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Le HCR achemine du matériel humanitaire vers le Kenya

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Le HCR achemine du matériel humanitaire vers le Kenya

Le HCR achemine par avion 2 345 tentes familiales légères vers le Kenya. Elles seront utilisées par des dizaines de milliers de personnes déplacées, suite aux violences post-électorales survenues cette année.
25 Février 2008
Des palettes de matériel humanitaire de l'UNHCR sont déchargées du Boeing 747 à Nairobi.

NAIROBI, Kenya, 25 février (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a acheminé par avion 2 345 tentes familiales légères. Elles seront utilisées par des dizaines de milliers de personnes déplacées dans différentes régions du pays, suite aux violences post-électorales survenues cette année.

L'UNHCR a affrété un Boeing 747-400 pour transporter des tentes depuis ses entrepôts d'urgence à Dubaï. L'avion cargo a atterri à Nairobi vendredi. Un autre chargement de 2 655 tentes légères est actuellement transporté par bateau entre Dubaï et le port kényan de Mombasa.

C'est le second pont aérien acheminant de l'aide vers le Kenya qui est opéré par l'UNHCR, depuis les violences survenues dans les régions occidentales du pays après les élections présidentielles et parlementaires du 27 décembre. Un premier vol, qui avait atterri le 17 janvier, avait transporté 19 600 balles de bâches en plastique pour les abris, 40 000 moustiquaires et 15 générateurs.

« Nous espérons livrer ces tentes aux déplacés les plus démunis avant le début de la saison des pluies le mois prochain », a indiqué Alice Ballah-Conteh, responsable de l'équipe de réponse d'urgence de l'UNHCR à Nairobi. Il y a deux saisons des pluies au Kenya, la première a lieu du mois de mars au mois de mai.

Depuis début janvier, l'UNHCR a distribué 10 000 kits familiaux, 758 tentes et 50 000 protections hygiéniques dans plusieurs parties du pays, celles qui ont été les plus durement frappées par les violences, comme la province de la Vallée du Rift et la capitale du pays, Nairobi.

« Durant l'accalmie observée actuellement au Kenya, l'UNHCR devrait pouvoir se rendre dans plusieurs parties du pays, auparavant isolées du fait de l'insécurité », a expliqué Alice Ballah-Conteh.

Des dizaines de milliers de Kényans vivent toujours dans plus de 200 sites accueillant des personnes déplacées internes à travers tout le pays. Plus de 80 000 déplacés sont par ailleurs rentrés dans leur région natale rurale, alors que de nombreux autres vivent chez des proches ou des amis. Ils mettent à rude épreuve les ressources de ceux qui les accueillent.

La semaine dernière, une équipe de l'UNHCR s'est rendue dans le district de Kisii à l'ouest du Kenya et elle a trouvé quelque 44 600 personnes vivant chez des amis ou des proches. La plupart de ces personnes travaillaient dans des plantations de thé dans le district de Kericho, à une distance d'environ 80 kilomètres.

L'équipe de l'UNHCR a aussi noté que des centaines de familles issues de mariages mixtes ont été séparées du fait des luttes inter ethniques à Kericho, un village à dominante ethnique kalanjin. « De nombreuses femmes [de l'ethnie kisii] avec lesquelles nous avons discuté, nous ont raconté des histoires très tristes sur la façon dont elles ont été obligées de fuir avec leurs enfants et de quitter leurs maris [de l'ethnie kalanjin] car leur mariage était multi ethnique », a indiqué Alice Ballah-Conteh, qui était responsable de cette équipe.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés prévoit une distribution de matériel humanitaire aux déplacés se trouvant dans la région de Kisii et celle de Kisumu, une autre région qui a été affectée par les violences.

Parallèlement, l'UNHCR a envoyé un expert en planification de site dans la ville de Nakuru, dans la province de la Vallée du Rift, pour aider le gouvernement et la Société de la Croix-Rouge kényane à mieux équiper des installations accueillant des déplacés.

La plupart des personnes déplacées actuellement accueillies dans des bâtiments publics et les enceintes d'églises vont être transférées dans des sites mieux équipés, où ils pourront bénéficier d'un accès facilité à l'aide et à la protection. L'UNHCR a formé plus de 30 volontaires de la Croix-Rouge et des fonctionnaires à la gestion et à la coordination des camps.

Par Emmanuel Nyabera à Nairobi, Kenya