Le HCR transfère par avion des réfugiés ouzbeks vers la capitale kirghize, l'Ouzbékistan exigeant le retour de 12 d'entre eux

GENEVE, 27 juillet (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé le transfert humanitaire par avion de 455 réfugiés ouzbeks, depuis l'ouest du Kirghizistan vers la capitale kirghize, premier volet d'une opération de transferts humanitaires aéroportés - ceci sous la pression intensifiée de l'Ouzbékistan pour le retour de 12 personnes de ce groupe.

Les premiers de ces 455 réfugiés ont été transférés par avion mercredi matin depuis Jalal-Abad et Osh, dans l'ouest du Kirghizistan, vers Bichkek au nord. Les 12 vols prévus à bord de deux avions Yak 40 affrétés pour cette opération devraient se dérouler tout au long de mercredi et jeudi, en vue de transporter à Bichkek 426 réfugiés ayant séjourné dans le camp de Sasik ainsi que 29 autres Ouzbeks détenus à Osh.

L'UNHCR avait appelé au transfert et à la réinstallation d'urgence de ce groupe de personnes suite à des inquiétudes quant à leur sécurité, notamment dans un climat relativement tendu en matière d'octroi de l'asile au Kirghizistan. A leur arrivée à Bichkek, les réfugiés seront placés dans un site temporaire, en attendant la finalisation des détails de leur transfert depuis le Kirghizistan. L'agence discute actuellement de la prochaine étape du transfert depuis Bichkek à destination d'un certain nombre de pays, mais les négociations sont encore en cours.

Pendant ce temps, l'UNHCR a fait part de sa préoccupation majeure au sujet de la présence des troupes militaires ouzbèkes autour du centre de détention d'Osh, exigeant le retour de 12 détenus ouzbeks en particulier.

Les autorités kirghizes ont assuré l'UNHCR que cette question sera traitée de façon appropriée. Le Kirghizistan est signataire de la Convention de 1951 pour les réfugiés qui, en parallèle avec la législation nationale kirghize, institue clairement que les réfugiés ne peuvent être renvoyés dans un lieu où leur vie et leur sécurité seraient en danger.

Ces personnes avaient dû fuir l'Ouzbékistan pour chercher refuge au Kirghizistan, suite aux événements des 12 et 13 mai à Andijan, en Ouzbékistan. Ces dernières semaines, l'UNHCR a étroitement coopéré avec les autorités kirghizes compétentes en matière de détermination du statut de réfugié de ce groupe. Une équipe d'experts juridiques de l'UNHCR a pu établir que 452 des Ouzbeks transférés sont considérés comme étant des réfugiés en vertu de la Convention de 1951 sur les réfugiés, tandis que trois autres, en attente d'une détermination de leur statut, relèvent du mandat de l'UNHCR. Toutes ces personnes ont besoin d'une protection internationale.