Le HCR recherche des solutions pour soigner d'urgence les Palestiniens dans le camp à la frontière iraquienne
Le HCR recherche des solutions pour soigner d'urgence les Palestiniens dans le camp à la frontière iraquienne
L'UNHCR est extrêmement inquiet à propos des conditions de vie de centaines de Palestiniens bloqués dans le camp de réfugiés d'Al Waleed près de la frontière entre l'Iraq et la Syrie. Nous sommes particulièrement préoccupés par le manque d'équipements médicaux - Nombre de résidents parmi les 942 personnes hébergées dans ce camp ont un besoin urgent de soins médicaux, notamment une mère de sept enfants qui souffre d'une leucémie et un adolescent diabétique.
Une équipe de l'UNHCR s'est rendue à Al Waleed dimanche pour évaluer les conditions de vie et les besoins des Palestiniens dans le camp, qui a été ouvert en décembre et se trouve à trois kilomètres de la frontière entre l'Iraq et la Syrie. Ils ont pu vérifier que les Palestiniens, victimes de persécution à Bagdad, vivaient dans des conditions précaires.
L'équipe a pu se rendre compte que le camp de tentes est surpeuplé et que de nombreuses personnes souffrent de maladies, particulièrement des affections respiratoires, qui nécessitent un traitement médical approprié. Mais l'hôpital le plus proche en Iraq est situé à quatre heures de voiture et la route traverse un territoire très dangereux. Depuis l'ouverture du camp, au moins trois personnes, notamment un bébé de six mois, sont décédées alors que leur maladie aurait pu être soignée.
Les conditions de vie pourraient encore empirer pendant les mois d'été. Des températures de plus de 50 degrés ont déjà été enregistrées ce mois-ci, alors que les tempêtes de sable constituent régulièrement un autre risque. Les agences d'aide internationale, y compris l'UNHCR, ne sont pas autorisées à maintenir une présence dans le camp pour des raisons de sécurité et elles ne peuvent s'y rendre que rarement et pendant la journée.
L'eau est amenée par camion dans le camp quotidiennement, mais elle est rationnée à moins d'un litre par personne à cause d'un nombre de plus en plus important de Palestiniens arrivés à Al Waleed pour échapper aux menaces et aux attaques à Bagdad. D'autres encore sont attendus.
Environ 1 400 Palestiniens vivent dans des conditions désespérées dans les camps de réfugiés le long de la frontière entre l'Iraq et la Syrie, dans l'impossibilité de franchir la frontière pour entrer dans un pays déjà sous pression car il doit faire face à la présence de centaines de milliers de réfugiés irakiens et palestiniens. Un afflux régulier de Palestiniens a fui Bagdad depuis mars 2006, lors de l'intensification des intimidations, des expulsions forcées et des attaques contre la communauté. La Syrie a laissé un premier groupe traverser la frontière et s'installer dans le camp de réfugiés d'Al Hol dans le gouvernorat d'Al Hassekeh en mai de l'année dernière. Un second groupe était bloqué dans le camp de réfugiés d'Al Tanf situé dans un no man's land, mais ceux qui fuient actuellement Bagdad ne peuvent plus avoir accès à Al Tanf, qui héberge 389 Palestiniens.
Aujourd'hui, les Palestiniens qui fuient Bagdad pour la frontière syrienne ont nulle part où aller à part Al Waleed, qui manque des infrastructures nécessaires pour les aider. L'UNHCR a régulièrement lancé des appels pour un soutien de la communauté internationale, mais jusqu'à présent avec peu de succès.