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Le HCR soutient les efforts de la Guinée destinés à faciliter l'intégration locale des réfugiés libériens

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Le HCR soutient les efforts de la Guinée destinés à faciliter l'intégration locale des réfugiés libériens

L'UNHCR travaille avec la Guinée et avec d'autres pays d'Afrique de l'Ouest pour faciliter l'intégration locale des réfugiés libériens n'ayant pas pris part au programme de rapatriement, qui s'est achevé récemment après avoir été couronné de succès.
16 Août 2007
Une réfugiée libérienne sèche sa récolte de café dans sa maison, en Guinée. L'UNHCR aide la Guinée afin de faciliter l'intégration locale des Libériens qui ne peuvent ou ne veulent pas rentrer dans leur pays d'origine.

NZEREKORE, Guinée, 16 août (UNHCR) - Lorsque l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a conclu son programme de rapatriement pour les réfugiés libériens cette année, elle n'a pas pour autant négligé les quelque 80 000 personnes restées dans plusieurs pays d'accueil de l'Afrique de l'Ouest, tels que la Guinée.

Plus de 350 000 Libériens ont fui la guerre civile qui a ravagé le pays de 1989 à 2003. Avec le retour de la paix et de la démocratie, des dizaines de milliers d'entre eux ont choisi de regagner leur foyer. Depuis octobre 2004, l'UNHCR a ainsi aidé au rapatriement de plus de 105 000 Libériens depuis divers pays de la région, auxquels il faut ajouter 50 000 réfugiés enregistrés rentrés par leurs propres moyens.

Lorsque le dernier des rapatriements à grande échelle organisés récemment en Afrique de l'Ouest s'est achevé, le 30 juin dernier, l'UNHCR s'est immédiatement attelé à la tâche pour trouver des solutions durables en faveur des Libériens restés à l'étranger, soit plus de 23 000 personnes au Ghana, 22 000 en Côte d'Ivoire, 14 000 en Guinée, 13 000 en Sierra Leone et 5 000 au Nigéria.

Les autres sont dispersés dans plusieurs autres pays voisins. Ces 80 000 Libériens ne pouvaient ou ne voulaient pas rentrer dans un pays où les années de guerre ont fait plus de 200 000 morts et déplacé 800 000 individus à l'intérieur des frontières nationales, sans oublier les dégâts dévastateurs causés à l'économie, l'infrastructure et aux services de base.

En Guinée, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille avec la Commission nationale pour l'intégration et le suivi des réfugiés (National Commission for the Integration and Monitoring of Refugees), pour trouver des solutions durables pour les personnes restées sur place. Elles ont ainsi lancé une campagne d'information destinée à sensibiliser les réfugiés, les autorités locales et le public au but et aux objectifs des programmes d'intégration pour les Libériens.

La campagne a débuté dans la région de Guinée forestière, dans le sud du pays, où l'UNHCR encourage quelque 9 000 Libériens à opter pour l'intégration locale, tout en promouvant la tolérance auprès des Guinéens et en aidant à établir une relation de confiance entre les réfugiés et la population locale. A ce jour, près de 600 réfugiés ont exprimé leur intention ferme de s'intégrer en Guinée.

Cette campagne commune est menée par le biais de réunions d'information, de séminaires et de projections de documentaires dans deux camps - Kouankan 1 et Lainé - et dans les préfectures environnantes. Les camps sont situés au sud du pays, près de la ville de Nzérékoré.

Pierre Jouyep, chef du bureau de l'UNHCR à Nzérékoré, indique que le gouvernement et l'agence espèrent commencer le transfert du premier groupe de Libériens vers des sites d'intégration le 1er octobre. « Nous n'excluons pas que des départs puissent être organisés avant cette date ; cela dépendra du nombre de réfugiés qui expriment leur intérêt pour cette solution durable », a-t-il ajouté.

L'UNHCR travaille aussi étroitement avec le Gouvernement guinéen pour consolider et faire avancer la législation nationale relative à la protection des réfugiés, des demandeurs d'asile et des autres personnes qui souhaitent rester et s'intégrer dans le pays.

Le bureau de l'UNHCR à Conakry a aidé le gouvernement à rédiger une nouvelle législation sur les réfugiés et les demandeurs d'asile qui, une fois finalisée, sera soumise à l'Assemblée nationale pour être discutée et approuvée.

Ces mesures et les projets d'intégration locale en Guinée et ailleurs devraient aider à refermer avec succès le chapitre des déplacements libériens.