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Ogata renouvelle son appel : il faut libérer Vincent Cochetel

Communiqués de presse

Ogata renouvelle son appel : il faut libérer Vincent Cochetel

23 Juillet 1998

Le vendredi 24 juillet marquera le sixième mois de captivité de Vincent Cochetel, fonctionnaire du HCR, enlevé fin janvier par des hommes armés à son domicile à Vladikavkaz, Ossétie du Nord. Cochetel, chef de la mission du HCR dans le nord du Caucase est, depuis lors, détenu dans un endroit inconnu.

« Le maintien en captivité de Vincent Cochetel est un acte révoltant. Je suis de tout coeur avec sa femme et ses petites filles, toute sa famille ainsi que ses amis qui attendent anxieusement sa libération », a dit le Haut Commissaire, Mme Ogata, exigeant une fois de plus que les kidnappeurs de Vincent le relâchent immédiatement.

Ne ménageant pas ses efforts pour obtenir la libération de Cochetel, le HCR a établi un contact permanent avec les autorités russes et ossétiennes.

L'enlèvement de Vincent Cochetel s'inscrit dans la triste lignée d'une série d' incidents qui démontrent les risques de plus en plus grands encourus par le personnel humanitaire. Au courant du mois de juillet 1998, 7 employés des Nations Unies ont été tués sur le terrain, en Afghanistan, en Géorgie, et au Tadjikistan. La prolifération de groupes armés incontrôlés et de conflits civils met de plus en plus souvent en danger le personnel humanitaire qui aide les victimes.

L'enlèvement de Vincent Cochetel a touché l'ensemble de la communauté humanitaire aux quatre coins du monde. Les représentants d'organisations humanitaires, accompagnés des membres de leurs familles, sont venus en grand nombre témoigner leur solidarité lors d'une marche silencieuse organisée par le personnel du HCR à Genève le 29 avril dernier. De nombreux bureaux du HCR sur le terrain ont aussi organisé des manifestations de solidarité le même jour.

Avant de se rendre à Vladikavkaz, Vincent Cochetel a travaillé pour le HCR en Turquie, en France, en Slovaquie et au Siège de l'Organisation à Genève.

« Il ne s'agit pas d'un problème politique ou diplomatique. Chacun de nous est une victime potentielle » a déclaré Alejandro Henning, le collaborateur du HCR qui a organisé le rassemblement d'avril. « Nous sommes extrêmement préoccupés par le sort de notre collègue. Vincent est un ardent défenseur des droits de l'homme, et le voilà privé du droit le plus élémentaire : sa liberté. Même après sa remise en liberté, cette épreuve ne sera pas facile à surmonter, ni pour lui ni pour sa famille. Pas un jour ne passe sans que Vincent et les siens ne soient dans nos pensées. »

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