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Le HCR et l'OIM appellent au débarquement urgent des réfugiés et des migrants secourus en mer Méditerranée centrale

Communiqués de presse

Le HCR et l'OIM appellent au débarquement urgent des réfugiés et des migrants secourus en mer Méditerranée centrale

29 Août 2020
Le bateau de sauvetage Sea-Watch 4 quitte le port de Burriana le 15 août 2020, après une opération de maintenance.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appellent à débarquer immédiatement plus de 400 réfugiés et migrants secourus en mer et qui se trouvent actuellement à bord de trois bateaux en Méditerranée centrale.

Un groupe de 27 migrants et réfugiés, dont une femme enceinte et des enfants, et qui avait pris la mer depuis la Libye, se trouve à bord du navire commercial « Maersk Etienne » depuis une période inacceptable de trois semaines après avoir été secourus en mer le 5 août dernier. Une solution doit leur être trouvée et il faut communiquer à ce pétrolier un port sûr pour le débarquement.

Un navire commercial ne peut pas être considéré comme un lieu adéquat pour garder à bord des personnes en détresse ayant besoin d'aide humanitaire ou celles qui peuvent nécessiter une protection internationale. Des mesures appropriées de prévention et de lutte contre le Covid-19 peuvent être mises en œuvre une fois qu'elles auront rejoint la terre ferme.

Plus de 200 autres réfugiés et migrants secourus en mer ont d’urgence besoin d’être transférés sur autre bateau et débarqués à terre depuis le bateau ONG de recherche et sauvetage « Louise Michel », qui dépasse actuellement largement sa capacité d’accueil après être intervenu dans une opération de sauvetage tôt ce matin. Tout retard serait susceptible de menacer la sécurité de toutes les personnes à bord, y compris les membres d’équipage.

Plus de 200 autres personnes secourues en mer se trouvent à bord du bateau ONG de recherche et sauvetage « Sea-Watch 4 » et devraient également être débarquées d’urgence dans un port sûr.

L'impératif humanitaire consistant à sauver des vies humaines ne devrait être ni pénalisé ni stigmatisé, tout spécialement en l'absence d'efforts spécifiques dirigés par les États.

L'absence d'accord sur un mécanisme régional de débarquement, réclamé depuis longtemps par le HCR et l'OIM, n'est pas une excuse pour refuser le débarquement de personnes vulnérables dans un port sûr et l'assistance dont elles ont besoin, qui sont pourtant exigés selon le droit international. Les discussions actuellement enlisées au sujet de cette proposition devraient être relancées d'urgence, en particulier dans le contexte d’impasses répétées qui retardent les débarquements. La clarté et la prévisibilité sont dans l'intérêt de tous à la fois dans l’immédiat et à long terme.

Il est essentiel que d’autres États membres de l'UE apportent un soutien accru aux pays qui sont en première ligne pour accueillir les arrivants par la mer en Méditerranée.

Une solidarité significative devrait s'exprimer par l'engagement et la mise en œuvre de places de relocalisation ainsi que par l’appui à un traitement accéléré des demandes d’asile, et ce conformément aux normes internationales, pour identifier les personnes ayant besoin d'une protection internationale et celles nécessitant d'autres formes de protection, comme les enfants non accompagnés et les victimes de la traite des êtres humains. Il est également important de permettre un retour rapide pour les personnes qui souhaitent retourner dans leur pays d'origine, ou pour celles qui ne sont pas éligibles pour la protection internationale ou d'autres formes de protection.

Le HCR et l'OIM sont profondément préoccupés par l'absence persistante de capacités de recherche et de sauvetage spécifiques dirigées par l'UE en Méditerranée centrale. Les bateaux ONG étant moins nombreux que les années précédentes, cette lacune est comblée de façon croissante par des navires commerciaux. Il est essentiel que les navires commerciaux soient autorisés à débarquer rapidement les passagers secourus car, sans ces procédures rapides, leurs capitaines pourraient renoncer à répondre aux appels de détresse par crainte de rester bloqués en mer durant plusieurs semaines.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

HCR :

OIM :