Angelina Jolie met en lumière la crise humanitaire lors de sa visite en Syrie et en Iraq

DAMAS, Syrie, 28 août (UNHCR) - L'ambassadrice de bonne volonté de l'UNHCR Angelina Jolie a visité l'Iraq et la Syrie pour se rendre compte par elle-même du sort des centaines de milliers de familles déracinées par le conflit qui sévit en Iraq.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés estime que plus de 4,2 millions d'Iraquiens ont quitté leur foyer - 2 millions sont partis vers les Etats voisins et 2,2 millions sont déplacés à l'intérieur de l'Iraq.

Hier, à Damas, Angelina Jolie a visité un centre d'enregistrement de l'UNHCR et a passé plusieurs heures à parler avec des réfugiés iraquiens dans leurs maisons. Aujourd'hui, elle est entrée en Iraq pour rendre visite à 1 200 réfugiés bloqués dans un camp de fortune à la frontière, dans l'impossibilité de fuir l'Iraq. Elle a ensuite observé un grand nombre d'Iraquiens en train d'entrer en Syrie à un poste frontière.

En sa qualité d'ambassadrice de bonne volonté de l'UNHCR, Angelina Jolie a déclaré qu'elle laissait les questions politiques à d'autres et s'attachait aux immenses besoins humanitaires de la région.

« Je suis venue en Syrie et en Iraq pour aider à attirer l'attention sur cette crise humanitaire et pour prier avec insistance les gouvernements d'accroître leur soutien à l'UNHCR et à ses partenaires », a déclaré Angelina Jolie. « Dans ces deux pays, mon seul but est de mettre en lumière le sort des personnes déracinées par la guerre en Iraq. »

Après avoir parlé mardi à certains des réfugiés bloqués dans le camp d'Al Waleed, en Iraq, Angelina Jolie a dit : « Il est absolument nécessaire que le débat en cours sur l'avenir de l'Iraq inclut des projets pour traiter les énormes conséquences humanitaires auxquelles ces gens doivent faire face. »

Alors qu'elle se trouvait en Iraq, elle a, séparément de l'UNHCR et à titre privé, rendu visite aux troupes américaines et aux autres forces multinationales basées dans cette zone.

Angelina Jolie est arrivée en Syrie lundi. A Damas, elle a rencontré certains des milliers de réfugiés iraquiens en train de s'enregistrer auprès de l'UNHCR, dont presque un quart sont des victimes de la violence et de la torture. Des dizaines de milliers n'ont pas de travail, et de nombreux jeunes risquent de perdre leurs chances de recevoir une éducation et d'avoir un avenir. Elle a exprimé sa reconnaissance à la Syrie pour laisser ses frontières ouvertes et pour sa générosité envers les Iraquiens.

A la fin du mois de juillet, l'UNHCR et le Fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont lancé un appel conjoint pour l'éducation d'un montant de 129 millions de dollars, visant à permettre à 155 000 jeunes réfugiés iraquiens à travers tout le Moyen-Orient de retourner à l'école. Les Etats-Unis ont annoncé mardi qu'ils y contribueraient à hauteur de 30 millions de dollars.