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Colombie : détérioration de la situation dans la région de Nariño

Points de presse

Colombie : détérioration de la situation dans la région de Nariño

10 Novembre 2006

Après plusieurs mois de détérioration, la situation humanitaire dans la région de Nariño, au sud de la Colombie près de la frontière avec l'Equateur, a maintenant atteint un stade critique, avec des milliers de civils pris dans les combats ou obligés de fuir. Nous avons lancé un appel au gouvernement pour faire face à cette crise en cours, qui a déjà provoqué plusieurs vagues d'important déplacement cette année.

Dans le nord de Nariño, plus de 800 personnes ont été contraintes de quitter leur maison la semaine dernière pour échapper à des combats entre deux groupes armés irréguliers. Ils ont trouvé refuge à Los Andes, le plus grand village de la région. Une équipe de l'UNHCR s'est rendu à Los Andes au début de la semaine et a fait état de graves problèmes à cause de la surpopulation et du manque de nourriture chez les déplacés.

Les autorités locales ont déclenché leur plan d'aide d'urgence et ont lancé un appel pour recevoir un soutien pour faire face à cette crise. C'est la troisième fois cette année, que la municipalité doit faire face à un afflux massif de personnes déplacées par les violences. Cette région du pays, dans la Cordillère des Andes, est pauvre et sous développée. Les déplacements forcés - notamment lorsqu'ils sont fréquents - mettent à rude épreuve les maigres ressources des personnes déplacées et des communautés locales qui les accueillent.

Egalement pour la troisième fois cette année, des communautés indigènes Awá dans deux réserves (« resguardos » ou territoires indigènes autonomes) ont été prises dans une reprise de combats entre l'armée et des groupes armés illégaux. Les combats ont commencé le 28 octobre, contraignant un certain nombre de familles à fuir vers une ville voisine Ricaurte et quelques autres à franchir la frontière avec l'Equateur. Beaucoup se déplacent d'une installation à une autre. Certains rapports précisent qu'ils ne sont pas autorisés à quitter le territoire pour aller chercher de l'assistance. Les organisations humanitaires n'ont pas eu accès à cette région où les combats ont eu lieu.

Des écoles dans les territoires ont une fois de plus été fermées, provoquant l'interruption de la scolarité de centaines d'enfants qui n'avaient déjà pas pu achever leur précédente année scolaire à cause d'une vague de combats précédents en juillet. Actuellement, 1 200 Awás ont fui leur territoire pour échapper à la violence. Cinq d'entre eux ont été assassinés dans le village de Altaquer, où ils avaient pensé trouver un refuge, lors de la Journée Mondiale des Peuples indigènes le 9 août. Leurs assassins n'ont pas été identifiés.

Les équipes de l'UNHCR à Nariño et en Equateur sont en contact étroit avec l'association des Indigènes Awás et coordonne la fourniture d'aide avec les autorités locales. Une fois de plus nous lançons un appel à tous les acteurs du conflit armé en Colombie pour que soit respectée la loi internationale humanitaire, le droit à la liberté de mouvement et le droit des civils à rechercher la sécurité aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de leur propre pays. Il y a actuellement 3 millions de personnes déplacées en Colombie. On estime actuellement que 250 000 Colombiens relèvent de la compétence de l'UNHCR en Equateur.