La mère de John Solecki, fonctionnaire du HCR kidnappé au Pakistan, demande sa libération
La mère de John Solecki, fonctionnaire du HCR kidnappé au Pakistan, demande sa libération
ISLAMABAD, Pakistan, 23 février (UNHCR) - La mère de John Solecki, l'employé du HCR kidnappé, a appelé la population de la province du Balouchistan située au sud de Pakistan, à apporter son aide pour obtenir la libération de son fils.
« A nos amis du Balouchistan, aidez-nous s'il vous plaît à retrouver John pour qu'il revienne sain et sauf auprès de sa famille, de ses amis et de ses collègues », a indiqué Rose Solecki, âgée de 83 ans, dans un message audio enregistré et diffusé au Pakistan durant le week-end. « John a aidé un grand nombre de personnes au Balouchistan et maintenant mon fils a besoin de votre aide. »
John Solecki a été enlevé et Syed Hashim, un chauffeur qui travaillait au HCR depuis 18 ans, a été tué alors qu'ils se rendaient le 2 février au bureau de l'agence pour les réfugiés à Quetta, la capitale du Balouchistan. John Solecki était le chef de ce bureau.
Depuis lors, les équipes des Nations Unies constituées au Pakistan, à New York et à Genève ont travaillé sans relâche et font tout leur possible pour obtenir la libération de John Solecki.
« Les Nations Unies rencontrent des personnes à différents niveaux », a indiqué Ron Redmond, le porte-parole du HCR, aux journalistes vendredi à Genève. « Nous espérons que ces différentes initiatives créeront les conditions pour que John Solecki soit immédiatement libéré sain et sauf », a-t-il ajouté.
Le Front uni de libération du Balouchistan, un groupe jusqu'alors inconnu, qui a indiqué détenir John Solecki, a demandé la libération de personnes disparues qui, selon ce groupe, seraient détenues au Pakistan. Depuis 2004, les rebelles balouches ont demandé l'autonomie politique et une part accrue des profits générés par les ressources naturelles de la province.
Parallèlement, Rose Solecki a indiqué qu'elle ne comprenait pas pourquoi son fils avait été enlevé. « Il aime son travail, aidant les réfugiés et d'autres personnes dans le besoin dans de nombreux endroits difficiles à travers le monde », a-t-elle dit. « La douleur et la peine que nous ressentons actuellement sont indicibles.
« Mon mari et moi sommes âgés. Nous voulons à nouveau être au côté de John. Nous ne pouvons pas supporter l'idée de le perdre », a-t-elle dit. Le père de John Solecki est âgé de 91 ans.
Elle a expliqué que, malgré leur grand âge, ils avaient rendu visite à leur fils à Quetta l'année dernière, un an après qu'il ait débuté à ce poste, et combien ils avaient été fiers de son travail auprès des réfugiés afghans comme de la population balouche qui les accueille.
Les parents de John Solecki sont tous les deux archéologues. Rose Solecki a indiqué avoir emmené avec eux John et son frère Bill au Moyen-Orient et en Asie lors de leurs recherches - elle a travaillé à Quetta il y a 50 ans - ces voyages étant sans doute à l'origine de son intérêt et de son respect pour les différentes cultures et populations de la région.
« Je me rappelle combien nous étions heureux de pouvoir rencontrer à nouveau le peuple balouche, via John cette fois-ci », a-t-elle dit dans le message enregistré qui a été diffusé au Pakistan ainsi que dans des médias internationaux. Cependant, la mère de John a indiqué que les joyeux souvenirs de l'année dernière s'étaient maintenant transformés en cauchemar.
« Je lance un appel à la population du Balouchistan pour le soutien, quelqu'il soit, qu'elle pourrait fournir pour que mon fils soit à nouveau libre et en sécurité », a-t-elle expliqué. « John est foncièrement gentil. Il aime le travail humanitaire, aidant les personnes qui sont dans le besoin ainsi que la population du Balouchistan. »
Les Nations Unies sont préoccupées par la santé de John Solecki. « Les Nations Unies travaillent sur des modalités appropriées afin de répondre à ces préoccupations, en partageant notamment des informations avec les autorités adéquates comme le Ministère fédéral des droits de l'homme », peut-on lire dans une déclaration publiée par les Nations Unies vendredi.