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Le nombre d'Afghans revenus d'Iran atteint un million

Communiqués de presse

Le nombre d'Afghans revenus d'Iran atteint un million

2 Septembre 2004

Genève, le 2 septembre 2004

Téhéran/Genève - Un million de réfugiés afghans sont revenus d'Iran depuis le début de l'opération de rapatriement volontaire lancée par le HCR en avril 2002. Cela réduit de moitié la population d'Afghans réfugiés en Iran, qui ne s élève plus à présent qu'à environ un million de personnes.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Ruud Lubbers a déclaré que cette nouvelle représentait à la fois une évolution positive pour l'Afghanistan et un accomplissement majeur du travail de l'agence dans la région. « Cela fait maintenant plus de deux ans que le HCR s'est pleinement engagé dans la reconstruction de l'Afghanistan. Remettre un pays sur pied après tant d'années de guerre est un processus long et ardu, et je demeure préoccupé par l'insécurité qui persiste dans certaines régions du pays », a souligné Ruud Lubbers. « Mais nous avons tous aujourd'hui une opportunité à saisir : celle de bénéficier du fruit de notre travail et de nos efforts : un million d'Afghans ont pu être rapatriés d'Iran. Cela signifie un million de personnes, chacune avec son histoire, son parcours, un million de personnes qui ont choisi de retourner dans leur pays et qui maintenant reconstruisent non seulement leur vie mais aussi leur patrie. »

Ce passage à un million survient à la fin d'une saison au cours de laquelle les rapatriements d'Iran vers l 'Afghanistan ont considérablement augmenté. Ces dernières semaines, jusqu'à 4 000 Afghans ont chaque jour pris le chemin du retour. Cette nette augmentation fait suite à l'introduction d'une série de nouvelles mesures mises en place par le HCR pour faciliter le rapatriement volontaire.

« Beaucoup d'Afghans réfugiés en Iran ont eu la chance de faire des études. Ils ont des qualifications professionnelles qui sont essentielles pour l'avenir de leur pays », a souligné le délégué du HCR en Iran, Philippe Lavanchy. « Chaque enseignant qui retourne apprendra à lire à des centaines de petits afghans, chaque médecin sauvera de nombreuses vies. Ils feront partie intégrante de la reconstruction de l'Afghanistan. C'est pour cela que l'aide au retour des réfugiés étant notre priorité, nous faisons de notre mieux pour ôter certains des obstacles qui se trouveraient sur leur chemin. »

Les mesures que le HCR a introduites au cours des douze derniers mois couvrent des considérations pratiques qui peuvent influencer le retour volontaire des réfugiés, ainsi que leur besoin d'informations sur leur pays d'origine. Le HCR a doublé le nombre de camions qui transportent les bagages des réfugiés lors de chaque convoi, permettant ainsi à ceux qui rentrent d'emmener davantage d'effets personnels avec eux. Ceci les aide aussi à se réinstaller en Afghanistan, où il est souvent difficile de se procurer des biens de consommation courante, et en particulier des meubles.

Le HCR a aussi organisé une campagne d'information pour faire connaître aux réfugiés leurs droits dans le cadre du rapatriement volontaire. Entre autres, les réfugiés qui souhaitent rentrer peuvent bénéficier du transport organisé par le HCR jusqu'en Afghanistan, où ils reçoivent une somme d'argent qui leur permet de poursuivre le voyage jusqu'à leur choix de destination dans le pays. Une fois de retour, ils ont également droit à une allocation alimentaire grâce à laquelle ils peuvent acheter de la nourriture pour un mois, et ils sont intégrés dans les programmes d'aide locaux. Au début de l'année, le HCR a fait venir en Iran des dirigeants de la province afghane de Bamyan pour rencontrer des réfugiés et répondre à leurs questions sur les conditions de vie en Afghanistan aujourd'hui.

Il faut aussi mentionner, parmi les autres initiatives lancées par le HCR, la mise en place de « comités de résolution des contentieux » dans plusieurs villes iraniennes, qui aident les réfugiés à résoudre leurs contentieux légaux avant d'être rapatriés. Le comité ne traite que d'affaires civiles et joue le rôle d'intermédiaire et d'arbitre dans des cas qui peuvent aller du non-paiement d'un salaire au refus d'un propriétaire de restituer la caution payée par le réfugié comme garantie de loyer. Souvent, ces sommes, une fois récupérées, constituent les seules économies sur lesquelles les réfugiés peuvent compter pour prendre un nouveau départ en Afghanistan.

Si la tendance actuelle devait se poursuivre, le HCR estime que 200 000 Afghans de plus auront regagné leur pays en provenance d'Iran, d'ici à la fin du programme officiel de rapatriement, prévue pour mars 2005. A ce stade, le nombre de réfugiés afghans demeurant encore en Iran sera alors de 800 000 personnes. Le HCR s'emploie, avec le gouvernement iranien, à réfléchir à d'éventuelles solutions à long terme pour un certain nombre d'entre eux.