Est du Soudan : Le HCR prend part à l'effort humanitaire conjoint des Nations Unies

L'UNHCR prend part à l'effort humanitaire conjoint des Nations Unies visant à aider les victimes des inondations dans la zone de l'Etat de Kassala à l'est du Soudan, le nord de l'Etat du Nil Bleu, qui accueillent des réfugiés, et les quatre camps de déplacés situés près de Khartoum. Tous ont été affectés par les pluies torrentielles au début de la saison des pluies.

Hier (jeudi) dans l'Etat de Kassal, nous avons distribué 3 000 couvertures et 1 500 matelas à la communauté locale de la ville de Wad Sharife, située à environ 350 kilomètres à l'est de Khartoum. Alors que les 12 camps de réfugiés situés à l'est du Soudan, accueillant 136 000 réfugiés érythréens, éthiopiens et somaliens n'ont pas été directement affecté par les pluies torrentielles dimanche et lundi, les maisons d'environ 7 000 personnes habitant dans des villages près de la rivière inondée d'Al Gash bordant l'Erythrée souffrent de dommages considérables.

Les maisons ont été partiellement détruites, laissant de nombreuses personnes sans autre choix que celui de dormir dehors alors que d'autres recherchaient abri chez des proches ou ailleurs. Il y a régulièrement des inondations à l'est du Soudan, mais les pluies de cette année, et ce n'est que le début de la saison des pluies, ont déjà atteint des niveaux record.

Notre aide aux victimes des inondations se déroule dans le cadre d'un effort humanitaire conjoint qui inclue aussi d'autres agences des Nations Unies comme l'UNICEF, le PAM et l'OMS ainsi que des ONG internationales et locales. Dimanche, nous prévoyons de prendre part à une évaluation conjointe de l'urgence par voie aérienne pour cartographier l'étendue des dommages dans l'est et le long de la Rivière du Nil Bleu. Le Soudan a demandé aux agences des Nations Unies d'assister les victimes des inondations dans l'Etat du Nord Kassala et dans la ville d'Aroma, fortement touchée, où les dernières estimations montraient que 8 000 personnes dans la zone ont besoin d'être évacuées.

De plus, l'UNHCR, le Commissariat gouvernemental pour les réfugiés (COR) et le ministère de la santé vont mener conjointement une évaluation sur les ressources en eau potable dans la région de Wad Sharife et le camp de réfugiés de Wad Sharife, qui accueille plus de 33 000 réfugiés. Durant sa visite dans la zone fin avril, le Haut Commissaire António Guterres a évoqué les réfugiés présents à l'est du Soudan comme « oubliés ». Ils partagent parmi la population des Soudanais de l'est très pauvre mais généreuse, ayant partagé ses ressources avec eux depuis 40 ans.

Par ailleurs, nous faisons partie du groupe d'intervention d'urgence des agences des Nations Unies et des ONG internationales, pour assister des milliers de victimes des inondations dans quatre camps de déplacés (Jebel Awlia, Mayo, Umbdawanban and Ailafoon), situés près de la capitale, Khartoum. Les premières estimations montrent que 6 453 foyers, soit près de 30 000 personnes, ont été sévèrement affectés ainsi que plusieurs villages situés au nord de l'Etat du Nil Bleu.

Des bâches en plastique pour l'abri, des couvertures, des matelas et des jerricans sont les biens de secours les plus indispensables. Des tentes de grande capacité pourraient aussi être nécessaires pour remplacer les bâtiments des écoles qui se sont écroulés.