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Le HCR remet des employés kényans à la police pour fraude suite à une enquête interne au camp de Kakuma

Communiqués de presse

Le HCR remet des employés kényans à la police pour fraude suite à une enquête interne au camp de Kakuma

30 Mai 2017
Vue aérienne du camp de réfugiés de Kakuma, Kenya.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a renforcé la gestion et le contrôle de son opération à Kakuma au Kenya, suite à une enquête interne ayant révélé des fraudes et d’autres fautes graves.

L'enquête du HCR a été lancée après des allégations de fraude, de corruption, de menaces et d'intimidation dans ce camp.

L'enquête a confirmé l’implication de cinq membres du personnel du HCR, contre lesquels ont été mises en œuvre plusieurs actions. Trois d’entre eux ont été déférés par le Bureau des Nations Unies pour les affaires juridiques auprès de la police kényane pour des poursuites pénales, qui ont déjà donné lieu à une arrestation. Deux de ces employés ont démissionné et des procédures disciplinaires sont en cours contre les trois autres.

Le HCR a lancé séparément une évaluation indépendante de la gestion, après laquelle plusieurs recommandations ont été formulées pour accompagner les mesures disciplinaires prises à l’encontre des auteurs de ces malversations.

Parallèlement à l'enquête, nous avons mis en œuvre des mesures immédiates et nous avons notamment suspendu et passé en revue la procédure régulière de soumission des dossiers de candidature pour la réinstallation depuis Kakuma. Une campagne d'information est en cours et nous poursuivons le travail avec nos partenaires, afin qu’ils puissent procéder à leurs propres enquêtes et améliorer les mesures de sensibilisation et de prévention contre la fraude.

« Protéger des vies est au cœur des activités du HCR et c’est ce qui rend cet abus de confiance grandement irritant », a déclaré le Haut Commissaire assistant du HCR, George Okoth-Obbo. « Nous avons compris ce qui s’est passé grâce à l'évaluation de la gestion, ce qui nous permet désormais d’améliorer les mesures correctives, préventives, de réponse et d'assurance de la qualité pour la gestion, la supervision et les prestations opérationnelles. »

 

Information additionnelle

Le HCR a informé immédiatement les partenaires concernés par cette enquête ainsi que les donateurs à Nairobi et à Genève.

Les enquêtes internes au HCR sont effectuées par le Bureau de l'Inspecteur général de l'Organisation (IGO ou BIG), un organisme d'enquête indépendant qui relève directement du Haut Commissaire. L'IGO effectue des inspections ponctuelles dans les bureaux extérieurs et les Unités du Siège; entreprend des enquêtes sur d’éventuelles fautes graves commises par le personnel du HCR ou toute entité ayant des liens contractuels avec l'organisation; et mène des enquêtes sur les attaques violentes commises contre le personnel et les opérations du HCR. L'équipe est composée d'enquêteurs expérimentés, dont certains sont d'anciens policiers.

Tous les membres du personnel du HCR et de nos partenaires doivent signer un code de conduite, lequel spécifie l’obligation de ne pas abuser de leur position par rapport aux bénéficiaires et de s'assurer que toutes leurs actions ne comportent aucune considération de gain personnel. Le personnel doit accepter de ne jamais demander un service ou une faveur aux réfugiés. Le Code de conduite n'a pas force de loi, mais il sert de guide sur le comportement professionnel et personnel qui est attendu. Le non-respect du Code de conduite peut constituer une faute grave et, comme pour le cas présent, les employés peuvent être déférés auprès des autorités nationales pour des poursuites.


 

Contacts médias :

Siège du HCR à Genève, Suisse

Nairobi, Kenya

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