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Golfe d'Aden et mer Méditerranée, davantage de pertes en vie humaine

Points de presse

Golfe d'Aden et mer Méditerranée, davantage de pertes en vie humaine

10 Juillet 2007 Egalement disponible ici :

L'afflux de boat people traversant le golfe d'Aden de la Somalie vers le Yémen en quête de sécurité ou d'une vie meilleure s'est temporairement interrompu à cause des mauvaises conditions en mer, rendant impossible toute traversée en juillet et en août.

Durant les six premiers mois de cette année, l'UNHCR au Yémen a enregistré l'arrivée de 77 bateaux de passeurs transportant plus de 8 600 réfugiés, demandeurs d'asile et migrants - principalement des Somaliens et des Ethiopiens. Pendant cette période, au moins 367 personnes sont décédées en essayant de traverser et 118 personnes sont portées disparues. Durant la même période de six mois en 2006, quelque 107 bateaux étaient arrivés avec 11 723 personnes à bord. Un total de 266 personnes sont décédées et 66 portées disparues lors du premier semestre de l'année 2006.

Beaucoup de ceux qui ont perdu la vie - après avoir payé environ 50 dollars pour faire ce voyage périlleux - ont été forcés, par des passeurs sans scrupules, à débarquer alors qu'ils étaient encore en eaux profondes et ils se sont noyés en essayant de rejoindre la rive. D'autres ont été battus à mort par des passeurs armés de gourdins, ou attaqués par des requins après avoir été jetés par-dessus bord. De nombreux corps ont été enterrés sur les plages du Yémen par des pêcheurs locaux.

Les passeurs agissent dans le golfe d'Aden habituellement entre septembre et juin.

Pour l'année 2006, près de 29 000 personnes sont arrivées au Yémen dans 237 bateaux. Au moins 328 personnes sont décédées et 310 déclarées disparues.

Les trafics d'êtres humains dans le golfe d'Aden se sont arrêtés temporairement, mais ils ont recommencé en Méditerranée. Malgré une baisse de 31 pour cent des arrivées illégales en Italie par rapport aux six premiers mois de l'année dernière, le nombre de personnes décédées et disparues - au moins 200 dans le détroit de Sicile pour le seul mois de juin - montre à quel point il est devenu dangereux de traverser la Méditerranée. L'UNHCR a régulièrement fait part de son inquiétude au sujet de la situation dans le golfe d'Aden, en Méditerranée et d'autres espaces maritimes, étant donné que les personnes risquant leur vie lors de telles traversées sont des réfugiés et des demandeurs d'asile.

Fin 2006, les traversées clandestines vers le Yémen sont devenues de plus en plus difficiles pour les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants en raison d'une répression accrue contre les passeurs dans la région de Bossasso en Somalie et de l'intensification des patrouilles de sécurité le long de la côte du Yémen. Les passeurs ont simplement commencé à rejoindre le Yémen par de nouveaux itinéraires. Plusieurs nouveaux points de débarquement ont été identifiés sur la côte, longue de 400 kilomètres, transformant ce voyage en un supplice de trois jours au lieu de deux.

La solution réside non seulement dans la répression envers les passeurs, mais également en s'attaquant aux causes qui sont à l'origine de la persécution, de la pauvreté et des conflits qui incitent les migrants irréguliers à quitter leurs maisons. De plus, les pays ont besoin d'assistance pour gérer ces flux de migration mixte de façon à assurer la protection de ceux qui en ont besoin et un retour dans la sécurité à ceux qui n'en ont pas besoin. Enfin, toute personne qui est en danger en mer devrait pouvoir être sauvée, autorisée à débarquer et avoir accès à des procédures de sélection lors de son arrivée.

La semaine dernière, l'UNHCR et l'Organisation maritime internationale (OMI) ont appelé à une action intensifiée afin d'éviter d'autres décès. En 2006, l'UNHCR a présenté un Plan d'Action en 10 points sur la protection des réfugiés et les migrations mixtes qui établit plusieurs mesures pour aider les Etats à faire face au problème.