L'équipe de le HCR est sidérée par l'ampleur de la destruction au Cachemire, un pont aérien est mis en place
L'équipe de le HCR est sidérée par l'ampleur de la destruction au Cachemire, un pont aérien est mis en place
ISLAMABAD, Pakistan, 12 octobre (UNHCR) - Deux membres du personnel de l'UNHCR ont rejoint aujourd'hui la région de Muzaffarabad, au Cachemire, grâce à un pont aérien de la Fondation Aga Khan. Ils vont aider les victimes du tremblement de terre, acheminer les biens de première nécessité et évaluer l'étendue du déplacement de la population.
A partir de vendredi, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés prévoit des ponts aériens pour transporter des articles de première nécessité tels que des couvertures, des bâches en plastique, des jerricans, des ustensiles de cuisine et des tentes, en provenance de stocks de Turquie, Jordanie, Dubaï et Copenhague. Les détails au sujet des vols restent à confirmer. De plus, à partir de l'Afghanistan voisin, des couvertures, des bâches de plastique, des tentes et des jerricans doivent être acheminés par camion vers les régions touchées, où les besoins sont énormes.
Pour Indrika Ratwatte, déléguée-adjointe de l'UNHCR au Pakistan, « l'étendue de la destruction est atterrante. Il y avait entre 100 et 200 personnes qui attendaient sur la zone d'atterrissage dans le village d'Uri. C'était la première aide qu'ils voyaient ; ils se sont donc précipités sur la nourriture. Et lorsqu'elle fut épuisée, ils se sont empressés de transporter leurs blessés dans l'hélicoptère ».
Un villageois, Mohammad Jamil, portait sa fille, blessée à la tête et au bras. « Jusqu'à présent, personne n'est venu », a-t-il déclaré. « Quelque 100 personnes sont mortes dans notre village et beaucoup plus encore sont toujours prises au piège dans les décombres. »
Madame Ratwatte de l'UNHCR a souligné : « Nous devons vraiment atteindre les zones inaccessibles. Et nous devons prolonger notre engagement à aider ces personnes, pour que l'aide continue à arriver régulièrement. »
Dans la Province frontière du Nord-Ouest (PFNO), où l'UNHCR héberge plus de 800 000 réfugiés afghans dans des camps, au moins 15 réfugiés sont morts et 34 autres ont été gravement blessés dans les districts durement touchés de Mansehra et Haripur. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a envoyé deux camions chargés d'articles d'aide d'urgence comme des tentes et des bâches en plastique. Deux employés de l'UNHCR sont en route vers la région pour y évaluer l'étendue de la destruction, même si l'accès y est difficile. Plus de 15 000 réfugiés répartis dans 7 camps vivent dans les districts de Mansehra et de Haripur.
Le partenaire de terrain de l'UNHCR pour la santé, la Church World Services a mobilisé ses équipes pour prendre en charge les urgences médicales des réfugiés et des populations locales.
Certains dommages ont été signalés dans d'autres camps de réfugiés dans la région de la PFNO.
Même si les réfugiés restent la préoccupation principale de l'UNHCR, l'agence fait partie intégrante du système l'aide d'urgence des Nations Unies : elle travaille en collaboration étroite avec des partenaires comme Focus, Oxfam UK, World Vision et le American Refugee Committee pour créer des camps provisoires pour les personnes déplacées à cause du tremblement de terre. De tels efforts sont en cours dans la région de Mansehra, dans la PFNO.
Dans le cadre de l'Appel d'urgence des Nations Unies, l'UNHCR a besoin de 22 millions de dollars pour coordonner les problématiques liées à la gestion des camps en cas d'importants déplacements de population.
Par Vivian Tan à Islamabad