Des milliers de Syriens sont arrivés dans la région du Kurdistan d'Iraq

Dimanche après-midi, le point de passage frontière entre la Syrie et l'Iraq à Peshkhabour a ouvert et quelque 2 519 Syriens ont traversé le fleuve à bord de barges. Ce point de passage de la frontière entre la Syrie et la région du Kurdistan d'Iraq avait été fermé à la mi-septembre suite à un exode d'environ 60 000 Syriens. Les travailleurs humanitaires et les autorités locales ont travaillé toute la nuit dimanche pour accueillir ce groupe.

Depuis la Syrie, la traversée s'effectue à bord de petites barges qui peuvent transporter chacune à leur bord entre 10 et 30 personnes. La traversée dure environ 20 minutes depuis Simelka, du côté syrien de la rivière. Le pont mobile n'est actuellement pas utilisé et il est amarré sur la rive syrienne.

La plupart des arrivants auraient l'intention de rentrer en Syrie. Lundi, les employés du HCR ont vu environ 350 personnes parmi les nouveaux arrivants charger des barges et rentrer en Syrie avec des générateurs, des appareils de chauffage au kérosène et d'autres fournitures.

Les autorités de la région du Kurdistan d'Iraq ont indiqué au HCR avoir adopté une approche souple. Les Syriens ayant déclaré qu'ils ne veulent pas devenir des réfugiés peuvent séjourner pendant sept jours dans le pays ou alors contacter les autorités locales pour légaliser leur séjour.

Environ 400 personnes ont demandé de bénéficier de l'aide du HCR apportée aux réfugiés et ils ont été transférés au camp de réfugiés de Gawilan lundi à bord d'autocars affrétés par l'Organisation internationale pour les migrations. Le camp de Gawilan est situé entre Erbil et Dohouk. Il compte environ 3 000 résidents.

Il n'y a eu aucun arrivant hier via le point de passage frontière de Peshkhabour. Par contre, ce matin, plusieurs milliers de Syriens s'étaient rassemblés sur le côté opposé de la rivière mais personne n'a encore effectué la traversée.

On compte actuellement 13 camps de réfugiés syriens ou de transit localisés dans la région du Kurdistan iraquien ainsi que le camp de réfugiés d'Al Obeidy dans l'ouest de la province d'Anbar. L'Iraq héberge 210 000 réfugiés syriens enregistrés.

Parallèlement, l'insécurité crée un nouveau déplacement interne de population dans le centre de l'Iraq. Le HCR travaille avec les partenaires des Nations Unies et les autorités pour tenter d'évaluer les besoins des personnes déplacées suite à la récente flambée de violence à Falloujah et à Ramadi.

Plusieurs villages du gouvernorat d'Anbar au centre du pays accueillent désormais des personnes déplacées. Les agences des Nations Unies et les ONG partenaires recueillent des informations et tentent d'accéder auprès des personnes déplacées. Le HCR est prêt à fournir des articles de secours de première nécessité, y compris des couvertures, des bâches en plastique, des ustensiles de cuisine, des matelas, des articles d'hygiène et d'autres biens de secours afin de compléter l'aide que d'autres institutions pourraient fournir.

Cette nouvelle population déplacée s'ajoute à plus de 1,13 million de personnes qui sont déjà déplacées internes en Iraq. Ces déplacés avaient fui leurs maison dans un contexte de violence sectaire entre 2006 et 2008. La plupart des déplacés résident dans les gouvernorats de Bagdad, Diyala et Ninewa.