rentrés dans l'est de l'Afghanistan, tandis que 13 pour cent sont rentrés dans la capitale, Kaboul. Six pour cent sont rentrés dans la région centrale, 13 pour cent au nord et six pour cent au sud et sud-est.

Nombre d'entre eux sont rentrés dans leurs régions d'origine, mais certains n'ont pas pu revenir dans leurs villages, car ils n'ont ni terrain, ni logement, ni travail. Par ailleurs, la situation sécuritaire y est difficile. Parmi ceux-là, se trouvent plus de 30 000 Afghans qui vivent dans cinq camps de fortune, situés dans les provinces de Nangarhar et de Laghman, depuis leur retour cet été après la fermeture du village de réfugiés de Jalozai dans le nord-ouest du Pakistan.

L'opération de rapatriement volontaire assisté par le HCR depuis le Pakistan sera temporairement suspendue à la fin du mois d'octobre à cause de l'hiver. Les retours assistés reprendront en mars 2009.

Plus de cinq millions d'Afghans sont rentrés chez eux depuis la chute du régime des talibans fin 2001. Plus de 4,3 millions d'entre eux ont bénéficié de l'assistance au retour du HCR, la plupart depuis le Pakistan et l'Iran.

L'Afghanistan est mis à rude épreuve pour absorber ces retours massifs. De nombreux rapatriés sont confrontés à des difficultés de réintégration, du fait notamment du manque de terrains, d'hébergement, d'eau et de services de base tels que les soins médicaux et l'éducation. Les possibilités de trouver un emploi sont également restreintes.

Le HCR fournit une allocation d'un montant moyen de 100 dollars par personne lors de leur retour en Afghanistan. Nous offrons également une assistance pour l'hébergement aux rapatriés les plus vulnérables, et nous coordonnons des efforts pour établir des installations d'assainissement et de distribution d'eau, ainsi que d'autres infrastructures de base, dans les régions qui concentrent le plus grand nombre de rapatriés.

Mais il s'agit seulement de mesures à court terme visant à aider à la réintégration des rapatriés. La solution à moyen terme consiste à intégrer leurs besoins dans la Stratégie nationale de développement de l'Afghanistan (ANDS) et particulièrement dans des programmes nationaux concernant des secteurs-clés comme la santé, l'éducation, l'eau, l'assainissement et l'emploi.

Pour répondre à ces problèmes, le ministère des affaires étrangères du Gouvernement afghan et le HCR accueilleront conjointement une conférence internationale sur le retour et la réintégration le 19 novembre à Kaboul. Cette conférence a pour but de concilier les objectifs de rapatriement et les échéances proposées par les pays voisins avec l'environnement opérationnel de plus en plus difficile en Afghanistan.

Ce sera également un forum visant à mobiliser des ressources supplémentaires pour une approche complète et intégrée et des financements pluriannuels mis en place dans le cadre de la Stratégie nationale de développement.