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Un possible afflux de 30 000 Soudanais au Tchad

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Un possible afflux de 30 000 Soudanais au Tchad

Le nouveau directeur des opérations pour la crise soudanaise à l'UNHCR, Jean-Marie Fakhouri, s'est entretenu dans l'ouest du Darfour avec un grand nombre de personnes déplacées qui lui ont indiqué qu'elles tenteraient de fuir au Tchad si des mesures efficaces n'étaient pas prises pour leur assurer une totale sécurité au Soudan.
20 Août 2004
Le camp de Breidjing a reçu le plus grand nombre de réfugiés arrivés par leurs propres moyens après avoir quitté récemment la frontière tchado-soudanaise.

MASTERI, Soudan, 20 août 2004 (UNHCR) - Le nouveau directeur des opérations pour la crise soudanaise à l'UNHCR, Jean-Marie Fakhouri, s'est entretenu dans l'ouest du Darfour avec un grand nombre de personnes déplacées qui lui ont indiqué qu'elles tenteraient de fuir au Tchad si des mesures efficaces n'étaient pas prises pour leur assurer une totale sécurité au Soudan.

M. Fakhouri, poursuivant sa visite dans la région après 5 jours passés au Tchad, a rencontré mercredi un groupe de 300 déplacés (représentant environ 30 000 personnes déplacées) à Masteri, un grand village à 50 km au sud de El Geneina, qui a vu sa population rapidement augmenter avec l'arrivée de personnes déplacées des autres villages de la région.

Les personnes, qui ont fui des attaques sur leurs propres villages ces derniers mois, ont dit qu'elles se sentaient comme prisonnières à Masteri. Dès qu'elles s'aventurent à l'extérieur, elles sont régulièrement attaquées par les milices Janjawid. M. Fakhouri a été très ému par l'histoire d'un homme qui lui a raconté comment sa mère avait été tuée la veille par les Janjawid, qui ont aussi volé leur bétail.

Une femme de 43 ans a raconté aux membres de la délégation de M. Fakhouri qu'elle était l'une des nombreuses femmes à avoir été violées quand elle était sortie de Masteri pour trouver de la nourriture et du bois de chauffage. Selon son témoignage, des femmes sont ainsi violées tous les jours, mais elles continuent malgré tout à sortir du village car les hommes se font tuer s'ils s'aventurent à l'extérieur.

Ce groupe de déplacés a dit qu'ils voulaient être placés sous la protection des casques bleus de l'ONU, une improbable perspective. Sans garanties internationales pour assurer leur sécurité, ont-ils dit, ils traverseront tous la frontière, dès que la rivière qui marque la frontière avec le Soudan, gonflée par les pluies récentes, aura amorcé sa décrue.