Le HCR aide à faire entendre la voix des réfugiés via Pangea Day
Le HCR aide à faire entendre la voix des réfugiés via Pangea Day
Jeudi le 8 mai 2008
GENEVE - Des réfugiés, se trouvant dans des situations de déplacement parmi les plus graves et les plus isolées au monde, vont raconter leur propre histoire ce week-end, dans des vidéos qu'ils ont tournées avec des téléphones portables, lors de la première édition de la manifestation internationale de cinéma, Pangea Day.
Pangea Day, un projet à but non lucratif créé par la réalisatrice de documentaires Jehane Noujaim, prévoit la diffusion en direct pendant quatre heures le samedi 10 mai, de films issus de différentes cultures, qui seront retransmis par des chaînes de télévision, sur Internet et par téléphone mobile à une audience planétaire. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, l'UNHCR, a été invitée par les organisateurs à participer à l'organisation du tournage de séquences vidéo par des réfugiés dans différents pays à travers le monde.
En association avec Pangea Day et leur partenaire sur ce projet, Nokia, des téléphones mobiles vidéo ont été distribués, via des employés de l'UNHCR sur le terrain, en Afghanistan, au Tchad, en Colombie, en République démocratique du Congo, en Equateur, en Erythrée, en Inde, en Iran, au Kenya, en Malaisie, en Serbie, en Suède, en Suisse, au Soudan et aux Etats-Unis. En plus des sélections de séquences vidéo réalisées par des réfugiés dans ces pays, d'autres films sur le travail de l'UNHCR en faveur de 32,9 millions de personnes déracinées dans plus de 110 pays seront aussi diffusés pour l'événement, à l'occasion duquel des communautés du monde entier vont se rejoindre lors de ce que les organisateurs du Pangea Day ont qualifié de « premier feu de camp mondial » visant à donner une résonance internationale à des histoires habituellement passées sous silence.
Le projet a pour but de permettre à une audience internationale de bénéficier du potentiel apporté par la nouvelle technologie en terme de communication de masse, et notamment du journalisme citoyen qui créée et diffuse des histoires de première main.
Zalmaï, un ancien réfugié afghan devenu l'un des photojournalistes les plus célèbres au monde, a participé à ce projet de tournage pour l'UNHCR. Il a accepté de soutenir le projet alors qu'il était récemment en reportage photographique en Afghanistan, son pays natal.
« En tant que photographe, je connais le pouvoir du film et l'impact qu'il peut avoir sur nos vies », a indiqué Zalmaï, qui a travaillé étroitement avec l'UNHCR sur plusieurs projets concernant des réfugiés. « Les réfugiés ont été ravis de pouvoir raconter directement leur histoire aux gens partout dans le monde. Et je crois que ces gens dans le monde entier seront touchés quand ils verront les histoires émouvantes racontées par des réfugiés dans des situations dont seules de rares personnes extérieures sont les témoins. Même si nombre d'entre eux ont tout perdu, le courage, la fierté et l'espoir des réfugiés continuent à briller malgré tout. »