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Le HCR et le PAM condamnent le meurtre de deux de leurs collaborateurs en Afghanistan

Communiqués de presse

Le HCR et le PAM condamnent le meurtre de deux de leurs collaborateurs en Afghanistan

20 Juillet 1998

Madame Sadako Ogata, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et Madame Catherine Bertini, Directeur Exécutif du Programme Alimentaire Mondial (PAM), ont aujourd'hui condamné l'assassinat de deux travailleurs humanitaires en Afghanistan.

Les victimes, de nationalité afghane, Mohammed Nazir Habibi et Mohammad Hashim Bahsaryar, travaillaient pour le HCR et le PAM à Jalalabad. Ils furent kidnappés le 13 juillet devant les bâtiments de l' Université de Jalalabad alors qu'ils attendaient l'arrivée d'un véhicule des Nations Unies devant les conduire à leur travail. Tous deux avaient été professeur dans cette université.

Le HCR et le PAM contactèrent immédiatement le Gouverneur taliban responsable et tentèrent par tous les moyens de les localiser, mais le corps de l'employé du PAM, Mohammad Hashim Bahsaryar, fut retrouvé samedi, le 18 juillet, dans la banlieue de Jalalabad tandis que celui de l'employé du HCR, Mohammed Nazir Habibi, fut retrouvé dimanche, le 19 juillet, non loin de Torkham, près de la frontière pakistanaise.

Mohammed Nazir Habibi était un membre de l'équipe qui travaillait au programme du HCR pour la réintégration de près de 70.000 réfugiés revenus du Pakistan dans la zone de Jalalabad cette année. Mohammad Hashim Bahsaryar faisait partie du personnel administratif du bureau du PAM.

« Ces crimes démontrent encore une fois les risques qu'encourent dans beaucoup de pays, les employés nationaux des organisations humanitaires » a dit Madame Ogata. « Au nom du HCR, je dénonce cet outrage et tiens à exprimer mes plus sincères condoléances aux familles des deux victimes. »

A Rome le Directeur Exécutif du PAM Catherine Bertini a déclaré : « Tous les membres du personnel du PAM condamnent unanimement cet acte barbare. Ces crimes odieux nous rappellent cruellement que malgré les appels répétés pour que soit respecté le travail humanitaire, des individus ou des groupes continuent à tuer en totale impunité ».