La réunion annuelle du HCR se termine par un appel à l'aide pour les plus vulnérables
La réunion annuelle du HCR se termine par un appel à l'aide pour les plus vulnérables
GENEVE, 10 octobre (UNHCR) - Le Haut Commissaire António Guterres a conclu le Comité exécutif annuel de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés vendredi en rappelant qu'aider les personnes les plus désavantagées et nécessiteuses de notre monde constitue un investissement pour améliorer la vie de tout un chacun.
« Cette semaine, nous avons beaucoup entendu parler de revenus, de coûts et de dépenses », a dit António Guterres aux délégués de 76 Etats membres au terme de la réunion de l'organe directeur du HCR, qui a duré cinq jours.
« J'aimerais pourtant que vous quittiez Genève avec un autre mot en tête, [le mot] investissement. Les ressources que vous fournissez si généreusement au HCR nous permettent d'aider certaines personnes parmi les plus vulnérables et les plus désavantagées. Mais elles représentent aussi un investissement pour la création d'un monde plus pacifique et plus prospère. »
Selon le Haut Commissaire, l'aide aux personnes déplacées et aux apatrides de notre monde ne fait pas seulement une différence notable dans leurs vies, mais elle permet de contribuer de façon importante à l'accomplissement d'objectifs plus larges.
« Lorsque nous offrons une protection et des solutions, nous facilitons la tâche de maintien de la paix et de la sécurité internationales », a-t-il dit. « Lorsque nous offrons une protection et des solutions, nous créons les conditions requises pour un développement durable. Lorsque nous offrons une protection et des solutions, nous faisons avancer la cause des droits de l'homme et de l'égalité des genres. Et lorsque nous offrons une protection et des solutions, nous promouvons un contexte dans lequel la migration peut être gérée plus efficacement et plus équitablement. »
Le Comité exécutif a approuvé le budget annuel du HCR pour 2009, qui s'élève à 1,275 milliard de dollars, avec un montant additionnel pour ses programmes supplémentaires estimé à 535 millions de dollars.
Lors d'une conférence de presse vendredi dernier, António Guterres a indiqué que nous vivons dans un monde où les besoins humanitaires sont en hausse, en faisant référence au changement climatique, à la dégradation environnementale, aux disparités économiques, à la compétition pour des ressources de plus en plus rares et aux conflits ouverts.
« J'exhorte la communauté internationale à ne pas oublier ces besoins humanitaires », a-t-il dit. « Ces dernières semaines, nous avons été les témoins de décisions visant à allouer des centaines de milliards de dollars pour sauver des systèmes financiers. C'est très probablement une action nécessaire. Mais ce serait un désastre si elle réduisait l'aptitude des Etats et des personnes du monde entier à continuer de fournir de plus en plus d'aide humanitaire, ce qui est absolument crucial. »
Selon António Guterres, « il s'agit d'une bagatelle » quand on compare les besoins financiers [du secteur] humanitaire avec les montants énormes dépensés à travers le monde pour les plans de sauvetage financiers. Si les dépenses, relativement limitées, consacrées à l'humanitaire venaient à décliner, les conséquences seraient dramatiques non seulement pour le HCR mais aussi pour toutes les organisations humanitaires.