Urgence Tigré/Ethiopie
Urgence Tigré/Ethiopie
Depuis l'éruption des violences début novembre 2020, les réfugiés arrivent à des points de passage frontière reculés. Pour s'y rendre, il faut des heures de trajet en voiture depuis les villes les plus proches au Soudan. Beaucoup sont des femmes et des enfants. La plupart sont partis avec très peu d'effets personnels et ils arrivent épuisés après avoir parcouru de longues distances à pied sur un terrain impraticable.
Le conflit n’étant pas près de s’achever, le flux constant d'arrivants au quotidien dépasse les capacités actuelles d'aide. Un soutien supplémentaire est nécessaire de toute urgence.
réfugiés du Tigré en Ethiopie ont rejoint le Soudan.
réfugiés érythréens hébergés dans la région du Tigré
personnes déplacées internes dans la région du Tigré avant la crise actuelle
« Nous ne savions pas ce qui se passait lorsque nous avons entendu les tirs. Beaucoup de gens ont été tués - nous pouvions voir jusqu’à 10 ou 20 corps gisant au sol. C'est alors que nous avons décidé de partir. J'ai marché jusqu'à ce que mes jambes soient blessées et saignent. Je remercie Dieu d’avoir trouvé la sécurité ici et que nous puissions nous alimenter. »
– Gannite, réfugiée éthiopienne qui a fui les affrontements dans la région du Tigré en quête de refuge au Soudan.
Plus de 3000 personnes fuient chaque jour la région éthiopienne du Tigré en quête de refuge dans l'est du Soudan - un afflux sans précédent au cours des deux dernières décennies dans cette partie du pays.
Les réfugiés arrivent dans des zones reculées disposant d'infrastructures limitées. Depuis l’Ethiopie, la majorité d'entre eux ont rejoint le Soudan via le poste frontière de Hamdayet, dans l'État de Kassala, et d'autres par celui de Lugdi, dans l'État de Gedaref. Il faut au moins six heures de route pour rejoindre la ville la plus proche, ce qui rend difficile l'acheminement rapide de nourriture et de matériel de secours.
Les centres de transit dans les zones frontalières sont surpeuplés en raison du nombre important d'arrivants depuis le Tigré, ce qui augmente le risque de maladies, notamment le Covid-19. Quelque 9000 personnes ont déjà été transférées vers la première installation de réfugiés identifiée par les autorités. Il est grandement nécessaire d'identifier d'autres sites afin que les réfugiés puissent être relocalisés loin de la frontière et qu’ils puissent accéder à l'aide et aux services essentiels.
En Éthiopie, le risque de nouveaux déplacements à l'intérieur du pays augmente de jour en jour. Le manque d'électricité, de télécommunications et d'accès au carburant et à l'argent en espèces entrave toute réponse humanitaire. Le HCR est préoccupé par la sécurité de tous les civils dans la région du Tigré, y compris pour les 96 000 réfugiés érythréens qui se trouvent dans quatre camps dans cette région. Ils dépendent entièrement de l'assistance. Nous nous joignons aux autres institutions des Nations Unies pour demander à toutes les parties au conflit de protéger les civils, de respecter la sécurité du personnel humanitaire et de permettre l'accès aux personnes dans le besoin.
Que fait le HCR pour aider ?
Le HCR travaille 24 heures sur 24 avec les autorités et ses partenaires au Soudan pour fournir des abris d'urgence, des vivres et de l'eau potable, et assurer des examens médicaux aux milliers de femmes, d'enfants et d'hommes réfugiés qui arrivent de la région du Tigré en quête de protection. Nous distribuons des articles de secours, notamment des couvertures, des nattes de couchage, des bâches en plastique et des kits d'hygiène. Des campagnes d'information sur la prévention et la lutte contre le Covid-19 ont débuté, ainsi que la distribution de savon et de 50 000 masques de protection aux points de passage frontière.
Le HCR et les autorités soudanaises enregistrent les nouveaux arrivants en provenance de l'Ethiopie. Nous avons déployé du personnel pour identifier les personnes les plus vulnérables ayant des besoins spécifiques, comme les enfants non accompagnés, les femmes et les personnes âgées. Nous transférons les réfugiés depuis les centres de transit frontaliers vers le camp d'Um Raquba - à 70 kilomètres à l'intérieur des terres - et nous nous efforçons d'identifier d'autres sites avec les autorités.
Des préparatifs sont en cours dans d'autres pays voisins et en Éthiopie en cas de nouveaux déplacements transfrontaliers et internes. Nous intensifions notre réponse, mais nous avons besoin du soutien immédiat des donateurs pour pouvoir continuer à aider les personnes contraintes qui fuient en nombre croissant le conflit dans la région du Tigré en Éthiopie.
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