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Arrivée à Beyrouth du premier convoi humanitaire de le HCR depuis une semaine

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Arrivée à Beyrouth du premier convoi humanitaire de le HCR depuis une semaine

Un convoi de six camions transportant du matériel de secours pour le HCR est arrivé mardi dans la capitale libanaise. Il s'agit du premier convoi en provenance de la Syrie organisé par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés depuis que la dernière route principale vers le Liban a été touchée par des frappes aériennes la semaine dernière.
8 Août 2006
Des camions en train de transporter du matériel, dont des biens fournis par l'UNHCR, au Liban. Ce convoi humanitaire de l'UNHCR, le premier en provenance de Syrie depuis une semaine, a atteint Beyrouth mardi.

BEYROUTH, Liban, 8 août (UNHCR) - Un convoi de six camions transportant du matériel de secours pour l'UNHCR est arrivé dans la capitale libanaise mardi. Il s'agit du premier convoi en provenance de la Syrie organisé par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés depuis que la dernière route principale vers le Liban a été touchée par des frappes aériennes la semaine dernière.

Ce nouvel arrivage de matériel de secours - des couvertures, des matelas, des ustensiles de cuisine et des tentes - est d'une importance capitale car les stocks dont disposait l'UNHCR au Liban ont déjà été distribués. De plus, les équipes d'évaluation de l'agence font état de besoins urgents parmi les 700 000 Libanais déplacés à l'intérieur du pays. L'UNHCR dispose d'entrepôts en Jordanie, en Syrie et dans divers endroits.

« Les retards causés par le bombardement des ponts sur l'autoroute principale ainsi que les contraintes logistiques engendrent des délais frustrants et ralentissent fortement nos opérations », a indiqué Niyazi Maggeramov, qui dirige l'équipe d'urgence de l'UNHCR au Liban.

« Nous sommes tout à fait conscients de la nécessité d'apporter sans délai l'aide humanitaire aux gens, mais que pouvons nous faire si nous ne disposons d'aucun matériel au Liban et que nous ne sommes pas en mesure d'en accélérer le transport ? », ajoute le représentant de l'UNHCR.

L'UNHCR espérait que le premier des deux vols C-130 transportant d'autres articles de secours arriverait de Jordanie mardi. Malheureusement, des retards dans les autorisations relatives à la sécurité ont été pris, ce qui signifie qu'aucun vol ne pourra avoir lieu avant jeudi après-midi. Ces deux vols devraient permettre d'acheminer 3 600 matelas et 9 000 couvertures.

Le convoi qui est arrivé à Beyrouth mardi transportait 100 tentes, 12 995 couvertures, 1 894 sets de cuisine et 1 308 matelas. Les six camions ont été déchargés dans le nouvel entrepôt de l'UNHCR situé dans la zone portuaire, signe qu'à l'avenir davantage de matériel pourrait être acheminé par voie maritime. Il s'agissait du cinquième convoi de l'UNHCR au Liban, et le premier depuis que les bombardements israéliens ont fermé la route côtière qui part de la frontière syrienne en direction du sud.

Ces articles humanitaires ont quitté Damas pour le point frontalier d'Al Aarida, d'où ils ont été transbordés dans des camions différents avant d'être expédiés vers Beyrouth. Ce n'est que mardi après-midi que le convoi a finalement pu être déchargé dans la capitale libanaise.

Avant le conflit, la route la plus directe pour rejoindre Beyrouth depuis Damas ne prenait que trois heures. Cet axe a été bombardé au début de la guerre. Les attaques sur la route sinueuse du nord qui part de la Syrie ont entraîné la suspension temporaire de l'ensemble des envois d'aide organisés par l'UNHCR.

L'absence de corridors humanitaires sécurisés, de routes carrossables et de garanties de sécurité pose également problème aux équipes de l'UNHCR présentes au Liban. Quand les 15 camions des Nations Unies se sont rendus dans la ville méridionale de Tyr dimanche, avec à leur bord du matériel de secours dont des couvertures et des matelas de l'UNHCR, les deux passagers d'une voiture située à proximité du convoi ont été bombardés.

En dépit de ces obstacles, l'équipe d'urgence et le personnel local de l'UNHCR déjà sur place travaillent dans une large zone autour de Beyrouth qui va de Jbail au nord à Saïda dans le sud, en passant par les montagnes de l'est. Près de 500 000 personnes sur les quelque 930 000 Libanais déplacés - chiffre global comprenant les 160 000 Libanais qui se trouvent en Syrie - se seraient déplacées dans ces régions.

L'équipe basée à Beyrouth évalue les besoins des quelque 100 000 déplacés abrités dans des écoles, des bâtiments publics et des jardins. A elle seule, la capitale libanaise compte plus de 154 établissements scolaires et publics servant à accueillir, dans des conditions de fort surpeuplement, les personnes ayant quitté leur foyer. De nombreux déplacés sont également hébergés par des familles d'accueil. L'incroyable élan de générosité dont elles font preuve ne doit pas masquer le fait que la pression qui pèse sur elles augmente sans cesse et que les besoins dans les écoles et les bâtiments publics sont nombreux.

Le besoin en eau et dans le domaine sanitaire est particulièrement vif, de nombreux édifices publics et écoles ne disposant pas des installations adéquates pour accueillir tant de déplacés. Le savon, les vêtements, les draps et les matelas font cruellement défaut. Outre le traumatisme subi, nombre de déplacés éprouvent un sentiment de frustration et de colère.

Par Astrid van Genderen Stort, Beyrouth, Liban