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La paix en Côte d'Ivoire pourrait permettre le retour de 15 000 réfugiés

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La paix en Côte d'Ivoire pourrait permettre le retour de 15 000 réfugiés

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés se réjouit de la décision des belligérants ivoiriens de mettre un terme à la guerre en Côte d'Ivoire. Cette avancée pourrait favoriser la stabilisation de la région et permettre le retour au pays de quelque 15 000 réfugiés ivoiriens.
7 Avril 2005
Des réfugiés ivoiriens à Butuo, dans l'est du Libéria, après la reprise des combats en Côte d'Ivoire en novembre 2004.

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 7 avril (UNHCR) - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés se réjouit de la décision des belligérants ivoiriens de mettre un terme à la guerre en Côte d'Ivoire. Cette avancée pourrait favoriser la stabilisation de la région et permettre le retour au pays de quelque 15 000 réfugiés ivoiriens.

Mercredi, le Président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, le chef des rebelles des Forces nouvelles, Guillaume Soro, l'ancien Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara et l'ancien Président Henri Konan Bédié ont déclaré la fin des hostilités et de la guerre, après quatre jours de pourparlers organisés à Pretoria pour mettre fin au conflit qui avait débuté en septembre 2002.

La fin de la guerre en Côte d'Ivoire favoriserait grandement la stabilisation de l'Afrique de l'Ouest au moment où la Sierra Leone et le Libéria renforcent la paix après une décennie de combats particulièrement brutaux. La paix en Côte d'Ivoire permettrait également le retour au pays de quelque 15 000 réfugiés qui se trouvent dans le sud-est de la Guinée et l'est du Libéria. Ces réfugiés veulent rentrer chez eux, mais seulement si les hostilités cessent et si le pays, actuellement divisé en deux, est réunifié.

Selon David Lambo, le directeur du Bureau de l'UNHCR pour l'Afrique, « la déclaration officielle mettant fin à la guerre pourrait à présent fournir l'impulsion nécessaire pour le rapatriement des réfugiés ivoiriens, si toutes les parties respectent leur engagement pour la paix ».

Un cessez-le-feu signé en France en 2003 fut rompu en novembre dernier lorsque le gouvernement ivoirien lança une attaque aérienne sur des positions rebelles. La reprise des combats poussa plus de 10 000 Ivoiriens à fuir vers le Libéria, qui se remettait lui-même de 14 années de guerre civile. Elle entraîna également de vives inquiétudes à l'UNHCR à propos de son effet déstabilisateur sur la région. Plus récemment, à la fin du mois de février dernier, de nouveaux affrontements dans l'ouest de la Côte d'Ivoire interrompirent les activités de l'UNHCR et l'accès aux quelque 10 000 réfugiés libériens se trouvant dans la région.

Bao B. Richard, qui représente les réfugiés ivoiriens à Monrovia, déclare à propos de la perspective de rentrer en Côte d'Ivoire : « Nous préférons attendre et voir. Nous ne voulons pas rentrer maintenant car la plupart d'entre nous sont originaires de régions toujours sous contrôle rebelle. Je pense que c'est seulement après les élections que tout va s'arranger. Cela voudra dire que la guerre est vraiment finie. »

Plus d'un demi-million de réfugiés africains sont rentrés chez eux depuis 2004. Parmi eux se trouvaient 280 000 ressortissants de la Sierra Leone et plus de 100 000 réfugiés libériens, dont des dizaines de milliers qui regagnèrent leur pays grâce à l'aide de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Par Fati Kaba à Abidjan, et Sarah Brownell à Monrovia