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Fin du pont aérien de l'OTAN et HCR depuis la Turquie vers le Pakistan après 103 vols

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Fin du pont aérien de l'OTAN et HCR depuis la Turquie vers le Pakistan après 103 vols

L'important pont aérien d'aide de l'OTAN et du HCR depuis la Turquie pour les victimes du tremblement de terre au Pakistan touche à sa fin après un mois et 103 rotations, a annoncé vendredi l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Cependant, des vols de l'OTAN vont continuer pour transporter du matériel de secours du HCR depuis d'autres pays.
18 Novembre 2005
Pendant 30 jours, les avions mis à disposition par sept nations de l'OTAN ont acheminé vers le Pakistan plus de 1160 tonnes de tentes, couvertures et autre matériel de secours de l'UNHCR.

GENEVE, 18 novembre (UNHCR) - L'important pont aérien d'aide de l'OTAN et de l'UNHCR depuis la Turquie pour les victimes du tremblement de terre au Pakistan touche à sa fin après un mois et 103 rotations, a annoncé vendredi l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Cependant, des vols de l'OTAN vont continuer pour transporter des secours de l'UNHCR depuis d'autres pays.

Au total, entre le premier vol depuis la base aérienne d'Incirlik le 19 octobre dernier et le 103ème depuis la même base dans la nuit de jeudi, les avions de l'OTAN ont transporté 1 161 tonnes de matériel de secours de l'UNHCR depuis les entrepôts de l'agence dans le port du sud de la Turquie, Iskenderun, vers la capitale pakistanaise, Islamabad.

« Nous remercions une nouvelle fois l'OTAN, le gouvernement turc et toutes les nations qui ont contribué à ce pont aérien - la Turquie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Italie, la France, la Grèce, le Danemark », a dit Jennifer Pagonis, porte-parole de l'UNHCR, après avoir annoncé la fin de la partie turque du pont aérien lors d'une conférence de presse à Genève.

Cependant, l'implication de l'OTAN dans l'opération de secours de l'UNHCR n'est pas finie simplement parce que les stocks de l'agence en Turquie ont été épuisés. « L'OTAN a donné son accord pour poursuivre le transport depuis ailleurs, notamment au début de la semaine prochaine, plus de 300 000 couvertures depuis Amman, en Jordanie », a déclaré J. Pagonis, ajoutant que les couvertures pourraient être transportées par cinq Boeing 747 affrétés par l'OTAN.

Depuis le séisme dévastateur du 8 octobre, l'UNHCR a transporté plus de 290 000 couvertures, 22 000 tentes, 33 000 jerricans, 100 000 bâches en plastique et plusieurs dizaines de milliers d'autres matériels de secours vers le Pakistan avec l'aide de l'OTAN et de vols commerciaux affrétés par l'UNHCR et des convois routiers. Un convoi par train transporte actuellement 40 000 couvertures fournies par l'UNHCR depuis l'Inde vers le Pakistan.

Pendant ce temps, des avions étrangers ont aussi sillonné le ciel de toute part dans le cadre de cette opération logistique hautement complexe pour amener de l'aide depuis les différents points de la planète vers la zone du tremblement de terre au nord du Pakistan. L'UNHCR a également annoncé que le pont aérien transportant son aide par les hélicoptères Chinook de la Royal Air Force britannique vers les communautés de la vallée isolée de Leepa était entré dans son troisième et dernier jour vendredi. Cependant, des dizaines d'autres hélicoptères appartenant à l'armée pakistanaise, loués par des gouvernements étrangers ou affrétés par des organisations humanitaires poursuivent la course contre la montre pour fournir suffisamment d'aide - particulièrement du matériel d'hébergement - à des centaines de communautés de montagne isolées avant que l'hiver ne s'installe.

Pendant les deux premiers jours, les hélicoptères Chinook de la Royal Air Force britannique ont distribué un total de 934 tentes, 19 230 couvertures, 3 900 bâches en plastique, 1 640 kits de cuisine et 2 400 jerricans aux survivants de la catastrophe qui vivent toujours parmi les ruines de la vallée de Leepa, a dit J. Pagonis. Les secours sont destinés à aider plus de 600 familles dans une zone encore récemment coupée du monde par des glissements de terrain. Au total, les hélicoptères ont transporté un volume total de 240 tonnes de biens de secours de l'UNHCR vers la zone de la vallée de Leepa, qui seront distribués sur le terrain par du personnel de l'UNHCR et l'armée pakistanaise.

L'armée pakistanaise estime qu'un total de 75 000 personnes sont descendues des hauts plateaux depuis le tremblement de terre. Cela comprend notamment 55 000 personnes de la vallée d'Allai et 20 000 autres de la vallée de Kaghan. En outre, quelque 19 000 ont été accueillis dans des camps organisés. Les autres se sont rendus soit chez des parents, ou ont loué des maisons dans des villes comme Mansehra et Abbotabad, ou bien se sont installés dans des campements improvisés.

Les populations dans les camps reçoivent du matériel de secours supplémentaires, notamment 3 couvertures, 2 bâches de plastique pour protéger leurs tentes, des sacs de couchage et des matelas pour les plus vulnérables, ainsi que des réchauds, du kérosène, du gaz, du charbon de bois et du bois.

Pendant 30 jours, les avions mis à disposition par sept nations de l'OTAN ont acheminé vers le Pakistan plus de 1160 tonnes de tentes, couvertures et autre matériel de secours de l'UNHCR.

« Davantage d'arrivées sont à prévoir, aussi nous devons donc élargir les camps », a dit J. Pagonis. « Avec nos partenaires, les ONG et les militaires pakistanais, nous avons équipé les camps pour l'hiver aussi vite que possible. » Le gouvernement a demandé à l'UNHCR de l'aider pour sélectionner de nouveaux sites et établir des camps supplémentaires pour accueillir de nouveaux arrivants qui pourraient décider de quitter les hauts plateaux à l'approche de l'hiver.

Actuellement, l'UNHCR prévoit de créer une trentaine de camps pouvant accueillir 150 000 personnes ; 20 camps ont été installés par le gouvernement avec le soutien technique de l'UNHCR et d'autres. Au total, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a prévu d'assister plus de 500 000 personnes pendant six mois, notamment des centaines de milliers d'entre elles qui resteront probablement dans leurs villes et villages endommagés, ou quelques centaines dans les campements de fortune, qui ont poussés le long des routes ou près des points d'eau. Il est à espérer qu'avec l'arrivée du printemps, beaucoup de personnes pourront rentrer dans leurs villages d'origine.