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Journée mondiale du réfugié : à l'avenir, les déplacements forcés devraient augmenter

Communiqués de presse

Journée mondiale du réfugié : à l'avenir, les déplacements forcés devraient augmenter

19 Juin 2007

GENEVE - Alors que les réfugiés, les employés de l'UNHCR et ses organisations partenaires à travers le monde célèbrent mercredi la Journée mondiale du réfugié, le Haut Commissaire António Guterres a déclaré que le nombre de personnes forcées à se déplacer à cause de la violence et des persécutions, ainsi que pour d'autres raisons, devrait augmenter à l'avenir.

« Nous sommes très préoccupés par le fait qu'aujourd'hui de nombreux conflits ne soient pas résolus et s'intensifient, provoquant beaucoup de situations de déplacement », a dit António Guterres depuis le Sud-Soudan, où il se trouve en mission et observe par lui-même les conditions difficiles et les défis que doivent affronter les réfugiés qui rentrent chez eux après des décennies de conflit, et essaient de reconstruire une nouvelle vie.

« Pendant des années, nous avons assisté à une réduction du nombre de réfugiés, grâce à d'importantes opérations de rapatriement qui ont été extrêmement positives. Le Sud-Soudan est un exemple de ces solutions positives. Mais, en dépit de ce nombre record de rapatriements, le nombre de réfugiés a augmenté au cours des 12 derniers mois. »

Dans son rapport « Tendances globales en 2006 », publié mardi, l'UNHCR indique que le nombre de réfugiés dans le monde a augmenté pour la première fois en cinq ans pour atteindre presque dix millions, principalement à cause de la crise en Iraq qui, fin 2006, avait forcé plus d'1,5 million d'Iraquiens à chercher refuge dans d'autres pays. Dans le cadre de l'effort de coopération fourni par l'ONU, l'UNHCR protège et assiste également près de 13 millions de personnes déplacées internes, soit plus de la moitié des 24,5 millions de personnes que l'on estime être déplacées à travers le monde.

Lundi, au nord de l'Ouganda, António Guterres a accompagné un convoi de réfugiés en train de rentrer chez eux, après des années d'exil, et a traversé avec eux la frontière avec le Sud-Soudan. La région a été ravagée par deux décennies de conflit, ce qui pose des difficultés considérables aux rapatriés.

« Ces réfugiés qui rentrent au Sud-Soudan ont vraiment besoin d'un soutien international de manière durable, sinon ils courent le risque d'être à nouveau déracinés », a dit António Guterres.

Depuis que l'UNHCR a lancé son programme de rapatriement en décembre 2005, quelque 155 000 réfugiés sont rentrés au Sud-Soudan depuis les pays voisins.

Mais les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays du fait de la violence et des persécutions ne représentent qu'une fraction des personnes qui se déplacent aujourd'hui dans le monde, a ajouté António Guterres.

« A l'avenir, les gens seront de plus en plus souvent à la recherche d'opportunités économiques ou de meilleures conditions de vie, ou tenteront d'échapper à des dégradations de l'environnement, à des catastrophes naturelles, ou à une combinaison de ces facteurs », a déclaré António Guterres. « Ce qui est préoccupant est que tout cela se passe en l'absence d'une capacité et d'une volonté internationales de réagir. »

Le mercredi 20 juin, partout dans le monde, les réfugiés et ceux qui travaillent en leur faveur célèbrent la Journée mondiale du réfugié. Divers évènements sont organisés comme des concerts, des spectacles, des ventes aux enchères, des marches, des illuminations spéciales de ponts ou encore des compétitions sportives.

« La Journée mondiale du réfugié est l'occasion de penser aux dizaines de millions de réfugiés et d'autres personnes forcées à se déplacer, et de se souvenir de ce qui les rend différents. A une époque où la globalisation s'intensifie et alors que de plus en plus de personnes se déplacent, les réfugiés ne sont pas différents parce qu'ils sont loin de leur foyer. Ce qui les distingue est le fait qu'ils ne peuvent pas rentrer chez eux », a dit António Guterres.