Le HCR réinstalle des femmes réfugiées vulnérables depuis la Libye

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a évacué aujourd’hui un groupe de six femmes réfugiées vulnérables depuis la Libye vers un pays ayant accepté leur réinstallation. Un groupe de sept autres réfugiés devrait suivre sous peu.

Les femmes réinstallées ce jour ont subi des sévices effroyables. Elles ont été tenues en esclavage par un groupe armé en Libye et en avaient été délivrées par les autorités. Suite à l’intervention du HCR, elles avaient ensuite été libérées puis transférées vers un lieu sûr en Libye.

Durant les 18 derniers mois, le HCR a plaidé avec succès auprès des autorités libyennes pour la libération de plus de 900 réfugiés et demandeurs d'asile depuis des centres de détention dans plusieurs régions du pays.

Jusqu'à 89% des personnes traversant la Méditerranée vers l’Europe partent depuis la Libye. Des réfugiés et des demandeurs d'asile comptent parmi les plus de 90 000 personnes ayant déjà effectué la dangereuse traversée maritime vers l’Europe au 30 juin 2017. Les activités du HCR dans le domaine de la protection, et particulièrement la recherche de solutions alternatives - comme la réinstallation - pour les réfugiés qui se dirigent vers la Libye, peuvent contribuer à réduire le nombre de personnes risquant leur vie en Méditerranée.

Depuis janvier, le HCR a soumis, pour 60 réfugiés, des dossiers de candidature à des fins de réinstallation. Parmi ces dossiers, 15 personnes ont été acceptées par un pays tiers pour la réinstallation. Une famille de cinq réfugiés syriens avait déjà quitté la Libye vers son nouveau pays, le 31 mai dernier. Un autre réfugié syrien a également été réinstallé et il poursuit désormais ses études.

Trouver des solutions permettant aux réfugiés de vivre dans la dignité et la paix est un volet essentiel du travail du HCR. Le HCR cherche à réinstaller dans des pays tiers les personnes qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine, que ce soit en raison de la persistance de conflits, de guerres ou de persécutions, mais aussi à cause des dangers encourus dans leurs pays d'asile. Le HCR et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaillent conjointement pour aider les réfugiés à obtenir des documents de voyage, des visas de sortie et à faciliter les départs pour la réinstallation. Moins d’un pour cent des réfugiés à travers le monde sont réinstallés chaque année.

Le HCR se félicite du soutien des gouvernements qui réinstallent des réfugiés et contribuent ainsi à sauver la vie de réfugiés en Libye. Le HCR apprécie également la collaboration avec les autorités libyennes pour protéger les réfugiés et les demandeurs d'asile en Libye et demande aux autorités d'accélérer la remise en liberté des personnes détenues qui relèvent de la compétence du HCR.

Le HCR étend ses activités en Libye pour répondre aux besoins croissants en matière d’aide humanitaires et de protection des réfugiés, des demandeurs d'asile et des déplacés internes libyens, des déplacés de retour chez eux et des communautés d'accueil. Le HCR a récemment publié un appel de fonds d’un montant de 75,5 millions de dollars pour renforcer ses activités de protection, d'assistance et de recherche de solutions durables en Libye, ainsi que sensibiliser sur les questions liées au respect des droits humains, à l'accès aux services élémentaires, aux procédures d'asile et à la liberté de circulation.

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