Soudan

La chose la plus importante

Photos : Brian Sokol

Qu’emporteriez-vous si la violence ou la persécution vous forçaient à fuir votre pays ?

8 janvier 2015

Leurs parcours

Soudan

La chose la plus importante

Photos : Brian Sokol

Qu’emporteriez-vous si la violence ou la persécution vous forçaient à fuir votre pays ?

8 janvier 2015

Leurs parcours

Pris pour cible lors de bombardements aériens puis au sol, des centaines de milliers d’habitants de l’État soudanais du Nil bleu ont commencé à fuir en quête de sécurité en 2011. Treize personnes qui ont trouvé refuge au Soudan du Sud nous parlent ici de l’effet personnel le plus important qu’ils ont emporté avec eux.

Lors d’une mission au Soudan du Sud avec le HCR en août 2012, le photographe Brian Sokol a commencé à faire des portraits de réfugiés tenant l’effet personnel le plus important qu’ils ont emporté avec eux quand ils ont fui leur foyer.

Tirées en noir et blanc sur fond gris sombre, ces photos évoquent le sentiment d’urgence qu’ils ont tous ressenti en fuyant le danger ainsi que le caractère unique d’une existence brutalement plongée dans le chaos.

Avec le HCR, Brian Sokol a enrichi cette série, intitulée « La chose la plus importante », dans plusieurs autres pays. Ces sujets sont des réfugiés syriens en Irak, au Liban et en Turquie, des réfugiés maliens au Burkina Faso, des réfugiés angolais en République démocratique du Congo et des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

Dans cette collection de portraits tirés dans les camps de réfugiés de Doro et Jamam au Soudan du Sud, Brian s’est focalisé sur des personnes déracinées par le conflit dans l’État soudanais du Nil bleu, de l’autre côté de la frontière.

Lors d’une mission au Soudan du Sud avec le HCR en août 2012, le photographe Brian Sokol a commencé à faire des portraits de réfugiés tenant l’effet personnel le plus important qu’ils ont emporté avec eux quand ils ont fui leur foyer.

Tirées en noir et blanc sur fond gris sombre, ces photos évoquent le sentiment d’urgence qu’ils ont tous ressenti en fuyant le danger ainsi que le caractère unique d’une existence brutalement plongée dans le chaos.

Avec le HCR, Brian Sokol a enrichi cette série, intitulée « La chose la plus importante », dans plusieurs autres pays. Ces sujets sont des réfugiés syriens en Irak, au Liban et en Turquie, des réfugiés maliens au Burkina Faso, des réfugiés angolais en République démocratique du Congo et des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

Dans cette collection de portraits tirés dans les camps de réfugiés de Doro et Jamam au Soudan du Sud, Brian s’est focalisé sur des personnes déracinées par le conflit dans l’État soudanais du Nil bleu, de l’autre côté de la frontière.

Haja Tilim, 55 ans

Je suis arrivée pieds nus, en portant ma petite fille dans ce pagne imprimé. 

Haja a porté sa petite fille de 18 mois, Bal Gaze, dans ce pagne imprimé appelé ‘taupe’. Elle n’a rien emporté d’autre, même pas des chaussures pour ce périple de 25 jours depuis le village de Fadima, dans l’État soudanais du Nil bleu, jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Elle a pris la fuite avec les siens la nuit ou une bombe est tombée sur la maison de sa voisine, Issa Unis, qui a été tuée sur le coup. « Je me suis d’abord mise à courir avec mes sandales, mais elles me ralentissaient alors je les ai jetées sur le bord du chemin », se souvient-elle.

Haja Tilim, 55 ans

Je suis arrivée pieds nus, en portant ma petite fille dans ce pagne imprimé.

Haja a porté sa petite fille de 18 mois, Bal Gaze, dans ce pagne imprimé appelé ‘taupe’. Elle n’a rien emporté d’autre, même pas des chaussures pour ce périple de 25 jours depuis le village de Fadima, dans l’État soudanais du Nil bleu, jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Elle a pris la fuite avec les siens la nuit ou une bombe est tombée sur la maison de sa voisine, Issa Unis, qui a été tuée sur le coup. « Je me suis d’abord mise à courir avec mes sandales, mais elles me ralentissaient alors je les ai jetées sur le bord du chemin », se souvient-elle.

Ahmed Sadik, 10 ans

J’ai fui avec mon meilleur ami, Kako.

L’effet personnel le plus important qu’Ahmed a pu emporter avec lui, c’était Kako, son petit singe et meilleur ami. Ahmed dit qu’il n’aurait pas pu imaginer de vivre sans lui et que ce qui a été le plus difficile en quittant le Nil bleu, c’était d’abandonner l’âne de la famille. Kako et Ahmed ont passé cinq jours à l’arrière d’un camion entre Taga et la frontière sud-soudanaise. Ahmed et sa famille ont fui leur village de Taga, dans l’État soudanais du Nil bleu, frappé d’innombrables bombardements aériens.

Ahmed Sadik, 10 ans

J’ai fui avec mon meilleur ami, Kako.

L’effet personnel le plus important qu’Ahmed a pu emporter avec lui, c’était Kako, son petit singe et meilleur ami. Ahmed dit qu’il n’aurait pas pu imaginer de vivre sans lui et que ce qui a été le plus difficile en quittant le Nil bleu, c’était d’abandonner l’âne de la famille. Kako et Ahmed ont passé cinq jours à l’arrière d’un camion entre Taga et la frontière sud-soudanaise. Ahmed et sa famille ont fui leur village de Taga, dans l’État soudanais du Nil bleu, frappé d’innombrables bombardements aériens.

Magboola, 20 ans

Cette casserole était assez petite pour être portée, mais assez grosse pour nourrir ma famille.

Après avoir enduré des mois de bombardements aériens, Magboola et les siens ont décidé qu’il était temps de quitter leur village de Bofe, dans l’État soudanais du Nil bleu, la nuit où des soldats ont fait irruption dans leur village et ont ouvert le feu. Accompagnée de ses trois enfants, elle a marché pendant 12 jours de Bofe jusqu’à la ville d’El Fudj, à la frontière sud-soudanaise. La chose la plus importante qu’elle a pu emporter avec elle, c’était la casserole qu’elle tient sur cette photo prise au camp de réfugiés de Jamam, dans le comté sud-soudanais de Maban. Elle était assez petite pour voyager, mais assez grosse pour y cuire le sorgho dont elle s’est nourrie avec ses trois filles pendant leur périple.

Magboola, 20 ans

Cette casserole était assez petite pour être portée, mais assez grosse pour nourrir ma famille.

Après avoir enduré des mois de bombardements aériens, Magboola et les siens ont décidé qu’il était temps de quitter leur village de Bofe, dans l’État soudanais du Nil bleu, la nuit où des soldats ont fait irruption dans leur village et ont ouvert le feu. Accompagnée de ses trois enfants, elle a marché pendant 12 jours de Bofe jusqu’à la ville d’El Fudj, à la frontière sud-soudanaise. La chose la plus importante qu’elle a pu emporter avec elle, c’était la casserole qu’elle tient sur cette photo prise au camp de réfugiés de Jamam, dans le comté sud-soudanais de Maban. Elle était assez petite pour voyager, mais assez grosse pour y cuire le sorgho dont elle s’est nourrie avec ses trois filles pendant leur périple.

Howard Serad, 21 ans

Grâce à ce couteau, ma famille et mon bétail ont voyagé en sécurité.

L’effet personnel le plus important qu’Howard a emporté avec lui, c’est ce long couteau appelé ‘shefe’. Il s’en est servi pour défendre sa famille et son troupeau de 20 vaches pendant leur périple de 20 jours depuis le comté soudanais de Bau jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Les fusillades et les bombardements aériens ont contraint Howard, sa femme et leurs six enfants à fuir leur foyer.

Howard Serad, 21 ans

Grâce à ce couteau, ma famille et mon bétail ont voyagé en sécurité.

L’effet personnel le plus important qu’Howard a emporté avec lui, c’est ce long couteau appelé ‘shefe’. Il s’en est servi pour défendre sa famille et son troupeau de 20 vaches pendant leur périple de 20 jours depuis le comté soudanais de Bau jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Les fusillades et les bombardements aériens ont contraint Howard, sa femme et leurs six enfants à fuir leur foyer.

Shari, 75 ans

« J’ai ce bâton depuis que je suis devenue aveugle il y a six ans. »

En septembre 2011, la guerre a atteint le village de Shari dans le comté de Bau, dans l’État soudanais du Nil bleu. Pendant cinq mois, Shari et son fils de 40 ans, Osman, sont allés de village en village pour tenter de trouver la sécurité. Parfois, Shari avait tellement faim qu’elle mangeait des feuilles de lalof. Certains des amis et voisins qui les accompagnaient sont morts de faim ou de maladie en chemin. Shari et Osman ont atteint le camp de réfugiés de Jamam dans le comté sud-soudanais de Maban en février 2012. Elle dit que l’effet personnel le plus importante qu’elle a emporté, c’est le bâton qu’elle tient. « J’ai ce bâton depuis que je suis devenue aveugle il y a six ans », dit-elle. « Mon fils m’a guidée avec lui tout au long du chemin. Sans ce bâton et sans lui, je serais morte aujourd’hui. »

 

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Shari, 75 ans

« J’ai ce bâton depuis que je suis devenue aveugle il y a six ans. »

En septembre 2011, la guerre a atteint le village de Shari dans le comté de Bau, dans l’État soudanais du Nil bleu. Pendant cinq mois, Shari et son fils de 40 ans, Osman, sont allés de village en village pour tenter de trouver la sécurité. Parfois, Shari avait tellement faim qu’elle mangeait des feuilles de lalof. Certains des amis et voisins qui les accompagnaient sont morts de faim ou de maladie en chemin. Shari et Osman ont atteint le camp de réfugiés de Jamam dans le comté sud-soudanais de Maban en février 2012. Elle dit que l’effet personnel le plus importante qu’elle a emporté, c’est le bâton qu’elle tient. « J’ai ce bâton depuis que je suis devenue aveugle il y a six ans », dit-elle. « Mon fils m’a guidée avec lui tout au long du chemin. Sans ce bâton et sans lui, je serais morte aujourd’hui. »

 

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Dowla, 22 ans

Pour accompagner mes enfants vers la sécurité, il me fallait rester bien en équilibre.

Plusieurs mois avant que cette photo soit prise, des bombardements aériens répétés ont forcé Dowla et ses six enfants à fuir leur village de l’État soudanais du Nil bleu. L’effet personnel le plus important qu’elle a emporté, c’est le bâton qu’elle équilibrait sur ses épaules pour porter ses six enfants durant leur périple de 10 jours jusqu’au camp de réfugiés de Doro dans le comté sud-soudanais de Maban. Ses enfants étaient parfois si fatigués de marcher qu’elle était obligée d’en porter deux de chaque côté.

Dowla, 22 ans

Pour accompagner mes enfants vers la sécurité, il me fallait rester bien en équilibre.

Plusieurs mois avant que cette photo soit prise, des bombardements aériens répétés ont forcé Dowla et ses six enfants à fuir leur village de l’État soudanais du Nil bleu. L’effet personnel le plus important qu’elle a emporté, c’est le bâton qu’elle équilibrait sur ses épaules pour porter ses six enfants durant leur périple de 10 jours jusqu’au camp de réfugiés de Doro dans le comté sud-soudanais de Maban. Ses enfants étaient parfois si fatigués de marcher qu’elle était obligée d’en porter deux de chaque côté.

Torjam Alamin, 85 ans

Une bouteille pour leau, lautre pour l’huile de cuisson.

Quand la guerre s’est rapprochée d’Ahmar, son village de l’État soudanais du Nil bleu, Torjam s’est enfui pour se mettre en sécurité dans le village voisin de Kukur. Mais lorsque les combats l’y ont suivi, il s’est de nouveau enfui avec les siens en plein milieu de la nuit. L’effet personnel le plus important qu’il a pu emporter, c’était ces bouteilles en plastique. Une bouteille pour l’eau, l’autre pour l’huile de cuisson. « Je n’ai rien pu emporter d’autre que ça, et aussi une hache », dit Torjam, photographié ici au camp de réfugiés de Jamam dans le comté sud-soudanais de Maban. « On n’a pas pu emmener grand-chose et on a même dû abandonner des personnes âgées. »

Torjam Alamin, 85 ans

Une bouteille pour leau, lautre pour l’huile de cuisson.

Quand la guerre s’est rapprochée d’Ahmar, son village de l’État soudanais du Nil bleu, Torjam s’est enfui pour se mettre en sécurité dans le village voisin de Kukur. Mais lorsque les combats l’y ont suivi, il s’est de nouveau enfui avec les siens en plein milieu de la nuit. L’effet personnel le plus important qu’il a pu emporter, c’était ces bouteilles en plastique. Une bouteille pour l’eau, l’autre pour l’huile de cuisson. « Je n’ai rien pu emporter d’autre que ça, et aussi une hache », dit Torjam, photographié ici au camp de réfugiés de Jamam dans le comté sud-soudanais de Maban. « On n’a pas pu emmener grand-chose et on a même dû abandonner des personnes âgées. »

Hasan Chata, over 60

Auparavant plein de billets, ce portefeuille a aidé ma famille à survivre pendant notre périple de plusieurs semaines pour trouver la sécurité.

Hasan ne sait pas exactement quel âge il a, probablement entre 60 et 70 ans. Il dit que ce portefeuille vide est la chose la plus importante qu’il a emportée dans sa fuite face aux combats qui gagnaient Maganza, son village de l’État soudanais du Nil bleu. Quand il a quitté sa maison, le portefeuille contenait assez d’argent pour nourrir sa famille durant leur périple de 25 jours jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Cette photo a été prise quatre mois après leur arrivée au camp de réfugiés de Jamam quand il ne restait plus rien dans le portefeuille d’Hasan.

Hasan Chata, over 60

Auparavant plein de billets, ce portefeuille a aidé ma famille à survivre pendant notre périple de plusieurs semaines pour trouver la sécurité.

Hasan ne sait pas exactement quel âge il a, probablement entre 60 et 70 ans. Il dit que ce portefeuille vide est la chose la plus importante qu’il a emportée dans sa fuite face aux combats qui gagnaient Maganza, son village de l’État soudanais du Nil bleu. Quand il a quitté sa maison, le portefeuille contenait assez d’argent pour nourrir sa famille durant leur périple de 25 jours jusqu’à la frontière sud-soudanaise. Cette photo a été prise quatre mois après leur arrivée au camp de réfugiés de Jamam quand il ne restait plus rien dans le portefeuille d’Hasan.

Al Haj Mattar Musu, 27 ans

Mon troupeau de chèvres se serait égaré si je n’avais pas eu ce fouet.

Al Haj dit qu’il n’aurait pas pu garder ses 50 chèvres groupées s’il n’avait pas eu son fouet quand il a fui les combats au Soudan et il ne lui resterait plus rien aujourd’hui. Al Haj a quitté son village de Lahmar dans l’État soudanais du Nil bleu pour trouver refuge au Soudan du Sud. Pendant son périple, il a attrapé le paludisme, ce qui a rendu le voyage encore plus éprouvant.

Al Haj Mattar Musu, 27 ans

Mon troupeau de chèvres se serait égaré si je n’avais pas eu ce fouet.

Al Haj dit qu’il n’aurait pas pu garder ses 50 chèvres groupées s’il n’avait pas eu son fouet quand il a fui les combats au Soudan et il ne lui resterait plus rien aujourd’hui. Al Haj a quitté son village de Lahmar dans l’État soudanais du Nil bleu pour trouver refuge au Soudan du Sud. Pendant son périple, il a attrapé le paludisme, ce qui a rendu le voyage encore plus éprouvant.

Maria Hamed, 10 ans

Ce bidon nous a sauvé la vie pendant ces trois mois de marche pour trouver la sécurité.

Ce que Maria a emporté de plus important, c’était ce bidon d’eau. Quatre mois avant que cette photo soit prise, des soldats ont fait irruption dans son village de Makaja, dans l’État soudanais du Nil bleu. Au plein milieu de la nuit, ils ont mis le feu à sa maison qui a été complètement rasée avec toute la nourriture qu’elle contenait. Elle est partie le lendemain, pieds nus, pour rejoindre la frontière sud-soudanaise, un périple qui lui a pris trois mois. En chemin, elle a attrapé le paludisme et il lui est arrivé de passer cinq jours sans manger.

Maria Hamed, 10 ans

Ce bidon nous a sauvé la vie pendant ces trois mois de marche pour trouver la sécurité.

Ce que Maria a emporté de plus important, c’était ce bidon d’eau. Quatre mois avant que cette photo soit prise, des soldats ont fait irruption dans son village de Makaja, dans l’État soudanais du Nil bleu. Au plein milieu de la nuit, ils ont mis le feu à sa maison qui a été complètement rasée avec toute la nourriture qu’elle contenait. Elle est partie le lendemain, pieds nus, pour rejoindre la frontière sud-soudanaise, un périple qui lui a pris trois mois. En chemin, elle a attrapé le paludisme et il lui est arrivé de passer cinq jours sans manger.

Asha Babur, 28 ans

« Je me suis enfuie juste avec ce que j’avais sur moi. »

Les choses les plus importantes qu’Asha a pu emporter jusqu’au camp de réfugiés sud-soudanais de Jamam sont les bracelets ou ‘kubasha’ qu’elle tient sur cette photographie. « Je ne pouvais rien emporter. Je me suis enfuie avec ce que j’avais sur moi. Tout ce que je possède maintenant, je l’ai acheté à Jamam, sauf ces bracelets qui sont les seules jolies choses que j’ai gardées de chez moi. » Asha et les siens ont enduré des mois de bombardements aériens, mais lorsque les fusillades ont atteint leur village, ils ont su qu’il était temps de s’enfuir.

Asha Babur, 28 ans

« Je me suis enfuie juste avec ce que j’avais sur moi. »

Les choses les plus importantes qu’Asha a pu emporter jusqu’au camp de réfugiés sud-soudanais de Jamam sont les bracelets ou ‘kubasha’ qu’elle tient sur cette photographie. « Je ne pouvais rien emporter. Je me suis enfuie avec ce que j’avais sur moi. Tout ce que je possède maintenant, je l’ai acheté à Jamam, sauf ces bracelets qui sont les seules jolies choses que j’ai gardées de chez moi. » Asha et les siens ont enduré des mois de bombardements aériens, mais lorsque les fusillades ont atteint leur village, ils ont su qu’il était temps de s’enfuir.

Omar Belu Garmut, over 60

Quand on s’est enfui, cette hache nous a permis de nous mettre à l’abri et de couper du bois de feu pour faire la cuisine.

Avec sa hache, Omar a pu couper du bois de feu pour faire la cuisine durant la fuite de sa famille pour échapper au conflit dans l’État soudanais du Nil bleu. Elle lui a également servi à construire de petites cabanes où sa famille pouvait dormir la nuit et parfois se reposer durant la journée tout au long de leur périple. Dans son village de Bofe, Omar était agriculteur. Après avoir enduré des mois de bombardements aériens, lui et les siens ont décidé qu’il était temps de quitter leur maison et leurs terres quand des soldats ont fait irruption de nuit dans leur village et ont ouvert le feu. Ils ont marché pendant 12 jours pour atteindre la ville d’El Fudj, à la frontière sud-soudanaise. Omar ne sait pas exactement quel est son âge, mais il pense qu’il a entre 60 et 70 ans.

Omar Belu Garmut, over 60

Quand on s’est enfui, cette hache nous a permis de nous mettre à l’abri et de couper du bois de feu pour faire la cuisine.

Avec sa hache, Omar a pu couper du bois de feu pour faire la cuisine durant la fuite de sa famille pour échapper au conflit dans l’État soudanais du Nil bleu. Elle lui a également servi à construire de petites cabanes où sa famille pouvait dormir la nuit et parfois se reposer durant la journée tout au long de leur périple. Dans son village de Bofe, Omar était agriculteur. Après avoir enduré des mois de bombardements aériens, lui et les siens ont décidé qu’il était temps de quitter leur maison et leurs terres quand des soldats ont fait irruption de nuit dans leur village et ont ouvert le feu. Ils ont marché pendant 12 jours pour atteindre la ville d’El Fudj, à la frontière sud-soudanaise. Omar ne sait pas exactement quel est son âge, mais il pense qu’il a entre 60 et 70 ans.

Taiba Yusuf, 15 ans

Je suis partie pieds nus et les mains vides.

À la différence des autres personnes photographiées ci-dessus, Taiba n’a rien à tenir, car elle a fait le voyage les mains vides. Huit mois avant que cette photo soit prise, elle a fui son village de Lahmar dans l’État soudanais du Nil bleu sans rien d’autre que les vêtements élimés qu’elle portait. Il lui a fallu deux mois pour atteindre le Soudan du Sud avec sa mère et ses cinq frères. Il lui est arrivé de passer des jours sans manger. Pieds nus, elle n’avait même pas de tasse ou de bouteille en plastique pour transporter de l’eau. Elle a vécu de cueillettes dans la forêt ou en mendiant auprès d’autres réfugiés et dans les villages qu’elle traversait pour avoir un peu d’eau et de nourriture. Il y a quatre ans, Taiba a perdu son bras gauche dans une attaque de tétanos et elle compte aujourd’hui parmi les plus vulnérables à chercher refuge dans le comté sud-soudanais de Maban. Bien qu’elle ne vive plus dans la peur, elle dit qu’elle n’a toujours pas assez à manger.

Taiba Yusuf, 15 ans

Je suis partie pieds nus et les mains vides.

À la différence des autres personnes photographiées ci-dessus, Taiba n’a rien à tenir, car elle a fait le voyage les mains vides. Huit mois avant que cette photo soit prise, elle a fui son village de Lahmar dans l’État soudanais du Nil bleu sans rien d’autre que les vêtements élimés qu’elle portait. Il lui a fallu deux mois pour atteindre le Soudan du Sud avec sa mère et ses cinq frères. Il lui est arrivé de passer des jours sans manger. Pieds nus, elle n’avait même pas de tasse ou de bouteille en plastique pour transporter de l’eau. Elle a vécu de cueillettes dans la forêt ou en mendiant auprès d’autres réfugiés et dans les villages qu’elle traversait pour avoir un peu d’eau et de nourriture. Il y a quatre ans, Taiba a perdu son bras gauche dans une attaque de tétanos et elle compte aujourd’hui parmi les plus vulnérables à chercher refuge dans le comté sud-soudanais de Maban. Bien qu’elle ne vive plus dans la peur, elle dit qu’elle n’a toujours pas assez à manger.

Une version de ces mêmes récits a été publiée sur Buzzfeed.

 

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