Iraq : les Kurdes iraniens vont être transférés du camp d'Al Tash vers un nouveau site plus sûr

L'UNHCR avance dans les préparatifs du transfert de quelque 2 000 réfugiés kurdes iraniens qui vivent dans des conditions de sécurité très difficiles dans le camp de réfugiés de Al Tash, près de Ramadi dans le centre de l'Iraq, vers un site temporaire à Kawa dans le Nord de l'Iraq, près d'Erbil. Après ce transfert, la plupart de la population irano-kurde à Al Tash pourrait quitter le camp, beaucoup d'entre eux ont déjà donné leur accord. Le partenaire de l'UNHCR sur le terrain assistera ce transfert et l'installation des réfugiés qui devraient avoir lieu en novembre. Des discussions se poursuivent avec les autorités locales dans le nord de l'Iraq pour trouver un éventuel deuxième site pour les réfugiés de Al Tash dans le gouvernorat de Sulaymaniyah.

De graves problèmes de sécurité dans le camp de Al Tash (notamment des opérations par des forces multinationales, des hommes armés à proximité des camps, trois réfugiés tués et deux enlevés pendant ces derniers six mois, ainsi que de fréquentes coupures d'eau et d'électricité) ont fait que la vie est devenue extrêmement difficile pour les réfugiés. A cause de la situation de la sécurité, les agences humanitaires ne peuvent plus faire que de rares visites dans le camp.

Le site de Kawa dans le gouvernorat d'Erbil est déjà identifié, prêt pour la construction d'un camp temporaire de tentes qui devrait être fini dans les prochaines semaines. Le camp, qui sera approvisionné en eau et électricité et équipé de sanitaires, écoles et dispensaires de santé, accueillera des réfugiés jusqu'à ce qu'un camp plus permanent puisse être construit sur le site.

Après la chute de Saddam Hussein en 2003, des milliers de Kurdes iraniens ont décidé de quitter le camp d'Al Tash, où quelque 12 000 d'entre eux ont passé plus de 20 ans après avoir fui l'Iran à la suite de la révolution islamique. Quelque 3 200 anciens résidents d'Al Tash se sont rendus par eux-mêmes dans la région de Sulaymaniyah et ont demandé l'aide des autorités locales, de l'UNHCR et d'autres agences pour installer une nouvelle zone d'habitation.