La conférence de l'OMS et du HCR vise à améliorer les soins médicaux pour les réfugiés iraquiens
La conférence de l'OMS et du HCR vise à améliorer les soins médicaux pour les réfugiés iraquiens
DAMAS, 30 juillet (UNHCR) - Les ministres de la santé des pays voisins de l'Iraq ainsi que des organisations internationales comme l'agence des Nations Unies pour les réfugiés se sont rencontrés en Syrie afin d'examiner les problèmes en termes de soins médicaux auxquels font face plus de deux millions de réfugiés iraquiens qui ont fui vers ces pays.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en coordination avec l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), a convoqué une conférence les 29 et 30 juillet dans la capitale syrienne, réunissant les ministres de la santé d'Iraq, de Jordanie, de Syrie et d'Egypte ; ainsi que d'autres agences des Nations Unies, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
« L'UNHCR est en contact quotidien avec des Iraquiens, écoute leurs problèmes et partage leurs douleurs. L'agence est consciente du fardeau que les malades, les handicapés et les personnes dans le besoin, qui figurent parmi eux, ont à supporter », a expliqué Radhouane Nouicer, directeur de l'UNHCR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans son discours d'ouverture.
« Parmi eux se trouvent des milliers d'orphelins, de veuves - sans personne pour subvenir à leurs besoins - et bien d'autres encore avec des besoins spécifiques, qui souffrent dans le silence, attendant avec impatience et courage qu'une aide arrive. »
La conférence a passé en revue la situation actuelle et l'accès aux services de santé pour les Iraquiens dans les pays voisins de l'Iraq. Elle a abordé les défis à surmonter pour assurer l'accès aux services de santé, pour fournir les ressources nécessaires et pour surveiller la situation.
Plus de deux millions d'Iraquiens ont fui vers les pays voisins - principalement la Syrie et la Jordanie - à cause de la violence qui sévit dans leur patrie. L'UNHCR a enregistré plus de 160 000 Iraquiens en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Egypte et en Turquie - un nombre qui devrait atteindre les 250 000 d'ici la fin de l'année.
Ce mois-ci, l'UNHCR a lancé un appel de 123 millions de dollars pour financer un programme d'aide à grande échelle pour les Iraquiens présents en Jordanie et en Syrie - incluant l'enregistrement, la nourriture, la santé et l'éducation des Iraquiens déracinés.
Dans le domaine de la santé, l'UNHCR et ses partenaires, en particulier les sociétés du Croissant-Rouge, se concentreront sur la fourniture immédiate de soins médicaux, la réhabilitation d'hôpitaux, l'ouverture de cliniques, le renforcement de capacités pour le personnel médical et la livraison de nouveaux équipements médicaux, comprenant au moins 11 ambulances en Syrie. L'UNHCR a aussi apporté son soutien financier dans le cadre de cas médicaux graves, comme des patients atteints du cancer. Rien qu'en Syrie, l'UNHCR a fourni des soins médicaux et orienté plus de 11 000 Iraquiens jusqu'en juin 2007.
Cependant, le fardeau pour les pays d'accueil et les besoins des réfugiés iraquiens demeurent importants, en dépit de la promesse d'aide. La conférence a cherché à rassembler des acteurs internationaux et nationaux et a conduit à une réponse plus intégrée aux besoins de santé.
« Les pays accueillant des Iraquiens portent un lourd fardeau qui touche leur économie, leur sécurité, leur société et leur infrastructure et jusqu'à maintenant, le soutien qui leur a été apporté n'a pas été à la mesure de ce fardeau », a expliqué Radhouane Nouicer. « Les écoles sont surchargées. Les cliniques et les centres communautaires atteignent la limite de leur capacité. »
« En dépit de ce que font actuellement les pays d'accueil et les organisations humanitaires, les besoins sont toujours plus importants. Nous devons tous multiplier nos efforts afin d'aider les Iraquiens ainsi que les pays et les populations qui les accueillent. »
Par Astrid van Genderen Stort à Damas