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La Syrie accepte près de 200 Palestiniens bloqués à la frontière iraqo-jordanienne

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La Syrie accepte près de 200 Palestiniens bloqués à la frontière iraqo-jordanienne

L'UNHCR a favorablement accueilli l'annonce, par le Gouvernement syrien, de sa décision d'admettre un groupe de 181 Palestiniens qui étaient bloqués à la frontière iraqo-jordanienne. Ces derniers avaient fui Bagdad à la mi-mars après avoir reçu des menaces de mort. Toutefois, ces informations encouragent d'autres Palestiniens, pour lesquels aucune autorisation d'entrer en Syrie n'a été accordée, à fuir vers la frontière.
25 Avril 2006
Une solution est en vue pour les 181 Palestiniens qui ont fui Bagdad et vivent dans des conditions difficiles à la frontière entre l'Iraq et la Jordanie depuis la mi-mars.

GENEVE, 25 avril (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a favorablement accueilli l'annonce, par le gouvernement de la Syrie, de sa décision d'admettre 181 Palestiniens ayant fui Bagdad à la mi-mars, terrorisés par des menaces de mort. Depuis, ils sont bloqués à la frontière entre l'Iraq et la Jordanie, survivant dans un camp de fortune grâce à des vivres, de l'eau et des articles de secours que leur ont fourni l'UNHCR et des organisations non gouvernementales.

« Nous avons essayé de trouver diverses solutions pour ces Palestiniens et nous sommes donc très reconnaissants au Gouvernement syrien de proposer une solution pour ce groupe », a indiqué Radhouane Nouicer, le directeur régional adjoint de l'UNHCR à Genève. Ce groupe pourra entrer en Syrie sous les auspices de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), l'organisation mise en place pour aider les Palestiniens au Proche-Orient. « Nous sommes en contact étroit avec l'UNRWA, qui est responsable des Palestiniens en Syrie et nous sommes prêts à aider si nécessaire. »

Quelque 34 000 Palestiniens vivent en Iraq, dont 23 000 sont enregistrés auprès de l'UNHCR à Bagdad. Les réfugiés palestiniens sont venus en Iraq au cours de trois vagues successives - en 1948, en 1967 et en 1991. Sous le régime de Saddam Hussein, ils ont reçu protection et assistance. Ils ont aussi bénéficié d'un traitement relativement favorable que certaines parties de la population iraquienne considèrent injuste.

Ayant subi des menaces de mort, des intimidations et des enlèvements au cours des derniers mois, un premier groupe de 89 Palestiniens est arrivé à la frontière le 19 mars et s'est vu refuser l'accès à la Jordanie. Rejoint plus tard par 93 autres personnes, ce groupe campe depuis au point frontalier de Trebil.

« Nous sommes actuellement en contact avec toutes les parties concernées et essayons de faciliter un transfert rapide et ordonné de ce groupe de 181 personnes vers la Syrie », a ajouté Radhouane Nouicer.

La nouvelle de l'annonce faite par la Syrie a poussé davantage de Palestiniens à fuir Bagdad en direction de la frontière, dans l'espoir qu'ils puissent eux aussi être autorisés à y entrer. « Mais », a indiqué Radhouane Nouicer, « jusqu'à présent, nous n'avons pas été informés que d'autres groupes de Palestiniens seraient acceptés en Syrie. »

Samedi soir, tard dans la nuit, un bus transportant 50 Palestiniens est arrivé à la frontière iraqo-jordanienne. Dans un premier temps, les gardes frontière iraquiens ne les ont pas autorisés à rejoindre le groupe de 181 personnes qui campait à proximité. Lorsque les conditions météorologiques ont empiré, les 34 femmes et enfants présents dans le bus ont toutefois pu s'abriter temporairement dans le camp de fortune. Les hommes ont, quant à eux, été transférés vers un lieu plus éloigné, également situé dans la zone frontalière.

« Ces deux derniers jours, notre personnel en Jordanie et en Iraq a fait tout son possible pour permettre à ces nouveaux arrivants de rejoindre officiellement l'autre groupe, mais sans succès jusqu'à présent », a indiqué William Spindler aux journalistes lors d'une conférence de presse à Genève. « Les gardes frontière nous ont indiqué n'avoir reçu aucune instruction officielle concernant l'entrée de ce nouveau groupe en Syrie. »

« La situation empire dans le camp de Trebil situé près de la frontière », a continué William Spindler. « Ce week-end, des vents forts et des tempêtes de sable ont emporté plusieurs tentes et des infrastructures temporaires, comme les latrines, et causé d'importants dégâts dans le camp. »

L'UNHCR continue à travailler avec la Mission d'assistance des Nations unies pour l'Iraq (UNAMI) et les autorités iraquiennes pour améliorer la situation sécuritaire et renforcer la protection des Palestiniens dans la capitale.