Thaïlande : de récentes arrivées en provenance du Myanmar
Thaïlande : de récentes arrivées en provenance du Myanmar
Aujourd'hui et hier, nous avons envoyé notre personnel dans des villages et dans une grotte dans le nord de la Thaïlande pour se renseigner sur un groupe de personnes de la minorité Karen qui ont fui en traversant la rivière Moei au Myanmar depuis mercredi dernier.
Les estimations de leur nombre varies beaucoup, allant de 2 000 personnes à près de 6 400, et l'une des premières choses que nous souhaiterions faire est d'établir le nombre de personnes qui se trouvent dans les cinq sites près de Mae Sot.
Ils demeurent dans des temples et dans des maisons dans quatre villages, et dans un cas, dans une grotte accessible uniquement par la rivière et en grimpant pendant 40 minutes sur une montagne escarpée qui est très glissante en ce moment à cause des fortes pluies.
D'après nos discussions préliminaires avec les quelques Karen nouvellement arrivés avec qui nous avons pu parler, il semble que quelques-uns fuient les combats actuels entre l'Armée Démocratique Karen Bouddhiste, qui est alliée avec les forces gouvernementales, et les rebelles de l'Union Nationale Karen (KNU). D'autres disent qu'ils fuyent le recrutement forcé ou le travail forcé par les forces gouvernementales.
Un certain nombre de personnes qui ont fui la Thaïlande étaient déjà déplacées dans leur propre pays. Ils étaient résidents du camp de Ler Per Her pour les personnes déplacées internes géré par le KNU au sein du territoire tenu par les Karen au Myanmar. La moitié des personnes dans ce camp ont fui vers la Thaïlande en traversant la rivière Moei quand il a été bombardé, disent-ils.
Beaucoup de gens ont apporté leurs affaires avec eux, et le Thai-Burma Border Consortium, un groupe d'organisations non-gouvernementales fournissant de l'aide aux réfugiés, leur a fourni des aliments de base, des moustiquaires, des casseroles et des marmites et des couvertures. Le HCR leur a aussi donné des bâches en plastiques.
La plupart des nouveaux arrivants disent qu'ils veulent rester aussi près que possible de leurs villages afin de pouvoir rentrer chez eux rapidement, une fois que la situation sera apaisée, parce qu'ils ont laissé du bétail derrière eux et parce qu'il est temps de commencer à planter le riz.
Le HCR travaille en proche collaboration avec les autorités Thaïlandaises pour répondre au mieux aux besoins des nouveaux arrivants.