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Le HCR appelle le Tadjikistan à autoriser l'admission des Afghans en danger

Communiqués de presse

Le HCR appelle le Tadjikistan à autoriser l'admission des Afghans en danger

22 Janvier 2001

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, lance ce lundi un appel au gouvernement du Tadjikistan pour qu'il respecte ses obligations en matière de droit international et permette l'admission de milliers d'Afghans bloqués dans des conditions indescriptibles à la frontière de l'Afghanistan et du Tadjikistan.

Plus de 6 000 enfants se trouvent parmi ce groupe qui a fui l'avancée des Taliban au nord de l'Afghanistan et survit, depuis plusieurs mois, sur deux presqu'îles situées sur le fleuve Pyandj. Beaucoup n'ont pour abri qu'un trou dans le sol, tout juste recouvert d'une mince couche de roseaux. Une partie du groupe se situe à portée des tirs d'artillerie en provenance de la rive afghane. Des bombardements et des tirs ont occasionnellement atteint les presqu'îles.

Au moins 41 décès dus aux maladies ou aux blessures de guerre sont à déplorer depuis le mois d'octobre. Parmi les victimes figurent des triplés nouveaux-nés ainsi qu'un bébé de vingt jours. Un grand nombre de ces décès auraient pu être évités avec une hospitalisation adéquate.

Un certain nombre d'agences internationales, parmi lesquelles le HCR, ont tenté d'intervenir depuis début novembre. Mais les autorités leur ont créé des difficultés ou même interdit l'accès à plusieurs reprises.

La semaine dernière, la première mission interagences entreprise depuis le 26 décembre a finalement été autorisée à se rendre brièvement sur les presqu'îles pour prendre la mesure de la situation. Sur la presqu'île orientale, près de 1 000 personnes ont été trouvées dans un état déplorable, 60 % d'entre elles souffrant de maladies diverses allant de la typhoïde au paludisme, en passant par la tuberculose. Elles sont contraintes à boire de l'eau insalubre prélevée dans le fleuve ou dans des puits peu profonds voisins. Aucune infrastrucutre sanitaire n'est en place et la nourriture est rare. Les Taliban occupent des positions à moins d'un kilomètre de là.

La situation sur la presqu'île occidentale est également très problématique, bien que peut-être légèrement moins désespérée.

Tout en acceptant les préoccupations du gouvernement tadjik concernant la présence de combattants parmi les civils, le HCR appelle les autorités à respecter leurs obligations en matière de droit international en autorisant les femmes, les enfants et les non-combatants à entrer en territoire tadjik où ils pourront recevoir protection et assistance.

La situation et les conditions générales sur les presqu'îles ne permettent pas d'accueillir décemment une population civile fuyant des combats ou même une persécution. Leur admission au Tadjikistan est on ne peut plus urgente.