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Le HCR et l'OIM appellent à des mesures concrètes suite à la dernière tragédie en Méditerranée

Communiqués de presse

Le HCR et l'OIM appellent à des mesures concrètes suite à la dernière tragédie en Méditerranée

19 Juin 2023
UNHCR L'agence des Nations Unies pour les réfugiés

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent à prendre des mesures rapides et efficaces pour éviter d'autres décès en mer, suite à la récente tragédie en Méditerranée, la pire depuis plusieurs années.

Le nombre de personnes à bord de l'embarcation, qui a chaviré le 14 juin au large des côtes grecques, n'est pas clair, mais il se situerait entre 400 et 750, selon divers témoignages. À ce jour, 104 personnes ont été secourues. Soixante-dix-huit corps ont été retrouvés à ce stade, alors que des centaines de personnes sont toujours portées disparues. Il est à craindre qu'elles soient décédées.

Il semblerait que le bateau était en détresse depuis le matin du 13 juin. Une opération de recherche et de sauvetage à grande échelle a été lancée par les garde-côtes grecs le 14 juin au matin, après le chavirement de l'embarcation.

L'obligation de secourir sans délai les personnes en détresse en mer est une règle fondamentale du droit maritime international. Les capitaines de navires et les États ont l'obligation de porter assistance aux personnes en détresse en mer, quels que soient leur nationalité, leur statut ou les circonstances dans lesquelles elles se trouvent, y compris lorsqu'elles sont à bord d'un navire qui n'est pas en état de naviguer, et quelles que soient les intentions des personnes à bord.

Toute opération de recherche et de sauvetage doit être menée de façon à respecter l'obligation de prévenir les pertes en vies humaines en mer.

Le HCR et l'OIM saluent les enquêtes ouvertes en Grèce sur les circonstances qui ont conduit au chavirement du bateau et à la perte de tant de vies.

Le HCR et l'OIM sont sur le terrain à Kalamata, dans le sud de la Grèce, en étroite coordination avec les autorités, pour apporter soutien et assistance aux survivants. Ils fournissent notamment des articles non alimentaires, des kits d'hygiène, des services d'interprétation et une aide psychologique aux survivants traumatisés par l'épreuve qu'ils ont traversée.

Le HCR et l'OIM rappellent que la recherche et le sauvetage en mer sont un impératif juridique et humanitaire.

« L'UE doit faire de la sécurité et de la solidarité le cœur de son action en Méditerranée. Compte tenu de l'augmentation des mouvements de réfugiés et de migrants en Méditerranée, des efforts collectifs, y compris une plus grande coordination entre tous les États méditerranéens, la solidarité et le partage des responsabilités, comme le prévoit le Pacte européen sur les migrations et l'asile, sont essentiels pour sauver des vies. Cela comprend la mise en place d'un mécanisme régional de débarquement et de relocalisation des personnes arrivant par la mer, pour lequel nous continuons à plaider », a déclaré Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante du HCR en charge des questions de protection.

« Il est clair que l'approche actuelle appliquée en Méditerranée est inopérante. Année après année, elle continue d'être la route migratoire la plus dangereuse au monde, avec le taux de mortalité le plus élevé. Les États doivent se concerter et combler les insuffisances en matière de recherche et de sauvetage, de débarquement rapide et de mise en place de voies d'accès régulières et sûres. Ces efforts collectifs doivent être fondés sur le respect des droits humains des migrants et sur la nécessité de sauver des vies », a déclaré Federico Soda, Directeur du département des situations d'urgence de l'OIM.

Pour de plus amples informations :

HCR :

OIM :

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