Au Kenya, le HCR cherche à rassurer les réfugiés face aux pénuries alimentaires
Au Kenya, le HCR cherche à rassurer les réfugiés face aux pénuries alimentaires
NAIROBI, Kenya, 21 novembre (HCR) - Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés tente d'apaiser les préoccupations des centaines de milliers de réfugiés confrontés à des réductions de leurs rations alimentaires, au nord du Kenya, et souligne que ces réductions ne sont pas liées au rapatriement des Somaliens.
« Nous avons appelé au calme dans les camps. La réduction des rations alimentaires est purement le résultat de contraintes budgétaires et ne doit en aucune manière être associée au projet pilote prévu qui appuira le retour spontané des réfugiés vers la Somalie », a expliqué cette semaine à Nairobi Raouf Mazou, Représentant du HCR au Kenya.
Il a également souligné le fait que le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM) travaillent de concert sans relâche pour résoudre le problème alimentaire auquel font face 490 000 réfugiés dans les camps de Kakuma et Dadaab. « Nous n'avions pas anticipé cette situation, mais nous mettons tout en oeuvre avec nos partenaires pour mobiliser des fonds supplémentaires », a-t-il expliqué.
Vendredi, le PAM a déclaré qu'il réduisait de moitié les rations alimentaires bimensuelles jusqu'à la fin du mois de janvier pour les réfugiés des camps de Kakuma (principalement des Sud-Soudanais) et Dadaab (principalement des Somaliens). Le Représentant du HCR a déclaré qu'il avait besoin d'un financement additionnel de 38 millions de dollars pour garantir les rations habituelles pour les réfugiés au cours des six prochains mois.
Cette annonce survient environ six mois après que le HCR et le PAM aient annoncé en juillet que quelque 800 000 réfugiés en Afrique recevaient des rations réduites en raison d'une pénurie de fonds. Les partenaires ont demandé aux donateurs 186 millions de dollars pour permettre au PAM de restaurer les rations complètes, de prévenir d'autres réductions et de permettre au HCR d'offrir un soutien nutritionnel.
De nombreux réfugiés sont préoccupés par ces coupes dans les rations alimentaires. « Pour ceux d'entre nous qui ne reçoivent aucune aide de leurs parents à l'étranger, il est difficile d'élever des enfants, même avec une ration mensuelle complète. Je me demande à quel point la situation sera difficile avec des réductions », explique Hussein Farah, père de 10 enfants vivant à Dagahaley, l'un des camps de réfugiés de Dadaab.
D'autres personnes à Dadaab craignaient une association avec le projet visant à appuyer les retours spontanés des réfugiés en Somalie. En novembre 2013, le HCR et les Gouvernements du Kenya et de la Somalie se sont mis d'accord sur un cadre juridique pour le retour volontaire des réfugiés somaliens présents au Kenya. L'accord ne stipule aucune date limite pour le retour des réfugiés. La mise en oeuvre du retour volontaire s'est concentrée sur le projet pilote soutenant les réfugiés qui retournent spontanément en Somalie.
À la fin du mois d'octobre, 3 231 réfugiés s'étaient présentés aux bureaux d'aide dans les camps de réfugiés de Dadaab pour poser des questions concernant le retour. Parmi ces personnes, quelque 2 500 sont concernées pour l'aide au retour.