Un programme d'enseignement supérieur aide les réfugiés en Syrie à poursuivre leurs études
Un programme d'enseignement supérieur aide les réfugiés en Syrie à poursuivre leurs études
DAMAS, Syrie, 22 décembre (HCR) - Exceller au lycée n'est pas une tâche facile pour les adolescents. Mais pour Fatima, une étudiante iraquienne réfugiée de 18 ans vivant en Syrie, cela a été encore plus difficile que pour la plupart d'entre eux.
Alors que la crise battait son plein, Fatima étudiait 12 heures par jour, de 6h du matin à 6h du soir, en essayant d'éviter les coupures d'électricité. Ses efforts ont payé lorsqu'elle a obtenu 94,5 % à l'examen du lycée public - le deuxième meilleur résultat parmi tous les élèves réfugiés en Syrie. « Pour étudier, la seule lumière qui était garantie était celle du soleil tous les jours », se souvient-elle.
La mère de Fatima, Sulafa, craignait que sa fille soit au bord de la crise de nerfs. « La pression était énorme, surtout pendant les jours précédant l'examen », explique-t-elle. « Mais elle a pris son courage à deux mains pour passer les examens et elle a brillamment réussi. Nous sommes très fiers d'elle ».
Maintenant, grâce à l'aide d'un programme d'enseignement supérieur du HCR, Fatima a trouvé le moyen d'étudier la médecine à l'Université de Damas. Elle espère pouvoir un jour utiliser ses compétences pour aider ses compatriotes iraquiens à mener une vie meilleure. « Sans cette bourse du HCR, je n'aurais jamais pu aller jusqu'à l'université », affirme-t-elle.
La bourse de Fatima signifie aussi qu'elle ne sera pas obligée de s'inscrire dans une université éloignée en Iraq, contrairement à ses frères et soeurs qui doivent effectuer ce dangereux périple deux fois par an pour passer leurs examens.
Le programme d'enseignement supérieur pour les étudiants réfugiés vivant en Syrie a permis à des centaines d'entre eux d'aller à l'université depuis son lancement en 1999. Après avoir été financé par le gouvernement allemand dans le cadre de l'initiative académique allemande Albert Einstein pour les réfugiés (DAFI), il est actuellement financé par la Belgique et l'Italie dans le cadre du même dispositif de bourses.
Rima Debsi, assistante senior de programme pour le HCR, indique que le programme a contribué à changer la vie des jeunes réfugiés et leur a ouvert de nouvelles opportunités professionnelles. « Cela leur permet de soutenir financièrement leurs familles et de construire leur avenir grâce à leur travail, leur persévérance et leur détermination », affirme-t-elle.
En attendant, Fatima espère qu'un jour proche elle pourra rentrer dans son pays et vivre dans un climat de paix, d'harmonie et de prospérité. Pour l'heure, elle concentre ses efforts sur la construction d'un avenir meilleur - pour tous, espère-t-elle.
Par Firas Al-Khateeb à Damas, Syrie