Afrique du Sud : Le HCR fournit de l'aide aux déplacés
Afrique du Sud : Le HCR fournit de l'aide aux déplacés
Aujourd'hui, l'UNHCR livre 2 000 tentes au Gouvernement sud-africain pour l'aider à fournir des abris nécessaires à des milliers de personnes devenues sans abri à la suite des récentes attaques xénophobes contre les étrangers, notamment des réfugiés et des demandeurs d'asile. Nous mettons également à la disposition du gouvernement un expert en planification de site, qui aidera les autorités à identifier des endroits appropriés pour établir des hébergements temporaires. De plus, nous avons fourni 7 000 couvertures et 2 000 nattes de couchage aux victimes.
Nous espérons que ce premier don contribuera à diminuer la souffrance des populations déplacées par la violence xénophobe. Les tentes sont transmises au Centre sud-africain de Gestion des catastrophes.
Les équipes sur le terrain de notre bureau en Afrique du Sud, notamment deux chargés de protection senior, sont déployées dans la Province de Gauteng, au Cap et à Johannesbourg. Elles évaluent les besoins dans les sites de fortune établis spontanément près des commissariats de police et d'autres lieux publics où des victimes de la violence se sont rassemblées. L'UNHCR, via ses partenaires, distribue de la nourriture, des abris, des couvertures et d'autres articles domestiques basiques. Ces efforts s'intensifient et vont se poursuivre.
Nous partageons l'avis du gouvernement sur le fait que des camps ne constituent pas une réponse appropriée aux déplacements causés par les attaques xénophobes. Souvent les camps créent plutôt davantage de problèmes. Toutefois, au vu des besoins humanitaires immédiats, l'UNHCR se rend pleinement compte de la situation actuelle : des foules de personnes déplacées se sont regroupées sans hébergement adéquat ni installations sanitaires. Une solution de logement temporaire est nécessaire et doit être trouvée d'urgence.
Hier, l'Afrique du Sud a annoncé des projets pour répondre au déplacement massif qui fait suite aux attaques violentes contre des migrants et des réfugiés qui ont enflammé le pays depuis le 11 mai. Quelque 56 personnes ont été tuées et environ 100 000 personnes ont été déracinées, lors de raids systématiques menés par des bandes de maraudeurs, dans les principaux centres urbains d'Afrique du Sud. La majorité des déplacés sont des migrants clandestins du Mozambique, du Malawi et d'autres pays africains. Depuis ces événements, quelques-uns sont rentrés dans leurs pays d'origine, d'autres sont partis dans un pays tiers. A ce jour, quelque 42 000 migrants, incluant des réfugiés et des demandeurs d'asile, se sont regroupés dans 95 sites de fortune, principalement dans les provinces de Gauteng et du Cap occidental.
L'un des éléments clé du projet gouvernemental est de transférer les déplacés vers de nouveaux sites - que le gouvernement appelle des « sites temporaires de sécurité » - où ils pourront bénéficier d'une meilleure assistance. Pour l'UNHCR, il est impératif que ces sites d'abri temporaire répondent aux standards internationaux et aux bonnes pratiques.
Parmi ceux qui sont affectés, on dénombre des milliers de réfugiés et de demandeurs d'asile originaires du Zimbabwe, de la Somalie, de l'Ethiopie et d'autres pays africains, dont les maisons ont été détruites et les commerces pillés et brûlés. On compte actuellement plus de 128 000 réfugiés et demandeurs d'asile enregistrés en Afrique du Sud. Ils sont originaires de nombreux pays.