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Les responsables du HCR et du Pacte de Stabilité appellent à l'aide internationale pour les Balkans

Communiqués de presse

Les responsables du HCR et du Pacte de Stabilité appellent à l'aide internationale pour les Balkans

30 Janvier 2002

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Ruud Lubbers, et le nouveau coordonnateur du pacte de stabilité pour les Balkans, M. Erhard Busek, ont aujourd'hui affirmé que le sort réservé au million de personnes encore déracinées dans les Balkans déterminerait l'avenir de la région.

« Les perspectives de paix et de stabilité dans toute la région des Balkans dépendent largement des ouvertures pour le futur que nous pourrons offrir aux populations déplacées par la guerre » a déclaré E. Busek - un ancien vice-chancelier autrichien et expert de l'Europe du Sud-Est, nommé en début d'année à la tête du pacte de stabilité pour les Balkans.

La situation dans les Balkans et les populations déracinées par les guerres des années 90 étaient au centre de l'entretien qui s'est tenu ce mercredi entre MM. Busek et Lubbers, au siège du HCR à Genève. M. Busek a indiqué avoir choisi le HCR comme l'une de ses premières destinations à l'étranger, pour marquer le fait que le retour des réfugiés est essentiel à la stabilité des Balkans.

Les deux responsables ont estimé, dans un communiqué conjoint, que beaucoup avait déjà été accompli depuis que les armes s'étaient tues en Bosnie, il y a six ans de cela, notant en particulier qu'environ 2 millions de gens étaient retournés dans leurs pays et leurs foyers depuis. L'année 2001 en particulier a surpassé toutes les précédentes pour le nombre de réfugiés et de personnes déplacées qui ont pu retourner chez eux, en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, dans des zones contrôlées par des factions ethniques opposées, depuis la signature des accords de Dayton en 1995.

Des membres de communautés minoritaires ont même pu retourner vers des zones extrêmement difficiles, telles que Srebrenica ou Foca. Ce simple fait est une indication que bon nombre d'obstacles administratifs, juridiques ou sécuritaires ont été levés. Mais les deux hommes ont tout de même insisté sur la nécessité de continuer à soutenir, politiquement et financièrement, un processus de retour qui doit encore bénéficier à environ un million de personnes, dans une région par endroits dévastée.

« Les fonds humanitaires et pour le développement de la région se font de plus en plus rares, juste au moment où les besoins sont accrus » a déclaré le Haut Commissaire Ruud Lubbers. « Les jeunes ne voudront jamais retourner dans des endroits où il n'y a pas de logement, pas d'emploi et aucune chance d'élever une famille » a-t-il ajouté.

MM. Busek et Lubbers ont félicité les pays de l'ex-Yougoslavie pour leurs efforts en faveur du retour des réfugiés. Ils ont cité un certain nombre de progrès accomplis, par exemple dans les législations facilitant le retour. Mais, ont-ils aussi noté, certains ne retourneront jamais dans leur lieu de résidence d'avant-guerre et il leur faut un soutien financier pour les aider à construire de nouveaux logements.

Le coordonnateur du pacte de stabilité, Erhard Busek, a aussi indiqué que la Bosnie, la Croatie et la Yougoslavie devaient obtenir l'accès aux instruments internationaux de crédit. Il a aussi encouragé le développement de l'investissement privé, en particulier dans le secteur du logement.

Les deux responsables ont appelé la communauté internationale à honorer ses engagements dans la région. Les importantes sommes d'argent injectées pour mettre fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, et plus récemment au Kosovo et dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine, doivent maintenant, ont-ils dit, être suivies d'investissements généreux pour la paix.