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Le HCR insiste sur accès immédiat

Communiqués de presse

Le HCR insiste sur accès immédiat

3 Juillet 1998

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Sadako Ogata, a lancé aujourd'hui un appel au gouvernement guinéen pour permettre au HCR d'accéder à 150 000 réfugiés de Sierra Leone qui sont privés de toute aide humanitaire depuis presque trois semaines.

Dans une lettre au président de la Guinée, Lansana Conté, Madame Ogata a demandé aux autorités d'ouvrir au HCR et aux autres organisations humanitaires les routes menant aux camps situés à proximité de la frontière avec la Sierra Leone. Les réfugiés ont besoin, de toute urgence, de nourriture, d'eau et de soins médicaux. « La situation des réfugiés est d'autant plus préoccupante qu'ils étaient déjà en très mauvaise santé à leur arrivée en Guinée. L'interruption de notre aide risque de faire grimper un taux de mortalité déjà très élevé. »

Depuis le 15 juin la région au sud-ouest de la ville guinéenne de Guéckédou est fermée à toute aide humanitaire. Selon les autorités guinéennes, cette interdiction est due à des raisons de sécurité. Le Haut Commissaire a souligné que l'accès aux réfugiés doit être rétabli pour des motifs « strictements humanitaires ».

Le 22 juin, lorsque les délégués du HCR ont pu se rendre dans plusieurs camps de la région, ils avaient trouvé le camp de Nongoa vide. Quelques jours auparavant, ce camp avait abrité près de 5 000 réfugiés des combats au Sierra Leone entre la Force ouest-africaine d'interposition (ECOMOG) et les rebelles restés fidèles à l'ancienne junte militaire. Les habitants de Nongoa auraient précipitamment quitté le camp lorsque les tirs se sont rapprochés.

Le HCR, le Programme alimentaire mondial (PAM) et les ONG avaient entrepris une véritable course contre la montre afin de porter secours aux réfugiés. Le taux de mortalité, en particulier parmi les enfants en bas âge, est alarmant et la malnutrition menace.

Un grand nombre de réfugiés arrivés en Guinée au cours des dernières semaines n'avait pas reçu une première ration alimentaire lorsque l'accès a été coupé. Dans plusieurs dizaines de camps, les maladies risquent de se propager en raison de l'interruption des travaux d'assainissement et d'approvisionnement en eau potable.