En visite au Canada, le chef du HCR salue le leadership du Premier Ministre dans les affaires mondiales
En visite au Canada, le chef du HCR salue le leadership du Premier Ministre dans les affaires mondiales
OTTAWA, Canada, 22 mars (HCR) - Effectuant sa première visite au Canada, le chef de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a félicité le Premier Ministre Justin Trudeau pour son leadership humanitaire dans la crise mondiale des réfugiés et il a lancé un fort message de soutien, appelant à une solidarité continue.
« Je me réjouis du leadership du Premier Ministre non seulement dans la réinstallation de plus de 25 000 réfugiés, mais aussi dans une mobilisation sans précédent pour des contributions financières aux programmes du HCR », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, après avoir rencontré le Premier Ministre au Parlement canadien mardi soir.
Le Canada est censé réinstaller environ 45 000 réfugiés en 2016, un nombre record, tandis que les fonds versés jusqu'à maintenant par le Canada pour le travail du HCR dans le monde, 150 millions de dollars canadiens, représentent déjà un autre record, et presque 66 pour cent de plus par rapport aux contributions du Canada l'année dernière.
« J'invite le Premier Ministre Trudeau à continuer de faire du Canada un exemple pour les autres pays », a expliqué Filippo Grandi, ajoutant que le même message lui avait été clairement transmis lors de ses rencontres avec des réfugiés réinstallés et des groupes de la société civile canadienne.
Le Haut-Commissaire a entrepris sa mission de quatre jours au Canada samedi en rencontrant des familles de réfugiés syriens réinstallés, qui font partie des 25 000 réfugiés arrivés au Canada et accueillis dans 261 communautés du pays.
« Pour l'instant, la langue est le principal problème. Nous ne comprenons pas tout ce que les gens disent », indique Malva Hasan Halo, 33 ans, qui est arrivée à Ottawa en provenance de Turquie il y seulement 12 jours avec son mari, Ferhan Halo, et leurs quatre enfants.
« Mais nous sommes en sécurité ici et les enfants aussi », ajoute-t-elle par l'intermédiaire d'un interprète, ajoutant qu'ils sont très reconnaissants au Canada de leur donner l'occasion de commencer une nouvelle vie et aussi heureux d'avoir pu venir tous ensemble, en famille.
Profitant au maximum de sa visite, Filippo Grandi a aussi rencontré le Gouverneur général du Canada et cinq Ministres (Affaires étrangères, Immigration, Développement international, Sécurité publique et Défense nationale). Il a aussi pris la parole en public à l'Université d'Ottawa et à l'Université Carleton.
Lors d'une conférence de presse sur la Colline du Parlement, le Haut-Commissaire a souligné le fait que, malgré les défis d'un monde en guerre, les conflits et la persécution ont forcé un nombre record de 60 millions de personnes à fuir pour sauver leur vie. Cette année verra la tenue de conférences mondiales destinées à recueillir un appui international pour la recherche de solutions.
Le Sommet humanitaire mondial aura lieu en Turquie en mai. Puis, en septembre, il y aura un sommet des Nations Unies sur les réfugiés et les migrants, suivi d'un sommet distinct au sujet des réfugiés et organisé par le Président Obama.
De plus, Filippo Grandi a rappelé que, le 30 mars, le HCR accueillera une conférence internationale de haut niveau à Genève. Il a appelé les gouvernements à accroître considérablement le nombre de places proposées aux candidats à une réinstallation et à étendre les autres voies légales pour l'admission des Syriens.
À ce jour, quelque 170 000 places de réinstallation ont été promises par les gouvernements du monde entier, et le HCR veut porter ce nombre à environ dix pour cent de la population réfugiée recensée, qui est actuellement de 4,8 millions de personnes dans la seule région environnante immédiate.
Organisée peu après le cinquième anniversaire du déclenchement de la guerre en Syrie, la rencontre du 30 mars sera l'occasion pour les gouvernements et les collectivités de renforcer le soutien visible offert aux Syriens.
Par Brian Hansford et Gisèle Nyembwe à Ottawa, au Canada