Journée mondiale du réfugié : Le chef du HCR rencontre des réfugiés et des déplacés internes au Kenya

NAIVASHA, Kenya, 19 juin (UNHCR) - A l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le chef de l'UNHCR António Guterres a achevé jeudi sa visite dans l'un des plus grands camps de réfugiés au monde puis il a rencontré des Kényans qui ont été déracinés par la violence survenue après les élections, au début de cette année.

Il a dit aux deux groupes - des réfugiés somaliens présents dans le camp tentaculaire de Dadaab à la frontière entre le Kenya et la Somalie ainsi que des Kényans déplacés internes dans la ville de Naivasha - qu'il espérait que tous pourraient bientôt rentrer chez eux.

« Je me suis rendu dans un grand nombre de camps à travers le monde depuis trois ans et je sais que la vie dans un camp est quelque chose qu'aucun d'entre nous ne voudrait expérimenter que ce soit pour nous-mêmes, pour notre famille ou pour nos amis », a indiqué António Guterres devant plusieurs centaines de Kényans déplacés, au stade de Naivasha jeudi après-midi.

« La vie dans un camp devrait être seulement une solution à court terme, mais nous essayons de la rendre aussi digne que possible pour ceux qui doivent passer du temps dans un camp. Notre plus grand désir est que vous puissiez bientôt rentrer chez vous dans la sécurité et dans la dignité. »

Des dizaines de milliers de Kényans ont été déplacés par la violence post-électorale au début de cette année. Des représentants kényans à Naivasha ont dit que plus de 195 000 d'entre eux étaient déjà rentrés, alors que quelque 43 000 personnes sont toujours hébergées dans des camps à travers tout le pays. Il y a deux camps à Naivasha hégergeant un total de 4 411 personnes déplacées internes, soit une baisse par rapport au chiffre de 11 000 au début de cette année.

L'UNHCR, dans le cadre de son mandat, fournit assistance et protection aux réfugiés qui ont traversé des frontières internationales pour fuir la persécution et la violence. Toutefois les personnes déplacées internes, restant dans leur propre pays, relèvent avant tout de la responsabilité du gouvernement. Le travail de l'UNHCR auprès des déplacés au Kenya se fait en collaboration avec la Croix-Rouge kényane et le Gouvernement du Kenya, qui est responsable de l'effort humanitaire.

« Ma visite ici aujourd'hui est l'expression de notre solidarité avec le Gouvernement et la population du Kenya pour la période difficile que vous surmontez désormais », a dit le Haut Commissaire. « Depuis de nombreuses années, le Gouvernement kényan fait preuve d'une grande générosité pour les réfugiés provenant de toute la région. Ils ont toujours pu trouver abri et protection au Kenya. Maintenant le moment est venu pour la communauté internationale d'exprimer sa solidarité envers la population et le Gouvernement du Kenya. »

L'UNHCR a fourni des tentes et d'autres articles humanitaires, dans le cadre de l'effort humanitaire mené au Kenya et a aussi formé des travailleurs humanitaires locaux à la gestion des camps accueillant des déplacés.

La mission de trois jours du Haut Commissaire au Kenya a lieu dans le cadre des activités, d'une durée d'une semaine et qui ont commencé mardi à Londres à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié le 20 juin. António Guterres a passé la journée de mercredi et une partie de celle de jeudi à Dadaab, un complexe de camps accueillant quelque 200 000 réfugiés originaires de la Somalie voisine.

Vendredi, António Guterres participera aux activités de la Journée mondiale du réfugié à Nairobi avant de rentrer à Genève.

Par Ron Redmond à Naivasha, Kenya