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Opérations du HCR après le tsunami en Asie

Points de presse

Opérations du HCR après le tsunami en Asie

28 Janvier 2005 Egalement disponible ici :

Indonésie : Cette semaine, l'UNHCR a pu, grâce aux hélicoptères suisses, transférer 18 tonnes de matériel d'hébergement depuis la base opérationnelle de Calang sur la côte ouest d'Aceh vers le village de Krueng Sabe, à 8 km au sud de Calang. Le village a été gravement touché par le tsunami et n'avait reçu jusqu'alors que peu d'assistance. On estime qu'environ 50 % de la population de Krueng Sabe a été emportée par les vagues, laissant 4 000 autres personnes déplacées. Des personnes déplacées de 5 villages environnants se sont maintenant installées autour de la ville pour trouver de l'assistance. L'UNHCR a envoyé par hélicoptère des tentes légères, des bâches, des kits d'hygiène et des couvertures pour quelque 3 000 personnes.

Les hélicoptères doivent poursuivre leurs rotations vers Krueng Sabe au moins encore demain où la distribution des secours est en cours. Les responsables locaux des villages environnants ont construit de petits entrepôts en bois et couverts de bâches à partir des décombres du centre ville détruit, d'où partent par les transports locaux les secours vers leurs villages.

L'équipe de l'UNHCR à Calang évalue actuellement la possibilité de transférer des secours vers le village gravement touché de Keude Panga, plus au sud de Calang.

A Lamno, depuis l'ouverture du bureau de l'UNHCR il y a 10 jours, 159 tentes familiales ont été distribuées aux personnes déplacées ainsi que 1 568 couvertures et 754 kits de cuisine. Le nombre de personnes déplacées est estimé à 14 000, dont 3 500 vivent dans des familles d'accueil et les autres dans des installations de fortune. Des tentes, des couvertures et des kits de cuisine ont été distribués aux familles d'accueil ainsi qu'aux personnes déplacées. Les personnes déplacées ont continué d'arriver ces dernières semaines depuis Calang par bateau et d'autres depuis les villages des environs de Lamno.

Une équipe de l'UNHCR et du PNUD a visité jeudi dernier la ville de Teunom, sur la côte ouest, à quelques 60 km au nord de Meulaboh, où des milliers de personnes déplacées continuent de survivre un mois après le tsunami en se nourrissant principalement de bananes, de noix de coco et de dattes, appelées localement « sagu ». L'ONG française - Action Contre la Faim - a commencé une distribution dans la région en utilisant les réserves du PAM transportées sur zone par les hélicoptères de l'armée française. Le pont aérien a commencé mercredi. Les équipes des Croix Rouges allemande et américaine sont sur place pour apporter une assistance médicale, de l'eau et aménager des sanitaires depuis le début du mois, mais le plus critique demeure la nourriture et l'hébergement.

Les travailleurs humanitaires, se basant sur des données fournies par les autorités locales, estiment que la population de Teunom était, à l'origine, de 17 000 personnes. Environ 2 000 auraient péri lors du tsunami. Quelque 8 000 personnes ont été déplacées, 80 % d'entre elles vivent dans des familles d'accueil et les autres dans des mosquées endommagées, des bâtiments publics et quelques tentes. Cette estimation comprend les populations des villages voisins. ACF aurait établi 21 points de distribution dans des endroits où des groupes de 50 à 500 personnes déplacées ont été identifiés. Selon les habitants, l'armée indonésienne a fourni du riz, des biscuits et des nouilles à une partie des déplacés.

Très peu de bâtiments ont résisté à Teunom, une des villes les plus sévèrement touchées le long de la côte ouest d'Aceh, longtemps inaccessible pour les secours. Aucun déblayage n'a pour l'instant eu lieu dans cette zone. Quelques habitants ont fouillé les décombres et ont essayé de remettre en état quelques maisons en ruine. L'odeur de la mort persiste toujours un mois après le désastre. La zone est coupée de la ville principale la plus proche de Meulaboh à cause d'importants tronçons de routes asphaltées et de ponts détruits. Les secours peuvent seulement être acheminés par hélicoptère.

L'UNHCR prépare l'envoi dans cette zone de quelque 250 préfabriqués offert par le Rotary International, arrivés par un convoi de 8 camions jeudi au bureau de répartition de Meulaboh. Chaque préfabriqué est prévu pour 10 personnes et contient des couvertures, une lampe, des tablettes pour purifier l'eau, des containers de cuisine et d'eau potable.

A Meulaboh, le premier camp monté par l'UNHCR dans la zone commencera à accueillir des personnes déplacées à partir du week-end lorsque les sanitaires et l'alimentation en eau seront complètement installés par Oxfam. Ce camp compte 112 tentes pour 560 personnes qui vivent actuellement dans des familles d'accueil. Il sera géré par les autorités indonésiennes.

Le travail a commencé mercredi dans un second cap de l'UNHCR à Alu Peunyareng, à 15 km au sud de Meulaboh. Ce camp abritera environ 350 familles qui vivent aujourd'hui dans des conditions épouvantables dans des baraquements construits par l'armée dans cette ville. La distribution de secours non-alimentaires s'est poursuivie dans la région de Meulaboh. Jusqu'ici, nous avons distribué des secours non-alimentaires à plus de 1 100 familles dans la zone de Meulaboh.

Partout, nous essayons de parer au plus urgent, avec les secours d'urgence. Dans le même temps, l'UNHCR fournit conseil et soutien techniques au gouvernement indonésien pour développer des solutions d'hébergement à plus long terme pour les déplacés d'Aceh. A Aceh, l'UNHCR a 3 équipes sur le terrain sur la côte ouest dévastée, un petit bureau à Lamno, un bureau de campagne (2 tentes) à Calang, et un autre bureau à Meulaboh. L'UNHCR étudie la possibilité d'installer d'autres bases dans deux autres zones.

Sri Lanka : plus de 150 000 personnes déplacées par le tsunami ont reçu à ce jour, des secours non-alimentaires de l'UNHCR, comprenant 26 000 bâches, 32 000 nattes, 15 000 moustiquaires, 15 000 kits de cuisine et 17 000 vêtements. La distribution a lieu quotidiennement.

En plus de cela, l'UNHCR a envoyé 1 000 tentes dans le sud (Matara et Kalutara) et dans l'est (Ampara), avec une autre expédition en cours de 1 000 tentes vers le Nord à Vavuniya. 5 500 tentes supplémentaires sont en cours d'acheminement par la mer depuis la Jordanie et sont attendues pour la mi-février avec 2 500 autres venant du Pakistan. Au total, l'UNHCR aura fourni 10 000 tentes aux autorités sri-lankaises, permettant d'héberger en toute sécurité les personnes et de façon adéquate les services publics tels que les écoles, les dispensaires pour remplacer les bâtiments publics manquants. L'UNHCR fournira également plus de 12 000 bâches en plastique attendues pour la mi-février en provenance de Chine.

L'UNHCR et ses partenaires ont conclu cette semaine un accord avec le gouvernement pour une politique transitoire d'hébergement pour les personnes déplacées par le tsunami en attendant que leurs maisons puissent être reconstruites et qu'ils puissent ainsi rentrer chez eux. Deux options ont été retenues - la première des maisons mobiles, la seconde : la fourniture de matériaux pour réparer les maisons partiellement endommagées. Lors d'une deuxième phase de ce plan d'hébergement transitoire, l'UNHCR distribuera 300 000 tôles ondulées pour un coût de 3 millions de dollars us, des poutres de bois pour un total de 65 000 dollars us et d'autres matériaux de construction fournis localement tels que du ciment, du bois et des clous.

Pour ce qui concerne la protection, l'UNHCR continue de surveiller et de cibler son assistance sur les populations extrêmement vulnérables chez les déplacés tels que les veuves, les enfants et les personnes âgées notamment dans des zones comme Matara dans le sud. Les personnels de l'Agence se sont également entretenus avec des veuves musulmanes à Batticaloa dans l'est pour évaluer leurs besoins maintenant qu'elles ont perdu leurs époux, leurs maisons et leurs moyens de subsistance.