En direct de l’édition 2023 du Forum mondial sur les réfugiés
En direct de l’édition 2023 du Forum mondial sur les réfugiés
Pour sa deuxième édition cette année, le Forum mondial sur les réfugiés se déroule du 13 au 15 décembre à Palexpo, à Genève, en Suisse.
Se tenant tous les quatre ans, le Forum rassemble des décideurs et des acteurs du monde entier – y compris les réfugiés eux-mêmes – pour rechercher des solutions et s'engager à agir en faveur des réfugiés du monde entier ainsi que des pays et des communautés qui les accueillent.
22h05 : Fin de la première journée
Le rideau est tombé sur la cérémonie de remise de la distinction Nansen pour les réfugiés, qui a célébré des histoires inspirantes de héros méconnus qui aident les réfugiés et d'autres personnes déplacées, avec des prestations musicales entraînantes d'un grand nombre d'artistes talentueux. Le lauréat mondial et champion de l'éducation des réfugiés Abdullahi Mire a accepté sa récompense « au nom de tous les enfants réfugiés dont le plus grand désir est de s'épanouir. »
Voilà qui clôt notre couverture de la première journée du Forum mondial sur les réfugiés 2023. Rejoignez-nous demain pour les développements de la deuxième journée.
18h58: Préparez-vous à la cérémonie de remise de la distinction Nansen pour les réfugiés pour l’année 2023
La cérémonie de remise de la distinction Nansen du HCR pour l’année 2023 est sur le point de commencer. Le lauréat mondial 2023 est Abdullahi Mire, un journaliste et ancien réfugié somalien qui défend le droit à l'éducation et qui a mis 100 000 livres entre les mains d'enfants et de jeunes déplacés au Kenya. Pour en savoir plus sur Distinction Nansen pour les réfugiés, l'un des prix humanitaires les plus prestigieux, consultez notre site web.
18h06: La prévention et la résolution des conflits sont une priorité absolue pour les réfugiés et sont au cœur d’un nouvel engagement
« Être une personne déplacée à l'intérieur de son propre pays ou un réfugié n'est jamais un choix, c'est plutôt le résultat de dirigeants qui ont recours à la violence pour résoudre par la force leurs propres problèmes plutôt que de trouver une solution pacifique qui n'entraînerait pas le déplacement de personnes », a déclaré Nyakuma Peter Gatksuoth Riak, réfugié sud-soudanais vivant en Ouganda, lors d'une session cet après-midi sur la consolidation de la paix et la prévention des conflits.
Nyakuma Peter Gatksuoth Riak a fondé « Together South Sudan », une organisation à but non lucratif qui vise à rassembler différentes tribus du Soudan du Sud par la réconciliation. « Ma passion a toujours été de rassembler les gens divisés j'ai fourni des services volontaires de guérison des traumatismes et de réconciliation", a-t-elle déclaré », a-t-elle déclaré.
Les conflits armés ne forcent pas seulement les gens à fuir leur pays, ils les empêchent aussi de rentrer chez eux en toute sécurité et dans la dignité - l'un des principaux objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés. La prévention et la résolution des conflits sont donc une priorité absolue pour les réfugiés et font l'objet d'un nouvel engagement mené par la Colombie, l'Égypte, la Norvège et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA).
« Nous voulons que ces territoires qui ont souffert de conflits armés pendant si longtemps soient des espaces de "bonne vie", comme nous l'appelons en Colombie », a déclaré Francia Elena Márquez Mina, vice-présidente de la République de Colombie.
17h49 : Intégrer les réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux
« Imaginons un monde où la promesse d'une éducation inclusive dessine le destin de chaque enfant, quel que soit son parcours », a déclaré Felix Sesay, réfugié originaire de Sierra Leone qui a étudié les sciences infirmières au Ghana, lors de l'ouverture d'un événement parallèle cet après-midi sur l'intégration des réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux.
L'accès à une éducation de qualité est l'un des meilleurs moyens de permettre aux réfugiés de gagner en autonomie, de contribuer à la vie de leurs pays d'accueil et de mener une vie productive une fois rentrés chez eux. Or, il est choquant de constater que plus de la moitié des 15,5 millions d'enfants réfugiés dans le monde ne sont pas scolarisés.
Parmi les intervenants, Nyanen Malik, enseignant et animateur sportif pour les jeunes dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, a déclaré : « Être enseignant est déjà difficile partout, mais c'est encore plus difficile dans un contexte de réfugiés », a-t-elle déclaré en évoquant son expérience d'enseignante à Kakuma, où elle accueillait jusqu’à 100 élèves dans une seule classe avec des ressources limitées.
Nyanen Malik estime que le rôle principal des enseignants réfugiés est d'insuffler l'espoir à leurs élèves, car c'est « la seule chose que l'on ne peut enlever à aucun enfant réfugié dans le monde. »
Encourager les gouvernements des pays d'accueil à inclure les réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux est l'un des objectifs d'un nouveau méga-engagement annoncé au GRF par les co-organisateurs, dont la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l'éducation, Le Fonds « Education Cannot Wait », le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le HCR et l'UNICEF.
17h17 : Les Nations Unies s'unissent en faveur de l'intégration des réfugiés
« L'inclusion dans les systèmes nationaux n'est pas uniquement une question relative au présent ; c'est un investissement dans un avenir plus prometteur », a déclaré Rez Gardi, avocate d'origine kurde et codirectrice de R-SEAT (Refugees Seeking Equal Access at the Table), à l'ouverture d'un événement parallèle qui s'est tenu cet après-midi et qui portait sur le rôle de l'ONU dans le soutien à l'inclusion des réfugiés.
« En offrant l'éducation, les soins de santé et l'emploi, les pays d'accueil permettent aux réfugiés d'apporter une contribution positive à leurs communautés, enrichissant ainsi la structure sociale et favorisant une société plus inclusive et plus tolérante ».
Lors du GRF, 32 entités des Nations Unies, dont 19 ont pris des engagements au niveau mondial, ont renforcé leur engagement en faveur de l'inclusion des réfugiés dans le cadre d'un engagement commun ONU 2.0 s'appuie sur les acquis des engagements pris en 2019. Ils ont convenu de soutenir les efforts des pays d'accueil pour inclure les réfugiés dans les systèmes nationaux tels que la santé et l'éducation, et de favoriser l'accès des réfugiés à un travail décent.
Helena Fraser du Bureau Bureau de la coordination des activités de développement de l’ONU, l'un des co-responsables de l'engagement, a déclaré : « Nous reconnaissons l'énorme générosité des pays d'accueil et l'incroyable résilience de ceux qui sont forcés de fuir leur foyer - que ce soit à cause de la guerre, du changement climatique, de la pauvreté ou d'autres raisons. Nous avons un rôle de soutien, et avec cet engagement, nous nous engageons à remplir ce rôle, tous ensemble, du mieux que nous pouvons, afin d'améliorer la vie de 51,6 millions de personnes vulnérables qui se déplacent aujourd'hui. »
16h36 : Le pouvoir du sport au service de l'intégration des réfugiés
« Je me suis appuyée sur le sport pour survivre en tant que réfugiée et surmonter les traumatismes et me connecter avec d'autres femmes réfugiées, pour créer une sororité, une communauté où nous pouvions partager et exprimer nos sentiments et surmonter les défis », a déclaré Khalida Popal, ancienne capitaine de l'équipe nationale afghane de football féminin et fondatrice et directrice de la Girl Power Foundation, lors d'une session consacrée au pouvoir du sport en faveur de l'inclusion.
Les bienfaits physiques de la pratique d'un sport sont bien connus de tous ceux qui ont tapé dans un ballon ou manié une raquette. Mais pour les réfugiés, le sport peut offrir bien plus - en créant des liens sociaux dans leurs nouvelles communautés et en leur apportant force et motivation.
Pour exploiter ces avantages et d'autres encore, la Fondation Scort, la Fondation olympique pour les réfugiés et le HCR sont à la tête d'un nouvel engagement multipartite sur le sport pour l'inclusion et la protection. Il rassemble des fédérations sportives, des gouvernements, des acteurs du secteur privé et d'autres personnes offrant des ressources et de l'expertise pour améliorer la vie des réfugiés et des communautés d'accueil par le biais du sport.
Gerald Mballe, actuellement conseiller pour le programme « Special Olympics Unified with Refugees », a détaillé son difficile voyage vers la sécurité depuis son Cameroun natal et le fait qu'il avait perdu tout espoir lorsqu'il est arrivé dans un centre de réfugiés en Italie. « Le sport a été ma planche de salut face aux défis que représente le fait de se retrouver mineur non accompagné dans un nouveau pays. »
16h33: La plateforme MADE51 présente le travail d'artisans réfugiés
La plateforme MADE51 a été lancée par le HCR en 2018 afin de fournir des moyens de subsistance durables aux personnes déplacées de force. Une « maison MADE51 » au GRF expose des œuvres et une boutique temporaire mettant en valeur les compétences et le savoir-faire des artisans réfugiés.
16h08 : Le Speakers' Corner offre une plateforme aux experts
En marge de la session plénière et des événements parallèles de haut niveau, les participants au Forum ont également pris la parole au Speakers' Corner, à quelques pas de la salle d'assemblée principale, pour une série de brèves interventions sur les questions de déplacement forcé. Il s'agit d'un lieu où un éventail d'experts - représentants de gouvernements, personnel des Nations Unies, universitaires, réfugiés, apatrides, humanitaires et autres - peuvent prendre la parole pendant 10 minutes et/ou faire des présentations sur leurs expériences, les meilleures pratiques, les nouvelles approches et les stratégies pour relever les défis actuels et futurs.
Au-delà d’un accès à l’éducation, les étudiants réfugiés ont également besoin d’un soutien pour réussir
Hala Haj Taleb, l’une des participantes au programme de mentorat pour les journalistes du HCR
Hala Haj Taleb, l’une des participantes au programme de mentorat pour les journalistes du HCR
Pour les réfugiés, l'importance cruciale de l'éducation s'étend de l'école primaire à l'université, comme l'a souligné Jackson Byiringiro, réfugié congolais, membre du Connected Learning in Crisis Consortium (CLCC) qui vit au Rwanda. Lors d'un événement parallèle au Forum mondial sur les réfugiés, qui portait sur l'avenir des étudiants réfugiés dans le monde, Jackson Byiringiro a souligné qu'un soutien personnalisé était essentiel pour permettre aux réfugiés de s'orienter dans les systèmes éducatifs d'un nouveau pays, en particulier dans les zones dépourvues d'infrastructures, telles qu’internet, l'électricité ou l'accès à des équipements numériques.
« Les réfugiés ont besoin de bien plus qu'un simple accès », a-t-il déclaré, ajoutant qu'après l'obtention de leur diplôme, « les universités devraient voir plus loin et faciliter l'accès des réfugiés aux filières permettant d'accéder à l'emploi. »
14 h 32 : Transformer des vies grâce à l'éducation
« J'ai été privée d'éducation [...]. J'ai vu des enfants aller à l'école et je me suis demandé ce qui n'allait pas chez moi », a déclaré Nour Azizah, réfugiée rohingya du Myanmar, lors d’un événement Education Campus, la veille du Forum mondial sur les réfugiés.
L'accès à l'éducation est d'une importance capitale pour les réfugiés, car il leur offre dignité, opportunités et sécurité. Lorsque l'éducation est retardée - ou carrément refusée - les effets peuvent se faire sentir pendant toute une vie. Des dizaines de réfugiés ont profité de cette tribune pour discuter des développements et des défis continus en matière d'accès à l'éducation avec des universitaires, des décideurs politiques et d'autres acteurs.
La famille de Nour a obtenu l'asile en Australie, où elle a pu s'inscrire à l'école pour la première fois.
« L'accès à l'éducation a été une expérience transformatrice, qui m'a permis de reconstruire mon identité et d'embrasser mon héritage rohingya. Je ne me présente pas ici comme une exception, mais comme l'une des nombreuses personnes talentueuses de la communauté rohingya », a-t-elle déclaré.
12h24 : La Commission consultative des réfugiés demande la participation des réfugiés dans les processus décisionnels
Adhieu Achuil Dhieu, réfugiée du Soudan du Sud, a fait une déclaration forte au nom de la Commission consultative des personnes déracinées et apatrides du HCR, appelant les dirigeants du monde entier à intégrer les personnes déracinées dans les processus de prise de décision.
Elle a souligné la nécessité d'un « changement concret conduit par les personnes déracinées et apatrides, afin d'assurer notre rôle légitime dans les processus de prise de décision qui nous concernent. »
Elle a fait remarquer que si la participation des personnes déplacées de force dans les débats et le développement des politiques internationales s'est accrue depuis la première édition du Forum mondial sur les réfugiés en 2019, il reste encore « un chemin considérable à parcourir avant de parvenir à ce que les réfugiés prennent véritablement les rênes de ces processus. »
Elle a également lancé un appel urgent en faveur d'un financement renforcé des organisations gérées par des réfugiés et a rappelé aux dirigeants que la gestion des déplacements forcés relève d'une responsabilité partagée.
« Le déplacement est un problème temporaire, pas une condition permanente », a-t-elle conclu.
11h59 : La ministre japonaise des Affaires étrangères préconise l'adoption d'approches à plus long terme pour lutter contre les déplacements forcés
Kamikawa Yoko, ministre des Affaires étrangères du Japon, autre coorganisateur du Forum, a exprimé sa conviction qu'il était temps d'adopter une approche plus prospective des déplacements forcés.
« Nous ne pouvons pas améliorer la situation en nous contentant de fournir de la nourriture, de l'eau et des abris », a-t-elle déclaré. « Je pense que nous devons tous envisager un avenir où chaque réfugié et chaque personne déplacée pourra croire en ses rêves et aura la possibilité de travailler dur pour les concrétiser. »
Elle a présenté quelques-uns des programmes que le Japon soutient à travers le monde pour aider les réfugiés - les femmes en particulier - à devenir plus indépendants grâce à l'éducation et à la formation professionnelle. « Nous les encourageons vivement à développer leurs capacités afin qu'ils puissent contribuer à la paix et à la reconstruction de leur pays », a-t-elle déclaré.
Elle a conclu en soulignant la nécessité urgente de trouver des solutions aux conflits. « Le HCR peut aider à sauver des vies et à soulager certaines souffrances, mais il ne peut pas résoudre les conflits. C'est la responsabilité des hommes politiques comme moi et de beaucoup d'autres ici aujourd'hui. »
11h31 : La première ministre ougandaise estime que les pays d'accueil ne devraient pas être laissés seuls face aux besoins des réfugiés
Robinah Nabbanja, la première ministre ougandaise, a fait remarquer que l'Ouganda était passé du statut de pays d'origine des réfugiés dans les années 1980 à celui de quatrième plus important pays d'accueil au monde, et qu'il accueillait des réfugiés du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo, de la Somalie, du Burundi et d'autres pays.
« Il s'agit de nos frères et sœurs africains, qui sont les victimes des conflits. L'accueil de réfugiés africains fait partie de [notre] solidarité avec nos frères et sœurs africains », a-t-elle déclaré.
Toutefois, elle a ajouté que « d'énormes pressions ont été exercées sur nos modestes ressources financières... Les réfugiés ont des besoins essentiels qui doivent être pris en compte par tous les acteurs concernés. Ils ne doivent pas être laissés à la seule charge des pays d'accueil. »
Elle a appelé à davantage d'efforts pour faire respecter les droits humanitaires des réfugiés – « des efforts qui donnent la priorité à l'humanité sur la politique, à la compassion sur l'indifférence. »
11h12 : La vice-présidente colombienne appelle à un plus grand partage des responsabilités
Francia Elena Márquez Mina, vice-présidente de la Colombie, coorganisatrice du Forum, a fait part de l'engagement continu de son pays à lutter contre les déplacements forcés. Elle a fait remarquer que la Colombie compte le plus grand nombre de personnes déplacées internes au monde - 6,9 millions - en raison d'un conflit armé interne. Elle a décrit sa propre expérience : elle a dû fuir sa maison avec ses deux enfants parce que son travail en faveur de l'environnement avait fait d'elle une cible pour les groupes armés.
« Culturellement parlant, les Colombiens sont très enracinés dans leur terre, ce qui signifie que le déracinement ne nous affecte pas seulement physiquement, mais aussi spirituellement et émotionnellement. Cela constitue une souffrance chronique », a-t-elle déclaré.
Elle a fait remarquer que la Colombie accueille également quelque 3 millions de Vénézuéliens, dont 2 millions ont bénéficié d'un statut migratoire spécial qui leur garantit l'accès à l'éducation, aux soins de santé et à d'autres services. En outre, a-t-elle ajouté, « nous sommes confrontés à une crise migratoire dans la région du Darien [entre la Colombie et le Panama], où 500 000 personnes de 100 nationalités différentes ont franchi la frontière cette année. »
Elle a appelé à la mise en place de ressources supplémentaires et au partage des responsabilités pour aider la Colombie à faire face à la situation.
10h36 : Le roi de Jordanie met en garde contre le déclin de l'attention portée à la question des réfugiés
Dans son discours d'ouverture, SM le Roi Abdallah II de Jordanie a souligné la nécessité d'un soutien durable de la communauté internationale aux pays qui accueillent des réfugiés, mettant en garde contre le risque de « laisser derrière nous une génération perdue » si les besoins des réfugiés et de ceux qui les accueillent ne sont pas pris en compte.
« Plutôt que d’enregistrer des progrès dans la résolution de cette crise des réfugiés qui ne cesse de s'aggraver, et alors même que de nouvelles crises de déplacement forcé voient le jour, nous constatons que l'attention se relâche. Nous ne pouvons pas nous permettre que cela continue ainsi », a-t-il ajouté.
Le roi a cité l'exemple de son propre pays, qui accueille 1,4 million de réfugiés syriens, dont 650 000 enregistrés auprès du HCR, qui ont fui la guerre dans leur pays. Il a souligné le contraste entre les efforts de la Jordanie pour inclure les réfugiés dans les services nationaux et trouver des solutions à long terme, et le soutien fluctuant des donateurs internationaux.
« Nous prenons un engagement à long terme au nom de la communauté internationale. La communauté internationale ne peut donc pas se contenter de proposer des solutions à court terme et passer à la crise suivante. »
Il a conclu en encourageant les délégués présents au Forum à obtenir des résultats tangibles : « Notre communauté mondiale ne peut pas prospérer si ses membres les plus vulnérables sont laissés pour compte. Faisons en sorte que ce forum soit un succès ».
10h32 : Discours d'ouverture de Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Dans son discours d'ouverture du Forum, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi a souligné le fait que 114 millions de personnes dans le monde sont aujourd'hui déplacées de force - dont 36,4 millions de réfugiés - un chiffre qu'il a qualifié de « crise pour l'humanité ».
« C'est pourquoi ce Forum mondial sur les réfugiés arrive à point nommé : parce qu'il nous donne l'occasion de nous réengager à mettre en œuvre certaines mesures fondamentales nécessaires pour répondre aux déplacements forcés. Il s'agit de protéger les personnes contraintes de fuir et de partager la responsabilité de leur prise en charge avec ceux qui les accueillent, de veiller à ce que les réfugiés aient les moyens de participer à la vie des communautés et des pays qui leur offrent un refuge, de redoubler d'efforts pour trouver des solutions durables à leur situation et de s'efforcer de s'attaquer aux causes profondes de leur fuite », a déclaré Filippo Grandi.
Malgré de nombreuses crises et de nombreux problèmes non résolus dans le monde, le Haut Commissaire a noté que des progrès considérables avaient été réalisés depuis la première édition du Forum en 2019. Il a exprimé l'espoir que le deuxième Forum mondial sur les réfugiés puisse favoriser la poursuite de cette coopération.
« Faisons de ce Forum mondial sur les réfugiés un moment d'unité, dans lequel nous unissons tous nos forces pour veiller à ce que ceux qui fuient parce que leur vie, leur liberté et leur sécurité sont menacées puissent trouver une protection ; et que tout soit mis en œuvre pour trouver une solution à leur exil dès que possible », a-t-il ajouté.
9h54 : La Suisse, co-organisatrice, accueille les délégués
Après les remarques introductives de Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Christine Schraner Burgener, Secrétaire d'Etat suisse à la migration, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux délégués. La Suisse co-organise le Forum mondial sur les réfugiés avec le HCR.
Rappelant que la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés a été signée à Genève, elle a souligné le fait que le nombre de personnes en quête d'une protection internationale à travers le monde continue d'augmenter alors que le monde est confronté à « une multiplication des crises et à l'instabilité ». Cette situation est « catastrophique » pour les personnes et les régions directement concernées et représente un défi majeur pour la communauté internationale.
« Ces défis ne pourront être relevés que si tous les acteurs, publics et privés, assument leur rôle pour accueillir et soutenir ces personnes », a déclaré Mme Schraner Burgener. « Il est grand temps de renforcer la coopération internationale et les moyens mis à disposition, en particulier les moyens financiers ».
Elle a qualifié le Forum de « chance unique » pour relever les défis du déplacement forcé et pour construire des partenariats durables et fructueux. « Nous espérons que l'esprit de coopération triomphera au cours des trois prochains jours. »
07h50 : Que représente le GRF ?
Le Forum mondial sur les réfugiés est le plus grand événement international consacré aux réfugiés, mais pourquoi se tient-il maintenant et quelles sont ses ambitions ?
Cet article propose des éléments pour comprendre de quoi il est question.
La vidéo ci-dessous apporte également quelques réponses aux questions qui peuvent se poser à propos du Forum mondial sur les réfugiés.
Vous pouvez également lire cette tribune de Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés [en anglais], qui partage sa vision du Forum comme un moment d'unité mondiale en ces temps de conflits multiples et de déplacements forcés records.
Pour un examen plus approfondi des questions en jeu, lisez notre couverture du GRF sur des thèmes tels que l'emploi, les qualifications, l'aide juridique, l'inclusion, l'action climatique et le rôle du secteur privé.
07h04 : Au programme de la première journée
Voici les temps forts de la première journée (toutes les heures sont exprimées en heure d'Europe centrale) :
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Session plénière d'ouverture (à partir de 09:10) - mot d'ouverture du HCR et de la Suisse et des cinq coorganisateurs - Colombie, France, Japon, Jordanie et Ouganda - suivies d'une déclaration commune sur les réfugiés et d'annonces d'engagements de haut niveau.
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Événements annexes de haut niveau (13:30-15:00) - tables rondes sur des sujets tels que l'entreprenariat et l'emploi, l'éducation des réfugiés et les solutions en Amérique centrale et au Mexique.
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Conférence de presse de Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (14h30).
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Session plénière de l'après-midi (à partir de 15h00) - interventions de haut niveau des délégations nationales et annonces d'engagements supplémentaires.
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Cérémonie de remise de la distinction Nansen du HCR pour les réfugiés (à partir de 19h00) - présentation des lauréats de cette année et prestations musicales en direct.
Vous pouvez consulter le programme complet ici.
06h00 : Bienvenue au GRF 2023 !
Bonjour et bienvenue dans ce direct de la première journée du Forum mondial sur les réfugiés 2023.
Parmi les personnes réunies à Genève pour la journée d'ouverture figurent des hauts responsables du monde entier, des ministres, des officiels des Nations Unies et des gouvernements, des maires, des représentants de banques de développement, d'entreprises, d'organisations caritatives et de fondations, de groupes confessionnels, des étudiants et plus de 300 délégués de réfugiés du monde entier.
Revenez ici tout au long de la journée pour des mises à jour sur les faits marquants.