Angola : Conférence des donateurs pour la réintégration durable
Angola : Conférence des donateurs pour la réintégration durable
Une réunion, lundi 27 mars à Luanda, la capitale de l'Angola, constituera un tournant décisif dans les efforts menés pour assurer que les plans de développement incluent les besoins de milliers d'anciens réfugiés qui sont rentrés chez eux après que la paix ait été rétablie en 2002. C'est la première fois que le gouvernement angolais a déclaré que la réintégration des rapatriés est un objectif capital. Le gouvernement a indiqué aux donateurs, qui seront présents à la réunion, qu'il souhaiterait également que soient pris en compte, dans leurs programmes d'assistance, les besoins dans les zones de retours, dont la plupart sont des régions pauvres et isolées.
Cette journée de réunion, centrée sur l'Initiative de réintégration durable, se tiendra avec huit ministères clés du gouvernement, des vices-gouverneurs et de quatre des provinces concernées et des représentants de 20 gouvernements, y inclus tous les Etats donateurs. Elle se tiendra également avec les agences des Nations Unies, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et les représentants des principales compagnies pétrolières en Angola.
L'UNHCR a mené ce processus, endossant ainsi un rôle de catalyseur pour assurer que les besoins de réintégration des Angolais rapatriés étaient satisfaits. Alors que notre rôle est d'encourager l'implication du gouvernement angolais et d'autres agences d'aide humanitaire à améliorer les conditions dans les zones de retour, l'UNHCR contribue également financièrement à hauteur de quelque 10 millions de dollars pour appuyer ce programme. L'assistance se poursuivra l'année prochaine mais, dans la mesure où l'UNHCR n'est pas une agence de développement, le but est de s'assurer que les projets deviennent durables à travers la participation d'autres organes à mesure que le rôle de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés diminue.
Dans le cadre de l'Initiative de réintégration durable, l'UNHCR a assisté un large éventail de projets dans les régions où les réfugiés sont rentrés, dont la construction de centres pour les femmes, la réhabilitation des écoles et l'aide à la formation. Les besoins sont énormes après 27 années de guerre civile. Lorsque l'Accord de paix a été signé, on estimait à 457 000 Angolais réfugiés en dehors des frontières, principalement en Zambie et en République démocratique du Congo. Depuis lors, on estime à plus de 360 000 Angolais rapatriés : 123 000 rapatriés par l'UNHCR, 89 000 qui sont rentrés par leur propres moyens et qui ont reçu une assistance de l'UNHCR et 179 000 qui sont rentrés sans aucune aide des Nations Unies.