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Le chef du HCR appelle à un soutien pour le Liban, dans un contexte de risque d'extension régionale du conflit syrien

Communiqués de presse

Le chef du HCR appelle à un soutien pour le Liban, dans un contexte de risque d'extension régionale du conflit syrien

18 Juin 2013

Beyrouth, 18 juin - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a entamé une visite régionale pour marquer la Journée mondiale du réfugié en rencontrant aujourd'hui les dirigeants et des réfugiés au Liban. António Guterres a tiré la sonnette d'alarme en rappelant le soutien massif dont les réfugiés ainsi que les pays et les communautés hôtes ont besoin. Il a expliqué que le débordement longtemps redouté de la crise syrienne vers les pays voisins devient une « dure réalité » à laquelle il convient d'apporter une réponse afin « d'éviter que les flammes de la guerre ne s'étendent à travers tout le Moyen-Orient ».

En présentant le plan de financement humanitaire pour le Liban le plus important jamais établi, le Premier Ministre Najib Mikati et António Guterres ont lancé un appel devant une assistance de donateurs internationaux pour des contributions à hauteur de 1,7 milliard de dollars, une somme qui sera nécessaire pour le Liban. Cet appel de fonds pour le Liban s'inscrit dans le Plan d'action régional pour les réfugiés syriens (PRR5). Il comprend un montant de 450 millions concernant la capacité de réponse des autorités libanaises, pour le soutien déjà apporté et les défis croissants auxquels le pays est confronté.

Dans un contexte d'aggravation de la violence, le nombre de Syriens fuyant vers le Liban devrait largement dépasser le million d'ici la fin de l'année 2013. La pression sur les communautés locales est écrasante. « Le Liban est un petit pays avec un grand coeur », a expliqué António Guterres aux journalistes à Beyrouth. « Il n'y a pas un seul village ou une seule ville au Liban qui n'héberge pas des réfugiés syriens », a-t-il ajouté. Se faisant l'écho de ces préoccupations, le Ministre libanais des Affaires sociales, Wael Abou Faour, a déclaré que « le Liban ne peut pas gérer seul la crise des réfugiés syriens. Nous faisons ici référence à la stabilité du Liban ».

Dans une déclaration, António Guterres a noté que, depuis le début, la crise en Syrie a constitué une menace pour la paix et la sécurité de la région. « Cette menace se transforme à présent en dure réalité avec un risque sans cesse croissant de voir le conflit déborder vers les pays voisins », a-t-il précisé. « La communauté internationale doit surmonter ses divisions et s'unir pour mettre un terme au conflit, si nous ne voulons pas voir les flammes de la guerre se propager à travers tout le Moyen-Orient ».

« Le Liban et d'autres pays voisins ont besoin d'une aide massive pour pouvoir continuer à accueillir et à aider tant de réfugiés tout en préservant leur stabilité », a ajouté le Haut Commissaire. « Il est très important de soutenir les organisations humanitaires, et tout aussi important de soutenir directement le gouvernement, les ministères concernés et les communautés locales ».

Pendant sa visite à Beyrouth, António Guterres a également rencontré le Président libanais, Michel Sleiman. António Guterres poursuivra sa visite dans la région en se rendant en Jordanie les 19 et 20 juin. Le 20 juin marque chaque année la Journée mondiale du réfugié.

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