Le HCR : La baisse des cas de déplacement témoigne des espoirs de paix des Sri-Lankais
Le HCR : La baisse des cas de déplacement témoigne des espoirs de paix des Sri-Lankais
Genève, mardi 21 février 2006
La baisse récente des cas de déplacement, survenue avant le début des pourparlers de paix prévu mercredi à Genève, atteste du désir de la population sri-lankaise de voir le conflit se terminer et les progrès vers la stabilité de leur nation insulaire se poursuivre, a indiqué aujourd'hui le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres.
« Dans les semaines précédant les discussions à Genève, nous avons constaté une baisse du nombre de Sri-Lankais se déplaçant à l'intérieur du pays ou fuyant en Inde à cause de l'insécurité régionale », a indiqué António Guterres à la veille de la réunion entre le Gouvernement du Sri Lanka et les Tigres de libération de l'Eelam tamul. « La diminution sensible de la violence depuis l'annonce de ces discussions a eu un effet très positif en réduisant la pression qui pèse sur les Sri-Lankais et qui les pousse, par peur, à abandonner leurs maisons. Je pense que cette tendance traduit aussi les fortes attentes des personnes vivant dans les zones touchées par le conflit vis-à-vis de ces futurs pourparlers de paix. »
Depuis la mi-décembre, l'UNHCR suit de près la fuite des quelque 6 000 familles déplacées de la péninsule de Jaffna et du district oriental de Trincomalee qui sont parties de chez elles du fait de la dégradation sécuritaire. Les personnes déplacées sont soit hébergées par des amis ou des proches dans les districts voisins - ce qui génère une énorme pression sur les familles d'accueil - soit parties chercher asile au Tamil Nadu, Etat du sud de l'Inde.
Sur une période de deux mois, presque 500 réfugiés sri-lankais se sont enfuis au Tamil Nadu, où ils sont logés dans le camp de Mandapam, dans le district de Ramnathapuram. Toutefois, le nombre des nouvelles arrivées a commencé à fortement chuter ce mois, suite à l'annonce des prochains pourparlers de paix à Genève.
Depuis 1987, l'UNHCR travaille avec le Gouvernement du Sri Lanka afin de trouver des solutions durables pour les 800 000 personnes déplacées par 20 ans de guerre civile. Depuis l'accord de cessez-le-feu en 2002, plus de 400 000 personnes qui avaient été forcées de partir en raison du conflit sont rentrées chez elles, 325 000 autres restant en situation de déplacement.