La conférence sur l'Iraq se déroulera la semaine prochaine

Tout d'abord, voici les toutes dernières informations sur la conférence des 17 et 18 avril à Genève sur la réponse aux besoins humanitaires des réfugiés et personnes déplacées internes en Iraq et dans les pays voisins. En terme de participation, nous avons eu la réponse de nombreux gouvernements, d'organisations internationales ou d'ONG. Parmi les nombreuses personnes ayant répondu qu'elles seraient présentes, on compte plusieurs représentants du gouvernement iraquien, incluant le Ministre du déplacement et de la migration, le Ministre adjoint syrien des affaires étrangères, le représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, le Ministre suédois pour la migration et l'asile, le Vice-ministre italien pour les affaires étrangères, le Ministre adjoint norvégien des affaires étrangères, le Sous-secrétaire d'Etat et le Secrétaire d'Etat adjoint américains, le Directeur général de la Commission européenne pour les affaires humanitaires, le Sous-secrétaire général des Nations Unies pour les affaires humanitaires et le coordinateur humanitaire d'urgence, le Directeur général de l'UNRWA, le Directeur général de l'OIM, les directeurs des Sociétés nationales du Croissant-Rouge en Iraq, au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Egypte, au Koweït et dans les Emirats, ainsi que plusieurs autres ONG nationales iraquiennes. Davantage de réponses arrivent chaque jour.

La conférence, qui sera présidée par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres, aura lieu durant un jour et demi dans la Salle des Assemblées. Elle commencera à 10 heures le 17 avril et se terminera à 13 heures le 18 avril. Elle sera suivie par une conférence de presse de Monsieur Guterres qui commencera à 13h15, dans la Salle du Conseil. La conférence se déroulera à huis clos, les médias auront accès pour le discours d'ouverture, effectué par António Guterres. Un centre de presse sera disponible durant la conférence et les porte-paroles de l'UNHCR seront disponibles pour fournir les toutes dernières informations. Des dossiers de presse seront fournis. Les accréditations seront fournies par la Section de la Presse et des relations publiques au Palais. Les dispositions pour la télévision et la radio seront préparées auprès de Madame Yvette Morris de la section de la radio et de la télévision au Palais. Pour les délégations qui souhaiteraient tenir leurs propres conférences de presse, celles-ci seront annoncées.

Pourquoi une conférence humanitaire maintenant ? Si le monde est conscient de la situation politique et militaire en Iraq, les immenses besoins humanitaires, sans cesse accrus, sont moins connus. En fait, jusqu'à l'année dernière, nous avons vu quelque 300 000 Iraquiens rentrer chez eux pour recommencer leur vie depuis 2003. Mais cette tendance initiale de retour s'est dramatiquement renversée depuis 2005-06, particulièrement depuis le bombardement de Samara en février 2006. Maintenant, un nombre croissant d'Iraquiens quitte le pays. L'accroissement des violences sectaire, politique et criminelle, la diminution des services basiques, la perte des moyens de revenus, l'inflation et une certaine incertitude sur l'avenir ont contribué à un exode maintenant estimé entre 40 000 et 50 000 personnes par mois fuyant leurs maisons vers d'autres lieux à l'intérieur de l'Iraq. Comme la plupart de ceux qui ont fui ne sont pas allés dans des camps, le mouvement n'était pas si manifeste. Mais l'exode est néanmoins énorme et la situation de ceux qui ont fui devient de plus en plus désespérée car ces personnes et leurs communautés hôtes n'ont plus de ressources.

L'objectif de la conférence de la semaine prochaine est d'alerter la communauté internationale aux dimensions internationales de la crise du déplacement dans et autour de l'Iraq et de forger un partenariat humanitaire international continu pour soulager les souffrances, assurer la protection et partager la charge des pays et communautés qui ont jusqu'à maintenant supporté le poids de la crise. Cette conférence sera humanitaire et impliquera des pays de la région, les principaux donateurs, les gouvernements intéressés ainsi que des organisations non gouvernementales et d'autres partenaires. Ce n'est pas une conférence d'annonce de contributions, mais plutôt un lieu d'échange pour la sensibilisation, le plaidoyer et l'action continue pour des besoins humanitaires spécifiques. Ces besoins seront présentés aux gouvernements à qui il aura été demandé de se joindre aux organisations internationales et aux ONG pour se concentrer sur les besoins spécifiques dans une procédure en cours pour un partenariat et un partage de charge au niveau international. Cela peut se faire via un soutien bilatéral pour soulager la tension supportée par les Etats accueillant actuellement des réfugiés, via un soutien financier ou de formation, via davantage de financement pour les programmes de protection et d'assistance pour les déplacés et les réfugiés, via l'amélioration de la qualité de protection pour les déracinés, en fournissant des opportunités de réinstallation pour les plus vulnérables, et via le développement de réponses ciblées pour les problèmes spécifiques, incluant la recherche de solutions pour les groupes à risque.

Nous espérons recevoir des engagements sur chacun de ces aspects la semaine prochaine car la communauté internationale a besoin de se concentrer collectivement sur le grand nombre des besoins humanitaires. Quelque deux millions d'Iraquiens se trouvent maintenant dans les pays voisins, dont nombre d'entre eux étaient déjà déracinés avant 2003. Nous avons aussi besoin de nous concentrer sur environ 1,9 million d'Iraquiens qui sont déplacés au sein de leur propre pays, dont nombre d'entre eux vivent dans des conditions désespérées. Alors que nombre d'entre eux étaient déplacés avant 2003, nous estimons que, depuis le début de l'année dernière, près de 730 000 Iraquiens sont devenus nouvellement déplacés par la violence sectaire et davantage fuient leur maison chaque jour.