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Angelina Jolie écoute les témoignages de souffrance et de courage des Iraquiens

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Angelina Jolie écoute les témoignages de souffrance et de courage des Iraquiens

Lors de sa première visite en Iraq et en Syrie, l'ambassadrice de bonne volonté de l'UNHCR Angelina Jolie a exprimé sa sympathie à l'égard des réfugiés iraquiens. Elle a passé des heures à écouter le récit d'expériences atroces vécues par un survivant de la torture, par une victime de coups de feu et par d'autres.
29 Août 2007
L'ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie participe à une interview de réfugiés par le personnel de l'UNHCR, au centre de réception de l'agence à Damas.

DAMAS, Syrie, 29 août (UNHCR) - L'ambassadrice de bonne volonté de l'UNHCR, Angelina Jolie, a conclu mercredi sa première visite en Iraq et en Syrie, où elle a entendu des histoires relatant le courage des réfugiés iraquiens et leur extraordinaire capacité à surmonter les épreuves auxquelles ils sont confrontées.

Angelina Jolie tenait à se rendre compte par elle-même du sort de quelque quatre millions de personnes déracinées par le conflit en Iraq. Lundi, elle a visité un centre d'enregistrement de l'UNHCR à Damas, pour ensuite se rendre chez des réfugiés et écouter leurs histoires émouvantes. Certains d'entre eux ont échappé à des tentatives d'enlèvement et de meurtre, et luttent maintenant pour survivre et trouver un peu d'espoir en l'avenir.

L'ambassadrice de bonne volonté a souligné que cette visite n'était pas de nature politique, mais qu'elle voulait attirer l'attention sur la crise humanitaire et exhorter les gouvernements à accroître leur soutien à l'UNHCR et à ses partenaires. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés estime qu'actuellement, plus de 4,2 millions d'Iraquiens sont déplacés - dont deux millions dans les pays voisins et 2,2 millions à l'intérieur de l'Iraq.

Angelina Jolie s'est rendue mardi dans un camp de fortune situé à l'intérieur de l'Iraq et nommé Al Waleed. Elle a visité les tentes en lambeaux installés dans cette zone morne, sans eau ni électricité, qui n'offre aucun répit à la chaleur torride du désert. Elle a passé beaucoup de temps avec des enfants malades et avec des réfugiés âgés, et a inspecté un site où l'UNHCR est en train de construire une école pour les enfants qui figurent parmi les 1 300 réfugiés.

A Damas, Angelina Jolie a été particulièrement touchée par le sort des adolescents et des hommes jeunes qui ne peuvent ni travailler ni aller à l'école, et dont l'avenir semble fort sombre.

Lundi, à l'aube, après une nuit sans sommeil dans l'avion arrivant de New York, Angelina Jolie a visité le centre d'enregistrement de l'UNHCR où quelque 2 500 Iraquiens sont enregistrés chaque semaine, dont près d'un quart sont des victimes de la violence et de la torture.

Une fois qu'ils obtiennent un document qui prouve leur statut de réfugié, ils peuvent avoir accès aux soins médicaux subventionnés par l'UNHCR et à l'aide alimentaire. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés aide aussi les enfants réfugiés iraquiens à retourner à l'école et leur fournit des uniformes scolaires et, dans certains cas, une aide financière.

Angelina Jolie s'est assise sur le sol d'une salle de jeux pour enfants et a discuté avec de jeunes Iraquiens de leurs jouets préférés. Elle a été ravie de rencontrer une jeune fille iraquienne appelée Zahara, qui est aussi le prénom de la fille d'origine éthiopienne qu'elle a adoptée.

L'actrice a participé à l'interview, menée par une employée à l'enregistrement, d'un homme et de sa famille qui ont fui Bagdad après que le père ait échappé de justesse à une tentative d'enlèvement. Maintenant sans argent, la famille survit grâce au maigre salaire de leur fils de 17 ans, qui repasse des vêtements dans une blanchisserie.

Elle a ensuite rendu visite à cette même famille dans la petite pièce qu'elle loue et où vivent 13 personnes âgées de huit mois à 67 ans. Angelina Jolie, qui est mère de quatre enfants, a écouté avec attention l'une des femmes lui raconter que sa famille élargie vivait auparavant dans une maison spacieuse à Bagdad. Maintenant, elle n'a même plus les moyens d'acheter des couches pour ses bébés.

« Je n'arrive pas à imaginer comment je pourrais m'occuper de mes enfants dans de pareilles circonstances », a dit Angelina Jolie à cette femme.

A Damas, dans le quartier surpeuplé de Seida Zeinab, où des Syriens et des Iraquiens de toutes les ethnies et de toutes les religions vivent côte à côte dans l'harmonie, elle a retiré ses chaussures et s'est assise par terre avec un jeune homme iraquien qui a été torturé, brûlé et laissé pour mort en Iraq. Il a reçu de l'aide de l'UNHCR depuis son arrivée à Damas.

Cet homme, qui doit rester anonyme, a été heureux de revoir la chargée des services communautaires de l'UNHCR, Mai Barazi, qui rend régulièrement visite aux réfugiés dans ce quartier. Mais il n'a pas reconnu son autre visiteuse, bien plus célèbre, imaginant seulement qu'elle devait mannequin.

Lors de sa visite auprès d'une autre famille, Angelina Jolie a promis de trouver un moyen d'aider un jeune homme âgé de 17 ans qui a perdu la vue après avoir reçu une balle dans la tête à Bagdad. Le garçon, un étudiant brillant, déplore amèrement d'avoir dû abandonner son rêve de devenir ingénieur en informatique.

L'ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie participe à une interview de réfugiés par le personnel de l'UNHCR, au centre de réception de l'agence à Damas.

Mais Angelina Jolie l'a encouragé à ne pas abandonner ses rêves d'étudier et de réaliser un projet. « Il y beaucoup de gens dans l'histoire qui ont fait avancer les choses bien qu'ils aient été aveugles », lui a-t-elle dit. Malheureusement, Angelina Jolie a ajouté ensuite que le garçon n'accepte pas d'être devenu aveugle à vie, « alors il n'a probablement pas compris ce que je lui ai dit. »

Par Kitty McKinsey à Damas, Syrie

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