Le HCR craint pour la sécurité des réfugiés pris dans les violences en Libye
Le HCR craint pour la sécurité des réfugiés pris dans les violences en Libye
GENEVE, 22 février (HCR) - Le HCR a indiqué mardi à Genève être « de plus en plus préoccupé » sur les dangers encourus par les civils pris malgré eux dans l'escalade de la violence en Libye, spécialement des demandeurs d'asile et des réfugiés.
«Nous n'avons actuellement pas accès à la communauté réfugiée. Ces derniers mois, nous avons essayé d'assurer une présence régulière en Libye, mais notre travail y est entravé », a indiqué Melissa Fleming, porte-parole du HCR, aux journalistes à Genève.
Elle a ajouté que certaines des informations provenant de tierces parties sont très inquiétantes. « Un journaliste nous a transmis des informations de la part de Somaliens à Tripoli qui se disent pourchassés car ils sont soupçonnés d'être des mercenaires. Le journaliste explique également que les Somaliens à Tripoli se sentent pris au piège et qu'ils ont peur de sortir de chez eux, même s'ils ont peu ou pas de nourriture », a indiqué Melissa Fleming.
Des centaines de personnes auraient été tuées en Libye depuis la répression meurtrière menée par le gouvernement contre les manifestations ayant débuté la semaine dernière pour demander le départ du gouvernement. Les affrontements continuent dans la capitale Tripoli et ailleurs dans le pays.
Avant les troubles, le HCR avait enregistré plus de 8 000 réfugiés en Libye et un autre groupe de 3 000 demandeurs d'asile dont l'examen de la requête d'asile est actuellement en instance. Les principaux pays d'origine de ces personnes sont la Palestine, le Soudan, l'Iraq, l'Erythrée, la Somalie et le Tchad.
« Nous appelons tous les pays à reconnaître les besoins humanitaires de toutes les personnes fuyant actuellement la violence ciblée, les menaces et d'autres abus des droits humains en Libye », a indiqué Melissa Fleming du HCR.