Les enfants trouvés de Côte d’Ivoire

Privés de nationalité et droits humains fondamentaux, les apatrides en Côte d’Ivoire ne peuvent pas aller au collège, obtenir un emploi formel, ouvrir un compte bancaire, posséder une terre, voyager librement ou voter.

Loin d’être un problème qui affecte une minorité de personnes, le Gouvernement ivoirien estime qu’il y a près de 700 000 personnes vivant en Côte d’Ivoire en situation d’apatridie actuellement ou à risque de le devenir.

Cette situation s’explique par deux raisons principales: pendant la période coloniale, de nombreuses personnes transplantées dans le pays depuis  le territoire voisin où se situent aujourd’hui le  Burkina Faso, le Mali et la Guinée. Ces populations qui venaient travailler dans les plantations n’ont pas reçu de nationalité quand le pays a acquis son indépendance. Leurs descendants n’ont toujours pas de nationalité bien qu’ils vivent dans le pays depuis plusieurs générations.

L’autre raison, c’est que la loi ivoirienne n’a prévu aucune disposition pour accorder la nationalité aux enfants abandonnés également appelés enfants trouvés. De ce fait, près de 300,00 personnes se retrouvent en situation d’apatridie en Côte d’Ivoire selon les estimations du HCR.

Voici l’histoire de trois enfants qui ont grandi en Côte d’Ivoire sans nationalité parce qu’ils ont été abandonnés par l’un ou par tous les deux parents.